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L'identité et le spectacle vivant à La Réunion

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par Virginie Verbaere
Université Aix-Marseille III - Administration des Institutions Culturelles 2004
  

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Conclusion

Les apports des différents pays, dont est originaire la population réunionnaise, ont permis de bâtir et de faire vivre ici une culture originale, unique, plurielle et métissée. La société réunionnaise ne peut pas être blanche ou noire. Elle est métisse depuis la rencontre des européens, des africains, des asiatiques sur une même terre.

Ils ne sont pas venus à la Réunion pour y refaire, chacun de son côté, la France, la Chine, l'Inde, Madagascar ou le Mozambique mais pour construire un pays commun. Elle peut sembler être une île éclatée, dont les éléments identitaires se diluent car il y a une manière réunionnaise d'être d'origine indienne, d'origine européenne, d'origine africaine, et d'origine chinoise. Ce vécu en commun des uns et des autres a pourtant forgé une société d'un type nouveau : la société créole. La créolité est l'événement unificateur de la société réunionnaise si diversifiée.

Il a fallu la revendication de la créolité pour que l'histoire prenne toute son importance. « C'est dans les pierres, dans les arbres, dans les escarpements, les ravines, partout où nos anciens sont passés qu'il faudra dénicher la mémoire qui sommeille»120(*). Il a donc fallu partir à la recherche des créolisations, de l'attachement à cette terre, des marronages, des métissages à toutes les époques pour comprendre l'identité ou les identités réunionnaises d'aujourd'hui. C'est l'écriture de cette histoire-là, longtemps enterrée, qui a permis de comprendre le patrimoine commun à tous les réunionnais.

Retourner dans le passé de l'île nous a conduit à mettre en valeur ou à briser certaines images idéales et à interroger chacune des communautés sur ses choix. La question coloniale nous a révélé combien le peuple pouvait être divisé. L'actuelle harmonie entre les communautés peut alors paraître illusoire lorsqu'on se réfère au passé. L'identité réunionnaise peut aussi nous sembler partielle et inachevée tant que les apports de certaines communautés seront minimisés. Mais les mentalités ne restent pas figées ici dans un rapport au passé ayant été trop souvent teinté de honte et de haine. Il y a une réelle volonté chez certains réunionnais de ne pas nier leurs racines sous prétexte qu'elles font honte. Ils acceptent d'admettre aujourd'hui la possibilité d'y voir un enrichissement et non une faiblesse.

L'identité réunionnaise a failli bien des fois disparaître à force d'occulter une partie de ses origines et de se dissoudre dans la culture d'une autre. Pour beaucoup, la personnalité ne tient debout qu'en suivant un modèle et en instituant une relation de dépendance avec celui-ci. A ce sujet, on a pu entendre le député maire de Saint-Denis tenir ces propos: « De l'universalité du peuple français doivent naturellement faire partie les citoyens français résidant dans les collectivités d'outre-mer, auxquels on ne saurait reconnaître la qualité de peuples distincts du peuple français sans danger pour l'unité de la République ». On devine bien comment peut être utilisée l'histoire de la République dans cette construction identitaire avec une « histoire de France » importée où l'on trouverait entre autres « nos ancêtres les gaulois », « l'affaire Dreyfus » et « la Guerre Mondiale ». Cette histoire-là, qui construit délibérément un individu nationalement correct peut être considérée comme étant coloniale parce qu'elle participe à l'écrasement culturel et minimise la mémoire en dénigrant les faits historiques régionaux.

Dans ce contexte on pourrait penser à une menace d'éclatement de la société créole et pourtant, toutes ces contradictions créent l'identité réunionnaise. Le passé nous a montré que pour se construire, elle puisait dans les diverses origines de la population mais qu'elle pouvait aussi se référer à un seul modèle véhiculé par la métropole. Au cours de son évolution, il lui est également arrivé et peut encore lui arriver de rejeter l'influence française pour mettre en avant d'autres cultures qui la constitue. Enfin, elle a pu remplacer tout ce qui lui servait d'édifice identitaire pour en remodeler de nouveaux en puisant dans des modèles jusqu'ici inexploités et importés d'ailleurs. Ces nouveaux modèles, comme par exemple celui des Etats-Unis d'Amérique, ont parfois été fusionnés avec ceux de la créolité existante pour créer un nouveau monde d'expression créole.

