Conclusion : une lecture géographique par des
méthodes diverses
En choisissant de travailler sur, et avec, la
communauté hmong de Montreuil-Bellay, dans la perspective
géographique des rapports aux lieux, nous voulons apporter un
éclairage nouveau sur cette population qui est à la fois connue
du fait de sa visibilité et de son ancienneté sur la commune,
mais également méconnue en raison d'une sorte de
« discrétion » que l'on pourrait prendre pour une
forme de repli communautaire. Ce double aspect nous a amené à
privilégier un dispositif méthodologique qui repose
essentiellement sur des entretiens semi-directifs, guidés par une
matrice biographique, en préférant « les faits aux
opinions et attitudes car la remémoration des événements
est plus facile et moins entachée de
réinterprétation » (TRIBALAT, 1996 : 15), et
sur l'observation de terrain rendue possible dès lors que nous avons
été accepté dans le groupe communautaire.
Pour rendre compte de ce travail et préciser les
rapports aux lieux entretenus pas le groupe et les individus, trois dimensions
spatiales seront successivement abordées : celle des espaces
parcourus depuis le Laos jusqu'à la commune d'installation, celle des
espaces « vécus » élargis progressivement,
enfin celle des espaces symboliques et parfois rêvés qui
renforcent les liens diasporiques.
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