L'identité et le spectacle vivant à La Réunion( Télécharger le fichier original )par Virginie Verbaere Université Aix-Marseille III - Administration des Institutions Culturelles 2004 |
ConclusionLes apports des différents pays, dont est originaire la population réunionnaise, ont permis de bâtir et de faire vivre ici une culture originale, unique, plurielle et métissée. La société réunionnaise ne peut pas être blanche ou noire. Elle est métisse depuis la rencontre des européens, des africains, des asiatiques sur une même terre. Ils ne sont pas venus à la Réunion pour y refaire, chacun de son côté, la France, la Chine, l'Inde, Madagascar ou le Mozambique mais pour construire un pays commun. Elle peut sembler être une île éclatée, dont les éléments identitaires se diluent car il y a une manière réunionnaise d'être d'origine indienne, d'origine européenne, d'origine africaine, et d'origine chinoise. Ce vécu en commun des uns et des autres a pourtant forgé une société d'un type nouveau : la société créole. La créolité est l'événement unificateur de la société réunionnaise si diversifiée. Il a fallu la revendication de la créolité pour que l'histoire prenne toute son importance. « C'est dans les pierres, dans les arbres, dans les escarpements, les ravines, partout où nos anciens sont passés qu'il faudra dénicher la mémoire qui sommeille»120(*). Il a donc fallu partir à la recherche des créolisations, de l'attachement à cette terre, des marronages, des métissages à toutes les époques pour comprendre l'identité ou les identités réunionnaises d'aujourd'hui. C'est l'écriture de cette histoire-là, longtemps enterrée, qui a permis de comprendre le patrimoine commun à tous les réunionnais. Retourner dans le passé de l'île nous a conduit à mettre en valeur ou à briser certaines images idéales et à interroger chacune des communautés sur ses choix. La question coloniale nous a révélé combien le peuple pouvait être divisé. L'actuelle harmonie entre les communautés peut alors paraître illusoire lorsqu'on se réfère au passé. L'identité réunionnaise peut aussi nous sembler partielle et inachevée tant que les apports de certaines communautés seront minimisés. Mais les mentalités ne restent pas figées ici dans un rapport au passé ayant été trop souvent teinté de honte et de haine. Il y a une réelle volonté chez certains réunionnais de ne pas nier leurs racines sous prétexte qu'elles font honte. Ils acceptent d'admettre aujourd'hui la possibilité d'y voir un enrichissement et non une faiblesse. L'identité réunionnaise a failli bien des fois disparaître à force d'occulter une partie de ses origines et de se dissoudre dans la culture d'une autre. Pour beaucoup, la personnalité ne tient debout qu'en suivant un modèle et en instituant une relation de dépendance avec celui-ci. A ce sujet, on a pu entendre le député maire de Saint-Denis tenir ces propos: « De l'universalité du peuple français doivent naturellement faire partie les citoyens français résidant dans les collectivités d'outre-mer, auxquels on ne saurait reconnaître la qualité de peuples distincts du peuple français sans danger pour l'unité de la République ». On devine bien comment peut être utilisée l'histoire de la République dans cette construction identitaire avec une « histoire de France » importée où l'on trouverait entre autres « nos ancêtres les gaulois », « l'affaire Dreyfus » et « la Guerre Mondiale ». Cette histoire-là, qui construit délibérément un individu nationalement correct peut être considérée comme étant coloniale parce qu'elle participe à l'écrasement culturel et minimise la mémoire en dénigrant les faits historiques régionaux. Dans ce contexte on pourrait penser à une menace d'éclatement de la société créole et pourtant, toutes ces contradictions créent l'identité réunionnaise. Le passé nous a montré que pour se construire, elle puisait dans les diverses origines de la population mais qu'elle pouvait aussi se référer à un seul modèle véhiculé par la métropole. Au cours de son évolution, il lui est également arrivé et peut encore lui arriver de rejeter l'influence française pour mettre en avant d'autres cultures qui la constitue. Enfin, elle a pu remplacer tout ce qui lui servait d'édifice