A chaque moment, les réunionnais ont voulu exprimer ce qu'ils étaient, à leur manière et avec leur langage. Le chant, la musique, la danse et le théâtre expriment l'identité des réunionnais. Ces champs de productions artistiques lui ont servi de vecteurs grâce surtout à la musique, ce langage universel qui porte les particularités de la population au-delà des frontières pour les faire connaître.

Ces modes d'expression sont autant de possibilités pour les populations les plus touchées par l'histoire de s'exprimer. Porter atteinte à la survie des créations, à la sauvegarde des héritages reçus par tradition orale, risquerait d'ouvrir les portes à l'assimilation la plus totale. En ce sens, la musique sert non seulement de langage mais aussi de foyer à l'identité réunionnaise. Sa particularité, avec les autres domaines du spectacle vivant, est bel et bien de s'incarner dans un rapport direct et vivant entre des publics et des artistes réunionnais. La musique sert donc aussi de médiatrice en fédérant des hommes, d'ici ou d'ailleurs, et en favorisant leur rencontre. Le rôle de la musique maloya sert ainsi à rassembler les réunionnais et pourrait se constituer en véritable hymne populaire tant les revendications et les références qu'il nourrit sont significatifs de la culture réunionnaise. Ce courant de musique, avec le Séga, peut ainsi être considéré comme le miroir de la société à toutes les époques de son évolution.

Tous les acteurs de la culture (collectivités territoriales, professionnels, artistes) s'accordent pour dire que les productions culturelles sont le seul moyen pour consolider l'unité réunionnaise. Il n'est pas sûr pour autant que la mise en valeur identitaire dans les discours soit toujours palpable dans la réalité. Il n'est pas non plus certain que la créolité soit toujours recherchée par les réunionnais eux même. Sans doute assistons-nous à une action créole dans différents domaines comme la langue et les productions artistiques mais certains secteurs comme la musique sont récupérés après avoir fait l'objet d'interdits et avoir été sous haute surveillance. La musique est folklorisée et elle devient un secteur de l'industrie du spectacle. La langue apparaît au mieux, comme "un gentil patois" et au pire, comme un obstacle à l'apprentissage du français qui est trop souvent perçu comme le seul outil indispensable au développement collectif et le seul porteur de promotion individuelle. Ce mouvement de francisation s'explique peut être par le fait que les principaux acteurs dirigeants du développement local ne sont presque plus réunionnais. Ils peuvent être fortement influencés par la métropole soit parce qu'ils y ont effectué leurs études, soit parce qu'il s'agit de fonctionnaires métropolitains.

L'identité réunionnaise est comme celle d'un individu, elle revêt différents aspects selon les époques, elle s'adapte et s'exprime de façon différente tout au long de son évolution. On peut ainsi parler des identités multiples que revêt La Réunion. Déjà, sa population est d'origine diverse et elle n'est jamais restée statique. Si on devait rassembler ces identités plurielles sous un seul nom et leur trouver une unité, on parlerait de métissage ou de créolité. Ce phénomène semble avoir été la ligne directrice du fondement de la société et il explique la richesse de l'expression artistique réunionnaise d'aujourd'hui. Tous les éléments qui ont façonné la réunion peuvent ainsi s'expliquer et être rassemblés par un phénomène : la créolisation issue elle-même du métissage des hommes et des cultures. La Réunion atteindra sa maturité lorsqu'elle assumera pleinement les étapes qui l'ont menée à ce qu'elle est aujourd'hui : une île habitée par une population mosaïque. Cette île aux multiples facettes, véritable modèle de tolérance, s'ouvre de plus en plus sur un monde à son image, un monde qu'elle comprend et dont elle ne cesse de s'enrichir depuis l'origine de son peuplement. Elle voit le futur comme elle a vécu son passé : se construire en communion avec les autres pays, puiser dans les richesses qu'ils offrent et leur offrir en retour la possibilité de la connaître. Son envie de dialoguer avec d'autres cultures rejoint sans problème le contexte de mondialisation culturel dans lequel on se trouve. La première édition en Aout 2004 du festival de musique en plein air « Sakifo » organisé par l'association « Le Séchoir » laisse espérer le meilleur. Que l'artiste réunionnais chantera avec son voisin australien et que les publics seront tout aussi métissés les uns à cotés des autres pour applaudir les productions musicales aussi bien locales qu'internationales. Au public et aux artistes de clamer que « Le festival Sakifo...c'est ça qui fallait ! » pour affirmer son identité, ouverte sur le reste du monde.

