Table des matières
SOMMAIRE
1
REMERCIEMENTS
3
INTRODUCTION
4
I. UN DISPOSITIF MÉTHODOLOGIQUE
ADAPTÉ À UNE POPULATION ÉTRANGÈRE
7
1. Une minorité ethnique arrivée
d'Asie et installée dans une très petite ville
8
v Laotien ou Lao, identité nationale
et identité ethnique
9
v Les Hmong, un groupe ethnique
11
v Réfugié du Sud-Est
asiatique, un statut juridique
15
2. Problématique, cadre conceptuel et
bibliographie
16
v Problématique et axes de
recherche
17
v Cadre conceptuel et bibliographie
18
3. Un terrain étudié
progressivement
24
v La connaissance et l'observation des
lieux
25
v Enquête auprès des usagers
des lieux
25
v Les entretiens : modalités et
outils de recueil des données
26
Conclusion : une lecture géographique
par des méthodes diverses
29
II. D'UN LIEU À L'AUTRE :
DISPERSION, ERRANCE ET ANCRAGE
30
1. Une mobilité forcée dans des lieux
géographiques fluctuants
31
a. La vie au village
31
b. La fuite brutale improvisée dans
l'urgence
34
2. Une mobilité sous
contrôle pendant l'exil
38
a. Le camp, le premier asile
38
v Changement social
39
v « Passer
l'interview »
41
b. Les sas d'entrée dans le pays
d'accueil : le réfugié réifié
42
v
« Créteil » : la prise en charge
administrative
43
v Le centre d'accueil de Port-Leucate :
les premiers apprentissages
43
v La mobilité
contrôlée
45
3. Le choix de l'ancrage dans un milieu urbain
46
a. Politiques d'accueil à
Montreuil-Bellay
47
v Une vague d'arrivée
favorisée puis freinée par décisions municipales
47
v Les inquiétudes de la
municipalité
51
b. Une « communauté ethnique
locale » dans une très petite ville
53
v Quelques familles polygames avec de
nombreux enfants
54
v Le clan, facteur de regroupement et
d'ancrage territorial
56
Conclusion : d'une mobilité
forcée, puis contrôlée, à une mobilité
choisie
58
III. LIEUX DU QUOTIDIEN ET
« BASSINS DE VIE FAMILIAUX »
60
1. Le partage de l'espace domestique et des espaces
vécus
61
a. La résidence
61
v Plurirésidence liée à
la polygamie
63
v Espaces masculins ouverts / espaces
féminins fermés
66
b. Les pratiques de l'espace urbain
68
v Analyse des données de
l'enquête
70
v Stéréotypes et
invisibilité
73
2. Le jardin, un territoire féminin
76
v Un nouveau jardin : le jardin
de Ka-Gé TCHA
79
v Un « jardin
familial » : le jardin de madame Mo CHA
80
v Un jardin de propriétaire : le
jardin de Neng TCHA
81
3. L'élargissement du bassin de vie familial
par les mariages
86
v La scolarité et la recherche
d'emploi contraignent à un éloignement temporaire
86
v L'évolution progressive des
configurations matrimoniales :
88
v « Bassins de vie » en
archipel
92
Conclusion : des espaces pratiqués
centripètes et centrifuges
94
IV. LIEUX DE LA DIASPORA : LIENS
SOCIAUX ET SYMBOLIQUES
95
1. Lieux divers reliés par des
échanges fréquents
96
a. Instabilité dans la stabilité
96
b. Liens réels et matériels
96
v Des contacts directs fréquents
renforcés par l'association TCHA
97
v Contacts indirects
médiatisés
101
c. Liens idéels : le rêve et la
pensée
103
2. Lieux festifs entre tradition et
modernité
103
v Transmission des traditions et de
l'histoire familiale
104
v Le mariage, un modèle de
tradition
106
v Les lieux de la fête
107
3. Lieux symboliques et lieux de mémoire
110
a. L'autel domestique, le seuil de la maison et la
table du Ki Tès
111
v L'autel domestique
112
v Le seuil de la porte
115
v La table du Ki Tès
118
b. Le cimetière, un lieu de
mémoire
120
Conclusion : l'espace culturel d'une diaspora
toujours active
123
CONCLUSION GÉNÉRALE
125
ANNEXES
130
1. Courriers
131
v Courrier du secrétaire
