La République tchèque : analyse de son "retour à l'Europe"( Télécharger le fichier original )par Audrey Arnoult Université Lyon 2 - Master 2 en Sciences de l'Information et de la Communication 2007 |
D. La Croix : une transition pas encore achevée1. L'économie tchèque, une « économie de marché » qui poursuit ses effortsLa Croix consacre plusieurs articles à l'économie tchèque que nous analyserons séparément car ils renvoient chacun à un aspect spécifique. Dans l'article intitulé « La révolution économique tchèque n'est pas de velours. Les Tchèques craignent de ne pas profiter très vite de l'adhésion à l'UE »268(*), le quotidien présente la République tchèque comme un pays intégré à l'espace économique européen. Elle « réalise déjà 70% de ses exportations vers les pays de l'Union ». En outre, La Croix précise que « son économie est ouverte à la concurrence ». Le quotidien s'attarde notamment sur les investissements étrangers dont bénéficie la République tchèque, signe de son ouverture économique. C'est un pays « très prisé des investisseurs étrangers ». Investir en République tchèque est presque synonyme de lutte comme l'illustrent les termes suivants : « avoir la part du lion », « disputent », « seconde place » ; une lutte dans laquelle sont engagées l'Allemagne, premier partenaire économique, la France et l'Autriche. Afin d'insister encore sur l'attractivité du pays, le quotidien avance un chiffre : les investissements étrangers ont rapporté 38 milliards d'euros en dix ans. Contrairement à L'Humanité, La Croix ne fait aucune allusion à une éventuelle baisse des investissements. Elle considère donc la République tchèque comme un pays compétitif, intégré dans l'espace économique européen et attractif pour les pays membres, une sanction qui rejoint celle des experts économiques269(*). Le quotidien évoque rapidement les différentes réformes mises en oeuvre dans les années 90 pour permettre le passage à l'économie de marché. Les résultats sont incontestables et la sanction du journal explicite : « aujourd'hui, le pays obéit davantage aux règles du marché ». Si l'adverbe « davantage » vient nuancer la sanction qui n'est pas entièrement positive, La Croix ne dénonce pas pour autant les « défaillances » de l'économie tchèque. Au contraire, les efforts poursuivis par l'Etat pour tendre vers une économie de marché viable sont mis en avant par le quotidien. Le gouvernement ipdla « s'efforce de remédier aux maux qui entravent encore ici l'activité des milieux d'affaires étrangers ». Il a également « mis en place une cure d'austérité pour préparer l'adhésion à l'euro en 2009 ». * 268 La Croix, 26 avril 2004, p. 13 * 269 Par exemple, Sandra Moatti écrit que « l'impact économique de l'élargissement peut paraître secondaire. Les économies des nouveaux pays membres sont déjà largement intégrées à celles des Quinze », dans « Elargissement : la solidarité européenne à l'épreuve », Alternatives économiques, n°225, mai 2004, p. 7 |
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