Mais le reste du monde prend t-il conscience que ce jeune petit bout de terre volcanique explose des richesses humaines et culturelles de chaque continent ? Les autres pays accepteront-ils et reconnaîtront-ils cette particularité qu'a La Réunion de loger des cultures multiples et de favoriser leur expression ? Ou bien préféreront-ils fermer les yeux sur ce laboratoire unique d'expression artistique et humaine pour ne véhiculer que ce qui se fait aujourd'hui de plus standardisé en matière de production culturelle, effaçant ainsi, au profit de l'universalité galopante, les particularités artistiques produites sur cette île et qui, justement, représentent le dialogue des cultures et des identités ?

Table des matières

Introduction 1

Première Partie : La formation d'une identité originale... 4

I. Introduction : le passé pour mieux comprendre le présent 4

A. Une méthodologie 4

B. Historique du peuplement de l'île 4

II. L'identité culturelle réunionnaise : Pluralité ou unité ? 6

A. Groupes ethniques : Peut-on parler de pluralité ? 6

1) La dualité : population blanche et population noire 6

2) La population Indienne 8

3) Les Chinois et les Zarabes 10

B. Du métissage vers l'unité? 15

1) Deux grands modèles culturels : français/créole 15

2) Des croyances communes 16

3) D'une langue à une culture réunionnaise : l'unité 17

III. Mutations socio-culturelles et formation identitaire 20

A. D'une « société de plantation » en mutation... 20

1) Au temps de l'esclavage et de la colonie 20

2) Transformation de la société traditionnelle 20

3) La départementalisation de 1946 21

B. ...Vers l'occidentalisation à la « française » 22

1) L'exode rural et ses conséquences 23

2) Le rôle des médias de masse 24

3) Déterritorialisation 25

C. En quels termes poser l'identité Réunionnaise aujourd'hui ? 27

1) Un modèle imposé ? 27

2) La relation avec Le même et/ou l`Autre 28

Deuxième partie : ... exprimée à travers les secteurs culturels 31

I. Introduction : définition du terme « culture » 31

II. Identification des vecteurs d'une culture 32

A. Pratiques culturelles à la Réunion : une spécificité ? 32

1) Les activités de loisir: la pratique culturelle des réunionnais 32

2) Le public des spectacles vivants 33

B. L'image de la culture pour les Réunionnais 38

C. Conclusion 40

III. Les vecteurs de l'identité 41

A. La littérature créole 41

1) Contexte 41

2) La réunionnité dans la littérature 42

B. Le secteur du spectacle vivant comme tremplins 44

1) Pourquoi avoir choisit le spectacle vivant ? 45

2) Analyse historique de la musique 47

C. Analyse approfondie du secteur musical 55

1) Aperçu de la réalité musicale à La Réunion 55

2) L'aspect social de la musique 56

3) Analyse des discours sur le Séga et le Maloya 57

Troisième partie : l'expression identitaire : analyse sur le terrain 63

I. Introduction 63

II. Description et analyse de l'environnement culturel de l'ODC 65

A. L'environnement politique : la décentralisation à l'origine d'un développement culturel brutal 65

1) L'apport des lois de décentralisation 65

2) Les acteurs de la politique culturelle et la prise en compte de l'identité 66

3) Les autres acteurs de la politique culturelle 70

III. Description et analyse d'une structure culturelle : l'Office Départemental de la Culture 76

A. Présentation de l'Office Départemental de la culture 76

1) Ses missions, ses objectifs et ses outils 76

2) Quelles stratégies et quelles évolutions ? 77

3) La délégation de service public 78

B. Les contrats d'objectif par axe 78

1) Des actions de production et de programmation artistique 78

2) La gestion des théâtres départementaux en matière culturelle 80

3) Des actions de formation 80

4) Des actions de coopération avec les partenaires 80

5) Aide au montage de projets culturels 81

6) Des actions d'information et de médiatisation 81

7) Des actions de soutien logistique aux manifestations organisées avec le concours du Conseil Général 81

