La République tchèque : analyse de son "retour à l'Europe"( Télécharger le fichier original )par Audrey Arnoult Université Lyon 2 - Master 2 en Sciences de l'Information et de la Communication 2007 |
C. La place accordée à l'auditoireL'auditoire « n'est pas nécessairement constitué par ceux que l'orateur interpelle expressément » mais par « l'ensemble de ceux sur lesquels l'orateur veut influer par son argumentation »283(*). Il peut être présent ou virtuel ce qui est ici le cas puisque l'auditoire correspond à toutes les personnes susceptibles de lire Le Figaro. Le destinataire est toujours présent en creux dans le discours mais peut aussi être explicitement désigné. R. Amossy distingue quatre types d'indices d'allocution : les désignations nominales explicites, la description de l'auditoire, les pronoms personnels et les évidences partagées284(*). Dans le discours de V. Havel, c'est surtout les pronoms personnels et les possessifs leur correspondant qui ont retenu notre attention. Le pronom « je » est utilisé dans la majeure partie du discours et c'est seulement dans le dernier tiers de l'article que l'auditoire apparaît explicitement à travers le pronom « nous » ou le possessif « nos ». Cette inscription du destinataire dans le discours est annoncée par le verbe « imaginons ». V. Havel prend à partie le lecteur qui doit imaginer avec lui. Le pronom « nous » permet de réitérer cette implication : « il est tout à fait possible que chacun d'entre nous... ». L'évolution de la civilisation contemporaine aura des impacts sur chaque individu. Le possessif « nos » est aussi employé : « la transposition dans des contextes différents de nos progrès, de nos règles, de nos objectifs et de nos manières de faire euro-atlantiques ». Il est intéressant de noter que le « nos » traduit ici l'appartenance de la République tchèque à l'Europe. Les manières de faire euro-atlantiques ne sont pas uniquement celles des Français mais aussi celles des Tchèques. Enfin, V. Havel clôt son discours avec la phrase suivante : « Nous devrions nous pencher sur tout ceci avec une plus grande acuité que d'habitude ». Le « nous » est ici un appel à la responsabilité de chacun et renvoie implicitement à la vision que V. Havel défend de l'Europe. Une Europe qui « repose sur un sort partagé en commun », qui soit l'« espace d'une certaine volonté, d'un certain comportement et d'une certaine responsabilité »285(*). Il faut rappeler que pour lui, la responsabilité n'est pas uniquement de l'ordre de l'individuel. Chacun devrait ressentir « une responsabilité pour le monde et son avenir »286(*) mais celle-ci reste en réalité très faible. L'emploi du pronom « nous » n'est donc pas étonnant, V. Havel souhaite rappeler à chacun le rôle qu'il doit jouer dans l'avenir de l'Europe et plus précisément dans l'évolution de sa civilisation. L'inscription de l'auditoire dans le discours participe à l'argumentation de V. Havel. Pour terminer l'analyse de ce discours, il est intéressant de le replacer dans l'ensemble du corpus. Cet article est le seul avec celui de Martin Plichta qui relativise voire occulte la dimension économique de l'élargissement. Ce décalage entre les deux discours émanant de Tchèques et les énoncés des journaux reflète la divergence entre les conceptions tchèque et française de l'Europe. Enfin, le discours de V. Havel illustre le complexe de la petite nation que nous avons évoqué à plusieurs reprises. J. Patoèka souhaitait que la nation tchèque soit utile pour l'Europe et qu'elle ne se replie pas sur elle-même. En se référant au communisme, V. Havel souligne que l'expérience de la République tchèque peut être utile à l'Europe, la nation tchèque aurait peut être enfin trouver un sens à son existence. CONCLUSION Notre travail avait pour objet l'analyse de la représentation de la République tchèque dans la presse quotidienne, au moment de son entrée dans l'UE. Notre première