identitaire pour en remodeler de nouveaux en puisant dans des modèles jusqu'ici inexploités et importés d'ailleurs. Ces nouveaux modèles, comme par exemple celui des Etats-Unis d'Amérique, ont parfois été fusionnés avec ceux de la créolité existante pour créer un nouveau monde d'expression créole. A chaque moment, les réunionnais ont voulu exprimer ce qu'ils étaient, à leur manière et avec leur langage. Le chant, la musique, la danse et le théâtre expriment l'identité des réunionnais. Ces champs de productions artistiques lui ont servi de vecteurs grâce surtout à la musique, ce langage universel qui porte les particularités de la population au-delà des frontières pour les faire connaître. Ces modes d'expression sont autant de possibilités pour les populations les plus touchées par l'histoire de s'exprimer. Porter atteinte à la survie des créations, à la sauvegarde des héritages reçus par tradition orale, risquerait d'ouvrir les portes à l'assimilation la plus totale. En ce sens, la musique sert non seulement de langage mais aussi de foyer à l'identité réunionnaise. Sa particularité, avec les autres domaines du spectacle vivant, est bel et bien de s'incarner dans un rapport direct et vivant entre des publics et des artistes réunionnais. La musique sert donc aussi de médiatrice en fédérant des hommes, d'ici ou d'ailleurs, et en favorisant leur rencontre. Le rôle de la musique maloya sert ainsi à rassembler les réunionnais et pourrait se constituer en véritable hymne populaire tant les revendications et les références qu'il nourrit sont significatifs de la culture réunionnaise. Ce courant de musique, avec le Séga, peut ainsi être considéré comme le miroir de la société à toutes les époques de son évolution. Tous les acteurs de la culture (collectivités territoriales, professionnels, artistes) s'accordent pour dire que les productions culturelles sont le seul moyen pour consolider l'unité réunionnaise. Il n'est pas sûr pour autant que la mise en valeur identitaire dans les discours soit toujours palpable dans la réalité. Il n'est pas non plus certain que la créolité soit toujours recherchée par les réunionnais eux même. Sans doute assistons-nous à une action créole dans différents domaines comme la langue et les productions artistiques mais certains secteurs comme la musique sont récupérés après avoir fait l'objet d'interdits et avoir été sous haute surveillance. La musique est folklorisée et elle devient un secteur de l'industrie du spectacle. La langue apparaît au mieux, comme "un gentil patois" et au pire, comme un obstacle à l'apprentissage du français qui est trop souvent perçu comme le seul outil indispensable au développement collectif et le seul porteur de promotion individuelle. Ce mouvement de francisation s'explique peut être par le fait que les principaux acteurs dirigeants du développement local ne sont presque plus réunionnais. Ils peuvent être fortement influencés par la métropole soit parce qu'ils y ont effectué leurs études, soit parce qu'il s'agit de fonctionnaires métropolitains. L'identité réunionnaise est comme celle d'un individu, elle revêt différents aspects selon les époques, elle s'adapte et s'exprime de façon différente tout au long de son évolution. On peut ainsi parler des identités multiples que revêt La Réunion. Déjà, sa population est d'origine diverse et elle n'est jamais restée statique. Si on devait rassembler ces identités plurielles sous un seul nom et leur trouver une unité, on parlerait de métissage ou de créolité. Ce phénomène semble avoir été la ligne directrice du fondement de la société et il explique la richesse de l'expression artistique réunionnaise d'aujourd'hui. Tous les éléments qui ont façonné la réunion peuvent ainsi s'expliquer et être rassemblés par un phénomène : la créolisation issue elle-même du métissage des hommes et des cultures. La Réunion atteindra sa maturité lorsqu'elle assumera pleinement les étapes qui l'ont menée à ce qu'elle est aujourd'hui : une île habitée par une population mosaïque. Cette île aux multiples facettes, véritable modèle de tolérance, s'ouvre de plus en plus sur un monde à son image, un monde qu'elle comprend et dont elle ne cesse de s'enrichir depuis l'origine de son