C. La programmation est-elle à l'écoute de la culture réunionnaise ? 81

1) Une politique de programmation... 81

2) ...pour un public satisfait ? 83

3) L'ODC ou le théâtre de la vie réunionnaise ? 87

Conclusion 93

Bibliographie

Bibliographie

ABOU S, 1986, L'identité culturelle. Relations interethniques et problèmes d'acculturation, ed. Anthropos, Paris, 235p.

AFFERGAN F, 1983, Anthropologie à la Martinique. Presses de la Fondation Nationales des Sciences Politiques, Paris, 265p.

AGERON C.R., 1994 , La décolonisation française, coll. Cursus, Armand Colin, Paris, 187p.

BAGGIONNI D., MATHIEU M., 1985, Culture(s) empirique(s) et identité(s) culturelle(s) à la Réunion, Service des Publications de l'Université de la Réunion, Saint Denis de la Réunion, 132p.

BEDIENGER C., 2003, la fréquentation des lieux culturels, Etudes et Synthèse, N°67, Observatoire du Développement de La Réunion, Saint-Denis de La Réunion.

BENIAMINO M., 1992, L'imaginaire Réunionnais, Edition du Tramail, Saint-Denis de La Réunion, 276p.

BOURDIEU P., 1979, La Distinction. Critique sociale du jugement, Minuit, Paris, 670p.

CELLIER P., 1985, Description syntaxique du créole réunionnais : essai de standardisation. Doctorat d'Etat, Université de Provence.

CHANE-KUNE S., 1993, Aux origines de l'identité réunionnaise, l'Harmattan, Paris, 206p.

CHAUDENSON R., 1995, Les Créoles, Que-sais je ?, Presses Universitaires De France, Paris, 127p.

CHERUBINI B., 1996, Regards sur le champ musical, Travaux & Documents, Université de La Réunion

CONSEIL GENERAL, 2003, Rapport B.A. 2003, Commission Education - Mobilité - Culture - Coopération - Sport, pp 194-205.

CONSEIL GENERAL, 2004, Rapport O.B. 2004 du Département de La Réunion, pp 151-160.

CONSEIL GENERAL, 2004, Rapport B.P. 2004 du Département de La Réunion, pp 1-19.

CONSEIL REGIONAL, 2004, Bilan d'activités 2003 de la Région Réunion, Secteur Culture, 30p.

DEPESTRE R., 1998, Le Métier à métisser, Stock, Paris, 264p.

DJIAN J. M, 1996. La politique culturelle, Le Monde Edit., Paris, 282p.

DONNAT O., 1994, Les Français face à la culture : de l'exclusion à l'éclectisme, La Découverte, Paris, 368p.

DONNAT O., 1998 Les pratiques culturelles des français, enquête, Ministère de la Culture et de la Communication, La Documentation Française, Paris, 359p.

EVE P., 1992, île à peur, Océan éd,  Saint-André.

IDELSON B., 2002, L'espace médiatique réunionnais, hier et aujourd'hui in Hermès n°32/33 « La France et les Outre-mers, l'enjeu multiculturel ». 

INSEE Réunion, 1992, Tableau Economique de la Réunion, Ed. INSEE, Réunion.

LABAT F., 2003, étude du public non adhérent de l'ODC et étude de billetterie, Mémoire de DESS « communication dans l'Océan Indien », mai 2003.

LA SELVE J-P., 1995 : Musiques traditionnelles de la Réunion, Azalées Ed, 271p.

LEVI-STRAUSS C., 2000, L'Identité, Presses Universitaires De France, Paris, 344p.

LUCAS R., 2003, Sociétés plurielles dans l'océan Indien, Edition Karthala, Université de La Réunion, 228p.

MAYOKA P., 1998, l'image du Cafre, Hibiscus, Saint-Denis de La Réunion, 55p.

MOULS G., 1982, Etudes sur la sorcellerie à La Réunion, coll. Anchaing, ed. UDIR, Sainte-Suzanne, 123p.