hypothèse était que la représentation proposée par les journaux serait une représentation stéréotypée, réduisant ainsi ce pays à quelques traits spécifiques. Nos analyses nous permettent de confirmer cette hypothèse. En nous appuyant sur la typologie de l'identité nationale proposée par A-M. Thiesse, nous avons montré que les quotidiens se focalisaient sur certaines composantes de l'identité nationale : la gastronomie, la religion et le folklore. Cependant, il faut nuancer cette conclusion puisque nous avons repéré une divergence entre les discours de La Croix et les articles publiés par les autres quotidiens. Le journal privilégie également les composantes « gastronomie » et « folklore » mais elles ne participent pas à la construction d'une représentation stéréotypée de la République tchèque comme dans Libération et Le Figaro. La Croix souligne au contraire leur importance dans la vie quotidienne des Tchèques et les envisagent donc dans une perspective identitaire. Enfin, nous avons remarqué que la langue et le territoire, composantes fondamentales de l'identité nationale tchèque, n'apparaissent dans quasiment aucun discours. Les rares fois où elles sont évoquées, ce sont par des Tchèques dont les quotidiens nous rapportent les propos. Cette précision permet de souligner le décalage qui existe entre la représentation que les Tchèques se font de l'identité de leur nation et celle que proposent les quotidiens. La troisième hypothèse que nous avions formulée permet de confirmer ce décalage et de le préciser. Nous supposions que la République tchèque serait représentée à travers le prisme de la nation civique, les quotidiens occultant ainsi les périodes clés de l'histoire de la nation tchèque, une nation culturelle. Là encore, certaines de nos analyses nous permettent de confirmer cette hypothèse et plus précisément les discours de La Croix et du Monde. Ces deux quotidiens relatent l'histoire de la nation tchèque entendue comme nation politique, c'est pourquoi tous les termes utilisés renvoient au champ lexical de la nation politique. A l'inverse, aucune expression caractéristique de la nation culturelle n'apparaît dans les discours excepté, là encore, dans les propos d'un Tchèque. Le décalage mentionné précédemment se confirme. Même si certains auteurs que nous avions mentionnés dans notre première partie, rejettent la dichotomie nation politique/nation culturelle, l'analyse que nous avons menée révèle bien que cette opposition est pertinente pour comprendre le décalage des représentations entre Tchèques et Français. Enfin, la place accordée à l'histoire dans les discours de presse confirme que c'est bien la logique de la nation politique qui structure les discours médiatiques. Si l'histoire est bien l'une des composantes de l'identité nationale identifiée par A-M. Thiesse, elle n'est, là encore, pas évoquée par les quotidiens dans une perspective identitaire. En effet, aucun des moments clés qui ont permis de construire une histoire glorieuse de la nation ne sont évoqués. Par contre, toutes les références historiques citées sont liées aux différents régimes politiques traversés par la République tchèque. Notre dernière hypothèse concernait la représentation de la République tchèque comme un pays encore marqué par quarante années de communisme aussi bien au plan politique, qu'économique et social. Au plan politique, les articles consacrés aux élections européennes et à la formation du gouvernement de S. Gross nous permettent effectivement de confirmer cette hypothèse. La vie politique tchèque mais aussi les pratiques démocratiques sont encore marquées par l'héritage communiste. La corruption est un fait tangible que mentionnent tous les quotidiens de façon plus ou moins explicite mais qui ne donne pas vraiment lieu à une stigmatisation. Elle est même plutôt relativisée par certains journaux comme Libération et Le Figaro. De même, la