général de la mairie de Montreuil-Bellay (2 juin 1981)
131
v Courrier adressé par le Maire de
Montreuil-Bellay à son homologue du Puy-Notre-Dame (24 août
1981)
133
2. Cérémonies traditionnelles
134
v Séance de chamanisme (30 juin
2007)
134
3. Questionnaires d'enquête
140
v Enquête auprès des usagers du
quartier de la Herse
140
BIBLIOGRAPHIE
142
Diaspora, diasporas
142
Identité, Intégration
144
Asie du Sud-Est, Hmong et Laos
146
Territoire, territorialité
149
Textes divers
150
Dictionnaires, encyclopédies, atlas
150
INDEX DES AUTEURS
152
TABLE DES ILLUSTRATIONS
153
v Cartes
153
v Photos
153
v Schémas et graphiques
154
v Tableaux
154
TABLE DES MATIÈRES
155
Réfugiés hmong à Montreuil-Bellay
(49)
Rapports aux lieux et diaspora
A l'origine, les Hmong semi-nomades avaient une pratique de la
mobilité dans des lieux géographiques fluctuants. N'étant
pas propriétaires d'un lieu géographique, ils en disposaient tant
qu'il répondait aux besoins du groupe. Contrains à l'exil pour
des raisons politiques, ils quittent le Laos à partir de 1975 et
trouvent refuge dans les camps thaïlandais sous contrôle de l'UNHCR.
A leur arrivée en France dans les années 1980, ils sont pris en
charge dans des centres d'accueil et acquièrent les compétences
linguistiques et professionnelles qui leur permettent de s'intégrer
désormais dans la société d'accueil. Les
opportunités de logement et d'emploi offertes à Montreuil-Bellay
(Maine-et-Loire) permettent l'établissement et l'ancrage des
premières familles qui sont à l'origine de la communauté
actuelle installée dans le quartier de la Herse.
Plus qu'un lieu de résidence, ce quartier est d'abord
un lieu d'habitation centrée autour de la maison ou de l'appartement, le
lieu exclusif de l'agglomération où se nouent les liens sociaux
essentiellement communautaires. Mobilité résidentielle et
plurirésidence sont les conséquences de la polygamie
pratiquée par quelques familles. Les femmes, dans un espace qui oppose
les territoires publics masculins aux territoires privés
féminins, s'approprient des lieux spécifiques et font des jardins
potagers à l'extérieur du quartier un prolongement
économique et culturel de la résidence. Les bassins de vie
familiaux initiaux se sont progressivement élargis par le mariage ou
l'entrée dans la vie professionnelle des enfants, mais ils restent
domocentrés, en particulier pour les garçons qui demeurent
attachés au quartier et au domicile parental.
Malgré son isolement dans le contexte local, la
communauté hmong de Montreuil-Bellay entretient des liens étroits
et constants avec les autres membres du clan dispersés en France et
à l'étranger en effectuant des déplacements
fréquents en direction des autres pôles de la diaspora. Par le
biais d'une association, elle perpétue l'organisation clanique
traditionnelle, tout en s'adaptant aux normes administratives de la
société d'accueil. Ces contacts, qui permettent d'éviter
l'isolement, se renforcent à l'occasion des mariages, des
décès et des fêtes traditionnelles qui réunissent
toute la communauté locale et les familles venues de plus loin
appartenant au même clan. Cela assure la persistance d'une
identité ethnoculturelle qui permet de résister à
l'épreuve du temps et de minimiser les effets de la dispersion.
RÉFUGIÉS, CAMPS, DIASPORA, PARCOURS MIGRATOIRE,
INTÉGRATION, POLITIQUE MIGRATOIRE
ANCRAGE, TERRITOIRE, MOBILITÉ RÉSIDENTIELLE,
PLURIRÉSIDENCE, BASSINS DE VIE FAMILIAUX, CLAN, POLYGAMIE, JARDINS
FAMILIAUX,
TRADITIONS, RITES, LIEUX SYMBOLIQUES
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