PIZZONI-ITIE F., 1998 : Tropiques métis, Edition de La Réunion des musées nationaux, Seuil, Paris, 142p.

POTHIN G., 1999, Un élément de l'espace muséal Réunionnais : Stella Matutina, Thèse de Doctorat, Université de la Réunion.

RAMASSAMY A., 1987 : La réunion, décolonisation et intégration, AGM, Saint-Denis.

REVERZY J.F., MARIMOUTOU J.C., 1990 : L'espoir transculturel, Université de la Réunion, Collection indianocéanique, Edition L'Harmattan, Paris.

ROCHELAND C., Union Africaine : un strapontin pour la réunion, article Panapresse, 17 juin 2003.

SERVIABLE M., 1999, La Part donnée, l'après esclavage dans les îles de la mer des Indes, coll. Indigotier, Ed ARS Terres Créoles, Sainte Clotilde, 95p.

SCHERER A.,1980, La Réunion, Coll. Que sais-je ? n°1846, Presses Universitaires De France, Paris, 127p.

SIMONIN J., WATIN M., 1993, Espace public et communications médiatisées à la Réunion, Etudes Créoles vol. XVI, N°2, 1993.

TAL I., 1976, Les Réunionnais en France, Minorités, Ed Entente, Paris, 122p.

WATIN M., COMPAIN J-D., 2000, Dynamique des espaces publics à la Réunion in Espace public espace de vie, La Réunion, 2000.

WATIN M, 2001 : Espace public et communication, Univers Créoles 1, Anthropos, Paris, 266p.

WATIN M., 2002, Changement social et communication à La Réunion, in Hermès n°32/33 « La France et les Outre-mers, l'enjeu multiculturel ». 

WATIN M., WOLFF E., 1995, L'émergence de l'espace public à la Réunion : un contexte socio-historique singulier, Etudes de Communication n° 17, Bulletin du CERTEIC, Université de Lille 3, Lille, 1995.

WOLTON D, 1997, Penser la communication, Flammarion, Paris, 401p.

WONG-HEE-KAM, 1996, La diaspora chinoise aux Mascareignes : Le cas de la réunion, Université de La Réunion, Editions L'Harmattan, Paris, 496p.

Ressources Internet :

http://www.iledelareunion.net/peuple_de_la_reunion/malabar.php

http://www.clicanoo.com/histoire/histoiree.asp?id=130

Tables des Annexes

Annexe I  : Carte de La Réunion

Annexe II  : Carte des migrations

Annexe III  : Les équipements culturels à La Réunion

Annexe IV  : Salles de spectacles vivants à La Réunion

Annexe V  : Liste des salles de spectacle répertoriées sur l'île et capacité

Annexe VI  : Témoignage du théâtre «  Les Bambous »

Annexe VII : Tableau de la programmation et des tarifs de l'ODC

ANNEXE

I

Carte de La Réunion

ANNEXE

II

Carte des migrations

ANNEXE

III

Les équipements culturels à La Réunion

ANNEXE

IV

Salles de spectacles vivants à

La Réunion

ANNEXE

V

Liste des salles de spectacle répertoriées sur l'île et capacité

Ville

Salle

Capacité

NORD

 
 

Saint-Denis

Petit stade de l'Est

3000

Saint-Denis

Théâtre de Champ-Fleuri

910

Saint-Denis

Théâtre du Grand Marché (Centre Dramatique)

284

Saint-Denis

Théâtre Volard

150

Saint-Denis

François Truffaut

100

Saint-Denis

Château-Morange

140

Saint-Denis

Saint Denis Jeunes

110

Saint-Denis

Joinville

150

Saint-Denis

Le Palaxa (salle de musique actuelle)

400

Saint-Denis

Salle Canter

214

TOTAL

10

5458

EST

 
 

Sainte-Marie

Médiathèque

70

Saint-André

Salle Guy Alphonsine

250

Saint-Benoît

Théâtre Les Bambous

148

Plaine des Palmistes

C.A.C

 

TOTAL

4

468

SUD

 
 