plupart des quotidiens s'accordent pour dire que la culture démocratique n'est pas encore acquise par le peuple tchèque, excepté Le Monde qui se veut plus optimiste. L'héritage du communisme est donc perceptible dans les comportements et les mentalités et a des répercussions sur la vie politique tchèque cependant, ce n'est pas la thématique que privilégient les quotidiens. En effet, la majorité des discours sont consacrés à la dimension économique et sociale de la République tchèque et confirment là aussi notre hypothèse. Globalement, les quotidiens portent une sanction négative sur la situation économique et sociale du pays à l'heure de son entrée dans l'UE. Les discours de Libération et de La Croix sont ceux qui mettent le plus en valeur l'héritage du communisme. La République tchèque est un pays moderne et capitaliste mais qui reste marqué par son passé communiste aussi bien en ce qui concerne les mentalités des salariés que l'organisation des structures productives. Le Figaro et L'Humanité se contentent de pointer du doigt les difficultés économiques et sociales auxquelles est confronté le pays. Cette focalisation sur la dimension économique permet de comprendre pourquoi les quotidiens accordent peu d'intérêt aux sentiments des Tchèques. Les propos rapportés se résument à quelques phrases dans chacun des quotidiens alors que des articles entiers sont consacrés à la thématique de l'économie. La logique des quotidiens n'est donc pas de mettre en avant ce qui justifie l'intégration de la République tchèque dans l'UE ni ce qu'elle peut lui apporter mais de souligner le fossé qui les sépare. Cela permet également de comprendre pourquoi les propos des Tchèques que les médias choisissent de rapporter, sont principalement des énoncés à dimension argumentative. Certes, les quotidiens construisent globalement une représentation de l'opinion publique favorable à l'Europe toutefois, les raisons de cet enthousiasme sont peu développées. De même, les craintes dont certains Tchèques nous font part sont juste évoquées et non argumentées. Cette stratégie discursive est finalement compréhensible car il serait contradictoire de sanctionner de façon négative la République tchèque et en même temps de laisser s'exprimer les Tchèques sur les bénéfices que représente leur arrivée dans l'UE. La question économique de l'élargissement est, certes, un enjeu majeur mais il n'est pas le seul. Or, force est de constater que les autres défis que représente l'élargissement sont occultés par les médias du moins dans les articles de notre corpus. Nous pensons pouvoir expliquer cette focalisation sur la dimension économique de la République tchèque. En effet, si nous réfléchissons à l'histoire de la construction communautaire, l'Europe qui est née à la fin de la Seconde Guerre Mondiale était une entité économique qui visait à assurer prospérité et paix. L'Europe n'a pas été pensée dans une logique spirituelle ou morale comme le fait V. Havel. Il n'est donc pas étonnant finalement, que ce soit la situation économique et sociale de la République tchèque qui retient l'attention des quotidiens au moment où elle s'apprête à entrer dans l'UE.
Nous avons mentionné en introduction la méconnaissance des Occidentaux par rapport à l'Europe centrale. Il n'est pas sûr que cette volonté de représenter la République tchèque comme un pays encore marqué par son passé communiste contribue à modifier les représentations que les Français ont de ce pays. En proposant une représentation stéréotypée et parfois erronée de la République tchèque, les quotidiens français ne font que perpétuer la barrière symbolique évoquée par M. Hroch. En outre, si l'intégration ne peut se faire sans un minimum de convergence entre les niveaux de développement des pays entrants et des pays membres cela ne suffit pas. Il faut une vision politique, une réflexion sur l'avenir comme l'a, à plusieurs reprises, souligné