peuplement. Elle voit le futur comme elle a vécu son passé : se construire en communion avec les autres pays, puiser dans les richesses qu'ils offrent et leur offrir en retour la possibilité de la connaître. Son envie de dialoguer avec d'autres cultures rejoint sans problème le contexte de mondialisation culturel dans lequel on se trouve. La première édition en Aout 2004 du festival de musique en plein air « Sakifo » organisé par l'association « Le Séchoir » laisse espérer le meilleur. Que l'artiste réunionnais chantera avec son voisin australien et que les publics seront tout aussi métissés les uns à cotés des autres pour applaudir les productions musicales aussi bien locales qu'internationales. Au public et aux artistes de clamer que « Le festival Sakifo...c'est ça qui fallait ! » pour affirmer son identité, ouverte sur le reste du monde. Mais le reste du monde prend t-il conscience que ce jeune petit bout de terre volcanique explose des richesses humaines et culturelles de chaque continent ? Les autres pays accepteront-ils et reconnaîtront-ils cette particularité qu'a La Réunion de loger des cultures multiples et de favoriser leur expression ? Ou bien préféreront-ils fermer les yeux sur ce laboratoire unique d'expression artistique et humaine pour ne véhiculer que ce qui se fait aujourd'hui de plus standardisé en matière de production culturelle, effaçant ainsi, au profit de l'universalité galopante, les particularités artistiques produites sur cette île et qui, justement, représentent le dialogue des cultures et des identités ? Table des matières Première Partie : La formation d'une identité originale... 4 I. Introduction : le passé pour mieux comprendre le présent 4 B. Historique du peuplement de l'île 4 II. L'identité culturelle réunionnaise : Pluralité ou unité ? 6 A. Groupes ethniques : Peut-on parler de pluralité ? 6 1) La dualité : population blanche et population noire 6 3) Les Chinois et les Zarabes 10 B. Du métissage vers l'unité? 15 1) Deux grands modèles culturels : français/créole 15 3) D'une langue à une culture réunionnaise : l'unité 17 III. Mutations socio-culturelles et formation identitaire 20 A. D'une « société de plantation » en mutation... 20 1) Au temps de l'esclavage et de la colonie 20 2) Transformation de la société traditionnelle 20 3) La départementalisation de 1946 21 B. ...Vers l'occidentalisation à la « française » 22 1) L'exode rural et ses conséquences 23 2) Le rôle des médias de masse 24 C. En quels termes poser l'identité Réunionnaise aujourd'hui ? 27 2) La relation avec Le même et/ou l`Autre 28 Deuxième partie : ... exprimée à travers les secteurs culturels 31 I. Introduction : définition du terme « culture » 31 II. Identification des vecteurs d'une culture 32 A. Pratiques culturelles à la Réunion : une spécificité ? 32 1) Les activités de loisir: la pratique culturelle des réunionnais 32 2) Le public des spectacles vivants 33 B. L'image de la culture pour les Réunionnais 38 III. Les vecteurs de l'identité 41 2) La réunionnité dans la littérature 42 B. Le secteur du spectacle vivant comme tremplins 44 1) Pourquoi avoir choisit le spectacle vivant ? 45 2) Analyse historique de la musique 47 C. Analyse approfondie du secteur musical 55 1) Aperçu de la réalité musicale à La Réunion 55 2) L'aspect social de la musique 56 3) Analyse des discours sur le Séga et le Maloya 57 Troisième partie : l'expression identitaire : analyse sur le terrain 63 II. Description et analyse de l'environnement culturel de l'ODC 65 A. L'environnement politique : la décentralisation à l'origine d'un développement culturel brutal 65 1) L'apport des lois de décentralisation 65 2) Les acteurs de la politique culturelle et la prise en compte de l'identité 66 3) Les autres acteurs de la politique culturelle 70 III. Description et analyse d'une structure culturelle : l'Office Départemental de la Culture 76 A. Présentation de l'Office Départemental de la culture 76 1) Ses missions, ses objectifs et ses outils 76 2) Quelles stratégies et quelles évolutions ? 77 3) La délégation de service public 78 B. Les contrats d'objectif par axe 78 1) Des actions de production et de programmation artistique 78 2) La gestion des théâtres départementaux en matière culturelle 80 3) Des actions de formation 80 4) Des actions de coopération avec les partenaires 80 5) Aide au montage de projets culturels 81 6) Des actions d'information et de médiatisation 81 7) Des actions de soutien logistique aux manifestations organisées avec le concours du Conseil Général 81 C. La programmation est-elle à l'écoute de la culture réunionnaise ? 81 1) Une politique de programmation... 81 2) ...pour un public satisfait ? 83 3) L'ODC ou le théâtre de la vie réunionnaise ? 87