Saint-Philippe

Salle Henri Madoré

245

Saint-Joseph

Casino Royal

480

Petite-Île

Salle Multimédia

220

Le Tampon

Théâtre Luc Donat

600

Le Tampon

Source Vive

250 à 400

Saint-Pierre

Centre culturel Lucet Langenier

200

Saint-Pierre

Dépôt de Rhum (association de la compagnie Talipot)

300

Saint-Pierre

Le Bato Fou (salle de musique Actuelle)

500

L'Entre Deux

Office Municipal de la Culture et du Tourisme

250

Cilaos

Salle Paroissiale

296

Les Avirons

Salle George Brassens

275

Saint-Louis

Le Plaza

650

L'Étang-salé

Théâtre de l'étang-salé

301

TOTAL

13

4500

OUEST

 
 

Saint-Leu

Le Koméla (association Le Séchoir)

299

Saint-Leu

Le Séchoir (association Le Séchoir)

220

Saint-Leu

La Ravine (association Le Séchoir)

6000

Saint-Paul

Bernica

208

Saint-Paul

Théâtre de plein air de Saint-Gilles

1000

Le Port

Le Wabardock

305

Le Port

Centre de l'Image

129

Le Port

Halle des Manifestations

6000

TOTAL

8

27290

ANNEXE

VI

Témoignage du théâtre

«  Les Bambous »

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De:

"theatrelesbambous" <theatrelesbambous@wanadoo.fr>   Ajouter au carnet d'adresses

À:

"Verbaere Virginie" <vverbaere@yahoo.fr>

Objet:

Re:_Memoire_de_maîtrise_

Date:

Fri, 6 Aug 2004 12:53:36 +0400

Bonjour,

Suis en création, aussi j'ai peu de temps à consacrer à votre recherche, je fais au mieux et vous demande de m'en excuser.

Robin FREDERIC

----- Original Message -----

From: Verbaere Virginie

To: le.sechoir@wanadoo.fr

Sent: Saturday, July 31, 2004 7:49 PM

Subject: Memoire de maîtrise

Bonjour,

Etudiante à l'IUP « Administration des Institutions Culturelles » d'Arles j'écris actuellement un mémoire sur le spectacle vivant à la réunion.

Je cherche à montrer en quoi la musique, le théâtre et la danse peuvent être des vecteurs de l'identité réunionnaise. Vous êtes le mieux placé pour en parler donc j'aurai quelques questions à vous poser :

Quelle est votre politique artistique  ?

Partager des paroles d'auteurs vivants pour les gens, avec eux, chez eux et ou au Théâtre.

Quels sont pour vous les symboles de l'identité réunionnaise ?

Le language et le corps.

Pensez-vous que la musique, le théâtre et la danse servent de vecteurs à l'identité réunionnaise ?

Evidemment.

Pourquoi ?

Pour regarder devant, pour ne pas perdre la mémoire, pour résister face à "la grande distribution" et retrouver ou inventer d'autres comportements qui font de chacun un être à part. 

Dans votre programmation quelle est la place consacrée aux productions artistiques locales ?

Deux tiers de nos actions émanent d'artistes vivants à la réunion.

Pouvez-vous me citer les spectacles, compagnies que vous avez diffusés qui servent d'exemples comme vecteurs d'une identité réunionnaise ?

Il y en a beaucoup, et pas seulement des compagnies de la réunion. Je pense à la Cie Escale (membre du centre international de Théâtre Itinérant) et leur spectacle "Le pêcheur et sa femme", la Cie Nektar et son Teat La Kaz, ou encore Cinétique avec "l'entre 2 rêves de Pitagaba...". Et puis Acte 3, surtout dans ses premières créations et je n'oublie pas Vollard dans ses meilleures inspirations. Côté danse, Yun Chan est très inventive et ses spectacles ont du caractère comme l'Homme réunionnais a du caractère. En musique, il y a une génération de bons artistes qui se révelle, et pas seulement dans le sillon de Waro ou Ziskakan même si rien jusqu'à ce jour n'arrive à la hauteur d'Alain Peters. Difficile d'en citer un en particulier, mes préférences à moi vont vers des groupes comme Zong, et j'aime par dessus tout Natiembe, lorsque de surcroit elle est associée à Christian Jalma.

Tout commentaire de votre part me sera précieux et je vous remercie de m'avoir consacré un peu de votre temps.