V. Havel. L'analyse de notre corpus nous a révélé que cette réflexion sur l'avenir de l'Europe et l'apport des pays entrants aussi bien au plan culturel, qu'économique est pour ainsi dire inexistante. Dans son ouvrage consacré à V. Havel, Geniève Even-Granboulan pose la question suivante : « l'Est et l'Ouest : l'Europe centrale reste-t-elle l'autre Europe ? »287(*). Au vu de nos analyses, la réponse ne peut être qu'affirmative, il semble que les pays membres et notamment la France ne soient pas encore prêts à offrir à la République tchèque le « chez-soi » qu'elle cherchait, pour reprendre les termes de V. Havel. 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Nicolas DUPONT-AIGNAN, 8 avril 2003, www.ladocumentationfrancaise.fr Sites Internet : - www.cefres.cz : le site du Centre français de recherche en sciences sociales à Prague - www.czech.cz/fr/ : le site officiel de la République tchèque - www.ladocumentationfrancaise.fr : le site de la Documentation française - www.circe.paris4-sorbonne.fr : le site du Centre interdisciplinaire de Recherches centre-européennes, Université Paris 4 Sorbonne Corpus : Le Monde : - « Monika Pajerova, une `révolutionnaire' tchèque, europhile de la première heure », 6 janvier 2004, p. IV - « La lutte contre le totalitarisme en héritage », 27 avril 2004, p. III - « Blazena, Blanka, Klara, l'adhésion vue par trois générations », 29 avril 2004, p. 8 - « Le petit cinéma tchèque, seul parmi les dix à résister encore à Hollywood », 29 avril 2004, p. 19 - « La nouvelle Europe des investissements se dessine », 28 mai 2004, p. 17 - « Eurodéputés : portraits choisis », 15 juin 2004, p. 14 - « Droite et centre droit continuent de dominer la vie politique dans l'Union », 15 juin 2004 - « Un revers démocratique européen, 15 juin 2004, p. 15 - « Déménagement sous surveillance policière de l'usine Snappon, à destination de la République tchèque », 28 août 2004, p. 8 - « La République tchèque se divise sur la personnalité du premier ministre », 23 septembre 2004, p. 6 La Croix : - « La révolution économique tchèque n'est pas de velours. Les tchèques craignent de ne pas profiter très vite de l'adhésion à l'UE », 26 avril 2004, p. 13 - « Du communisme à l'Europe unie, Vyprachtice cultive la prudence », 27 avril 2004, p. 28 - « A l'Est, une Europe de la biodiversité. Les tchèques aspirent à un air encore meilleur », 27 avril 2004, p. 14 - « Les frontières de l'Europe centrale n'ont cessé de bouger. La plupart des Etats sont nés il y a moins d'un demi-siècle, au lendemain de la Première Guerre Mondiale », 30 avril 2004, p. 5 - « Pour Jan Kohout, les craintes économiques des Quinze envers l'Est ne sont pas fondées », 2 mai 2004, p.5 - « Enthousiasme et gravité pour fêter la nouvelle Europe », 3 mai 2004, p. 3 - « Prague. Les Praguois redécouvrent leur passé austro-hongrois », 4 mai 2004, p. 27 - « La droite eurosceptique l'emporte », 15 juin 2004, p. 10 - « Le grand bond en arrière de la République tchèque », 29 juin 2004, p. 8 - « Cardinal Miloslav Vlk, archevêque de Prague », 2 décembre 2004, p. 9 L'Humanité : - « Un pays à la loupe : la République tchèque », 26 avril 2004, p. 11 - « A Prague, l'indifférence domine », 18 mai 2004, p. 9 Le Figaro : - « Le recul de l'Etat et le choix de la compétitivité ; les nouveaux membres ont opté, en matière économique, pour la `thérapie de choc' », 4 mai 2004, p. 12 - « V. pidla démissionne après l'échec des européennes », 29 juin 2004, p. 6 - « L'insoutenable légèreté des tchèques », 22 juillet 2004, p. 29 - « S. Gross obtient le feu vert de la chambre des députés », 26 août 2004, p. 4 - « Les ambiguïtés de la mondialisation », 29 octobre 2004, p. 13 Libération : - « `On dirait que vous avez peur de nous' », 27 avril 2004, p. 11 - « Les plus athées », 27 avril 2004, p. 11 - « La force tchèque : sa faiblesse syndicale », 28 avril 2004, p. 7-8 - « Portrait robot des dix nouveaux : République tchèque », 30 avril 2004, p. 11 - « Lodenice approfondit le sillon du vinyle ; l'Europe à 25 », 30 avril 2004, p. 26 - « Pour les Berlinois, un petit chèque pour des obsèques tchèques ; l'Europe à 25 », 30 avril 2004, p. 33 - « République tchèque : le rouge fait toujours recette », 15 juin 2004, p. 8 - « La firme bio ; l'Europe à 25 » 20 juillet 2004, p. 32 - « La République tchèque se donne à une jeune premier ministre », 27 juillet 2004, p. 9 TABLE DES MATIÈRES SOMMAIRE 4 PREMIERE PARTIE : LA NATION TCHEQUE A TRAVERS L'HISTOIRE 11 I. Constitution et évolution de l'identité nationale tchèque 11 1. La nation : un concept et deux significations 11 a) La nation civique ou politique 12 b) La nation culturelle ou ethnique 12 c) La situation de l'Europe centrale au XIXème siècle 13 2. Le concept d'identité nationale 13 a) Naissance et création de l'identité nationale 13 b) Les composantes de la « check list identitaire » 14 c) L'Autre, une figure constitutive de l'identité nationale 16 d) La dimension collective de l'identité 16 B. La renaissance nationale et la constitution de l'identité nationale tchèque au XIXème siècle 17 1. La naissance de l'identité nationale tchèque : un nationalisme linguistique 17 a) La langue : un facteur essentiel de l'identité nationale 17 b) Le territoire, une autre composante importante 18 c) Le nationalisme tchèque : un nationalisme linguistique 19 2. Le rôle des Éveilleurs dans l'éveil de la conscience nationale tchèque 19 b) Joseph Jungmann et Frantiek Palacký : deux figures importantes dans l'histoire de la nation tchèque 20 c) Les associations, lieux de diffusion de la conscience nationale 21 3. Le théâtre : une médiation qui a participé à l'éveil de la conscience nationale 22 C. L'identité tchèque au XXème siècle et XXIème siècle 23 1. La confusion entre identité tchèque et identité tchécoslovaque 23 a) Un malentendu à la base de la construction de la Tchécoslovaquie 23 b) Naissance du nationalisme slovaque et absence du nationalisme tchèque 24 2. La question des Sudètes : une « reformulation » de l'identité 25 3. 1993 et le retour de la question identitaire : le complexe de la petite nation 27 a) Le complexe de la petite nation 27 b) Toma-Garrigue Masarýk et Jan Patoèka, deux philosophes qui se sont exprimés sur le complexe de la petite nation 28 II. Les opinions publiques et les partis politiques face à l'élargissement 29 A. Les craintes des opinions publiques française et tchèque : des craintes essentiellement économiques et sociales 30 1. Le concept d'opinion publique 30 a) Naissance et évolution du concept d'opinion publique 30 b) La confrontation des différentes représentations de l'opinion publique 30 c) « L'opinion publique n'existe pas » 31 2. L'évolution et les craintes de l'opinion publique tchèque 32 a) Une adhésion tardive qui a suscité la méfiance parmi les Tchèques 32 b) Des craintes essentiellement d'ordre économique et sociale 33 c) « Des » opinions publiques tchèques 34 3. L'opinion publique française : une opinion publique de plus en plus « réticente » 35 a) L'opinion publique française : une opinion réticente 35 b) Des craintes principalement économiques 35 B. La position des partis politiques tchèques face à l'intégration dans l'UE 37 1. Evolution de la position des différents partis politiques 37 a) Du consensus à la différenciation 37 b) La position des partis politiques tchèques au moment de l'intégration 38 2. Le débat sur l'intégration entre les deux principaux partis politiques (ODS / ÈSSD) 39 a) Le ÈSSD, un parti pro-européen 39 b) Une Europe qui respecte les identités nationales 40 c) V. Klaus, leader de l'ODS, un parti eurosceptique 41 3. Václav Havel un fervent défenseur de l'Europe 43 a) L'Europe n'est pas une menace pour l'identité nationale 44 b) L'Europe est responsable de la division du monde 44 c) L'Europe : entité technocratique à laquelle il manque une dimension spirituelle 45 DEUXIEME PARTIE : LA REPRESENTATION MEDIATIQUE DE LA REPUBLIQUE TCHEQUE EN 2004 46 I. La représentation de l'identité nationale tchèque 48 A. Le Monde : la République tchèque, une nation « politique » 48 B. L'Humanité : une seule référence, l'histoire 49 C. Le Figaro : une nation culturelle qui s'occidentalise 50 1. La République tchèque, un pays qui tend à s'occidentaliser 50 2. La République tchèque : une nation culturelle 52 D. La Croix : un pays attaché à son folklore 54 1. La République tchèque, un pays traditionnel 54 2. Une nation politique constituée contre le pouvoir de Vienne 54 3. L'ennemi de la nation tchèque : l'Autriche 56 E. Libération : un pays qui s'occidentalise 57 1. La religion, une composante de l'identité nationale ? 57 2. La tradition, une composante de l'identité nationale qui tend à disparaître 58 3. Une représentation confuse de l'identité nationale 59 II. L'opinion publique et les partis politiques tchèques face à l'intégration 61 A. La construction de l'opinion publique dans les discours médiatiques 61 1. Le Monde : une opinion publique tchèque europhile 62 2. L'Humanité : une opinion publique largement indifférente 64 4. La Croix : « des » opinions diversifiées 66 a) Une opinion publique peu intéressée par l'intégration 66 b) Un tchèque mécontent des mesures prises par l'UE 67 5. Libération : des Tchèques mécontents 68 B. La désignation des partis politiques et leur position par rapport à l'Europe 70 a) Les élections européennes : un « revers démocratique » 71 b) Jan Zahradil : un portrait symbole de la victoire de l'ODS 72 a) Le Parti communiste, un parti politique de poids sur la scène politique tchèque 72 b) V. Klaus, un nationaliste eurosceptique 73 3. Le Figaro : la défaite du ÈSSD 74 a) Le ÈSSD, un parti pro-européen 75 b) L'élection de l'ODS, un « bond en arrière » 75 5. Libération : le PC est un spécificité tchèque 77 C. Les « dérives » de la vie politique 78 1. Le Monde : un Premier ministre dénoncé pour son manque d'intégrité 79 a) La corruption, un fait tangible ancré dans les comportements 80 b) L'ascension d'un homme politique « corrompu » 80 a) L'ODS, un parti corrompu 81 b) L'éligibilité d'un parti corrompu aux élections européennes 82 c) La défaite de V. ipdla, un chef intègre 82 4. Libération : S. Gross, un homme politique compétent 83 III. La dimension économique et sociale 85 A. Le Monde : une économie intégré 86 1. La République tchèque, un pays intégré à l'économie mondiale 86 2. La culture, un secteur économique qui « résiste » 86 3. Les délocalisations, un processus inhérent dans une économie mondialisée 88 B. L'Humanité : l'économie tchèque, une économie fragile 88 C. Le Figaro : une sanction ambiguë 90 1. La République tchèque, un pays au faible niveau de vie 90 2. Une transition économique réussie 91 D. La Croix : une transition pas encore achevée 92 1. L'économie tchèque, une « économie de marché » qui poursuit ses efforts 92 2. Un pays dans lequel subsistent des disparités économiques 93 3. L'amélioration de l'environnement : une facette de la transition 94 4. Une critique de la solidarité européenne 95 E. Libération : une économie marquée par l'héritage communiste 96 1. L'économie tchèque, une économie à deux facettes 96 2. Un modèle social différent du modèle occidental 98 3. Les délocalisations allemandes 99 IV. V. Havel, les ambiguïtés de la mondialisation 100 A. Rationalité économique versus dimension humaine 101 C. La place accordée à l'auditoire 103
CONCLUSION 104 BIBLIOGRAPHIE 107 TABLE DES MATIERES 114 * 283 PERELMAN, [1977], p. 27 * 284 AMOSSY, [2000], p. 41-43 * 285 HAVEL, [1989], p. 67 * 286 HAVEL, Vaclav, Pour une politique post-moderne, Editions de l'Aube, 1999, p. 17 * 287 EVEN-GRANBOULAN, Geneviève, Václav Havel, président philosophe, La Tour d'Aigues, Editions de l'Aube, 2003, p. 239 |
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