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Ressources Internet : http://www.iledelareunion.net/peuple_de_la_reunion/malabar.php http://www.clicanoo.com/histoire/histoiree.asp?id=130 Tables des Annexes Annexe I : Carte de La Réunion Annexe II : Carte des migrations Annexe III : Les équipements culturels à La Réunion Annexe IV : Salles de spectacles vivants à La Réunion Annexe V : Liste des salles de spectacle répertoriées sur l'île et capacité Annexe VI : Témoignage du théâtre « Les Bambous » Annexe VII : Tableau de la programmation et des tarifs de l'ODC ANNEXE I Carte de La Réunion ANNEXE II Carte des migrations ANNEXE III Les équipements culturels à La Réunion ANNEXE IV Salles de spectacles vivants à La Réunion ANNEXE V Liste des salles de spectacle répertoriées sur l'île et capacité
ANNEXE VI Témoignage du théâtre « Les Bambous » Précédent | Suivant | Retour aux messages Version imprimable - En-tête complet SupprimerRépondreFaire suivreSpam Déplacer...
Sent: Saturday, July 31, 2004 7:49 PM Subject: Memoire de maîtrise Bonjour, Etudiante à l'IUP « Administration des Institutions Culturelles » d'Arles j'écris actuellement un mémoire sur le spectacle vivant à la réunion. Je cherche à montrer en quoi la musique, le théâtre et la danse peuvent être des vecteurs de l'identité réunionnaise. Vous êtes le mieux placé pour en parler donc j'aurai quelques questions à vous poser : Quelle est votre politique artistique ? Partager des paroles d'auteurs vivants pour les gens, avec eux, chez eux et ou au Théâtre. Quels sont pour vous les symboles de l'identité réunionnaise ? Le language et le corps. Pensez-vous que la musique, le théâtre et la danse servent de vecteurs à l'identité réunionnaise ? Evidemment. Pourquoi ? Pour regarder devant, pour ne pas perdre la mémoire, pour résister face à "la grande distribution" et retrouver ou inventer d'autres comportements qui font de chacun un être à part. Dans votre programmation quelle est la place consacrée aux productions artistiques locales ? Deux tiers de nos actions émanent d'artistes vivants à la réunion. Pouvez-vous me citer les spectacles, compagnies que vous avez diffusés qui servent d'exemples comme vecteurs d'une identité réunionnaise ? Il y en a beaucoup, et pas seulement des compagnies de la réunion. Je pense à la Cie Escale (membre du centre international de Théâtre Itinérant) et leur spectacle "Le pêcheur et sa femme", la Cie Nektar et son Teat La Kaz, ou encore Cinétique avec "l'entre 2 rêves de Pitagaba...". Et puis Acte 3, surtout dans ses premières créations et je n'oublie pas Vollard dans ses meilleures inspirations. Côté danse, Yun Chan est très inventive et ses spectacles ont du caractère comme l'Homme réunionnais a du caractère. En musique, il y a une génération de bons artistes qui se révelle, et pas seulement dans le sillon de Waro ou Ziskakan même si rien jusqu'à ce jour n'arrive à la hauteur d'Alain Peters. Difficile d'en citer un en particulier, mes préférences à moi vont vers des groupes comme Zong, et j'aime par dessus tout Natiembe, lorsque de surcroit elle est associée à Christian Jalma. Tout commentaire de votre part me sera précieux et je vous remercie de m'avoir consacré un peu de votre temps. Meilleures salutations, Virginie Verbaere Créez gratuitement votre Yahoo! Mail avec 100 Mo de stockage ! Précédent | Suivant | Retour aux messages Sauvegarder le texte du message ANNEXE VII Tableau de la programmation et des tarifs de l'ODC Programmation
Catégories tarifaires en 2003
* 120 SERVIABLE M., 1999, La Part donnée, l'après esclavage dans les îles de la mer des Indes, coll. Indigotier, Ed ARS Terres Créoles, Sainte Clotilde, 95p. |
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