Meilleures salutations,

Virginie Verbaere

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ANNEXE

VII

Tableau de la programmation et des tarifs de l'ODC

Programmation

GENRE

2001

2002

2003

Spectacles

Mars-septembre

2004

Classement

Local

Océan Indien

National

International

Mars-septembre 2004

THEATRE

40

17

18

THEATRE

 

Divertissement

4

8

5

Bezment dans la cour patel

Un vrai Bonheur

Jean-Claude Brialy

Daddy Blues

Local

National

National

National

Texte

10

7

9

Des souris et des hommes de Stainbeck

National

Jeune public

26

2

4

Pierre et Papillon

National

 
 
 
 
 

5 National

1 local

MUSIQUE

74

74

94

MUSIQUE

 

Variété

14

26

35

Ceux qui marchent debout

Maurane

Pierre Bachelet

Doc Gyneco

Patricia Kaas

National

National

National

National

National

World music

14

12

21

Suchela Ramman

Ba Cissoko

Bonga

Ismael Lo

Rockia Traoré

Lénine

Le gamelan de java

International

International

International

International

International

International

International

Musique locale

14

11

20

Ziskakan

Baster

Ti Sours

Hommage à Luc Donat

Frédéric Joron

Local

Local

Local

Local

Local

Jazz

11

8

6

Laurence Saltiel,

Bireli Lagrene

Richard Boringer

Chano Dominguez

Jazz en plein air

National

National

National

International

International -National -Local

Comédie musicale

6

8

3

Frou-Frou les bains

National

Musique classique

15

9

9

Le quatuor

Festival de musique classique de Saint-Denis

La Traviata

Festival de la guitare

National

Local

Local

International -National -Local

 
 
 
 
 

10 International

12 National

9 Local

DANSE

19

7

16

DANSE

 

Contemporaine

14

2

12

Le ballet de Biarritz

Robyn Orlin

Souffles (Burkina Faso)

Compagnie Ismaël Aboudou

Compagnie Marielle Roque

National

International

International

Local

Local

Traditionnelle

0

2

2

La semaine du Liban

Ballet national de Pekin

Ballet de Rua

AROC

International

International

International

Locale

Indienne

5

3

2

Le nouvel-an Tamoul

International -Local

 
 
 
 
 

6 International

1 national

4 Local

HUMOUR

28

40

28

HUMOUR

 
 
 
 
 

Festival de l'humour

National -Local

 
 
 
 
 
 

CINEMA CONFERENCE

19

22

26

CINEMA CONFERENCE

 
 
 
 
 

Ciné marmaille

Conférence sur le Canada

Les nuits du système solaire

La soirée des comètes et des planètes

 

DIVERS

10

7

6

DIVERS

 
 
 
 
 

Exposition de Sylvie Gesbert

Exposition de Gilberte Marimoutou

Exposition sur le riz

Festival les « artkenciel » de Saint-Gilles (Océan-Indien)

Election de miss Réunion

Local

Local

Local

Océan Indien

Local

 
 
 
 
 

4 Local

1 Océan Indien

TOTAL GENERAL

190

167

188

 

19 Local

1 Océan Indien

19 National

16 International

Catégories tarifaires en 2003

 

moins de 15€

de 15 à 20 €

plus de 22 €

 
 
 
 

THEATRE

 
 
 

Divertissement

 

5

 

Texte

 

9

 

Jeune public

4

 
 
 
 
 
 

MUSIQUE

 
 
 

Variété

 
 

35

World music

 

21

 

Musique locale

20

 
 

Jazz

 

6

 

Comédie musicale

 

3

 

Musique classique

 

7

2

 
 
 
 

DANSE

 
 
 

Contemporaine

 

12

 

Traditionnelle

 

2

 

Indienne

 

2

 
 
 
 
 

HUMOUR

14

14

 
 
 
 
 

CINEMA CONFERENCE

26

 
 
 
 
 
 

DIVERS

2

2

2

 
 
 
 

TOTAL GENERAL

66

83

39

* 120 SERVIABLE M., 1999, La Part donnée, l'après esclavage dans les îles de la mer des Indes, coll. Indigotier, Ed ARS Terres Créoles, Sainte Clotilde, 95p.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon