WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le droit international est-il en crise


par Gbedokoun Eusebe SOSSOU
Université Amadou Hampaté Ba de Dakar - Master 2 en Droit public option Relation internationale et Management Public 2023
  

précédent sommaire

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GENERALE

L'environnement international actuel, marqué par de graves soubresauts politiques et géopolitiques laisse à penser que la société internationale va entrer dans une nouvelle phase de conflit perpétuel des États souverains entre eux. Le droit international public qui est censé ériger les règles qui vont régir les relations entre les sujets du droit international montre un visage de fébrilité qui se révèle rédhibitoire à la conduite des bonnes relations sur la scène internationale.

Le constat est préoccupant. La notion de paix est restée lettre morte et se resigne dorénavant qu'à la place des grands principes illusoires des hautes sphères de gouvernance mondiale. De l'absentéisme de volonté des États en occurrence les super puissances aux violations massives des règles cardinales qui sous-tendent, les raisons sont nombreuses et nous permettent d'affirmer que le droit international est en crise.

Ainsi, la première partie s'est donnée pour objectif d'évaluer la crise du droit international. À ce titre, il convenait d'étudier les facteurs clés qui démontrent cet état de crise. Il est apparu nettement dans la conduite de la communauté internationale des atteintes massives au principes sacrosaints du droit international ce qui fausse l'effectivité de ces principes et les fait tomber de leur piédestal et aussi certaines institutions en l'occurrence l'Organisation des Nations Unies qui a le monopole de la conduite des relations internationales perdent leur légitimité.

L'étude de cette situation a alors conduit au constat suivant : d'une part la défaillance de la notion de souveraineté qui est l'un des principes cardinaux du droit international à cause de sa double consécration notamment conventionnelle et jurisprudentielle et sa présence dans toutes les chartes communautaires lui conférant un statut de pierre angulaire des rapports interétatiques et d'autre part le déclin de l'interdiction du recours à la force. Le recours non autorisé à la force militaire, les sanctions économiques et les opérations secrètes ne sont que quelques exemples de la manière dont les États violent ces principes.

Au demeurant, leur mépris conduit à une rupture de la confiance et de la communication entre les États, créant ainsi un environnement propice aux conflits et à l'instabilité. De plus, le recours à des forces par procuration, à des groupes terroristes et à des cyberattaques comme outils de politique étrangère érode encore davantage le principe de souveraineté et l'interdiction

du recours à la force, rendant de plus en plus difficile la distinction entre les affaires intérieures et internationales.

En outre, l'application sélective de ces principes, selon lesquels certains États bénéficient d'une plus grande protection que d'autres, suscitent du ressentiment et de la méfiance entre les nations. Ce double standard s'observe dans la manière dont certains États s'empressent de défendre leurs propres intérêts tout en ignorant la souveraineté des autres. Le respect du principe de souveraineté des États est crucial pour maintenir la stabilité et l'intégrité du système international. Cependant, la tendance croissante à l'interventionnisme et l'estompage des frontières entre les affaires intérieures et internationales pose des défis importants à ce principe fondamental. L'utilisation non autorisée de la force militaire, les sanctions économiques et la cyber ingérence menacent toutes la souveraineté des nations, sapant les fondements mêmes de l'ordre international.

Un constat très important à faire aussi c'est la paralysie institutionnelle que nous observons auprès de l'ONU qui est censé assurer, garantir la paix et la sécurité internationale. Pour comprendre cette posture latente affichée par l'ONU et ses organes, il faut examiner la nomenclature de ces organes dont les supers et hypers puissances ont le monopole des décisions ce qui soumet les États tiers à faible incidence politique à des rôles ou des marges de manoeuvre résiduelles. Ainsi, les actions de l'ONU ont toujours une portée politique qui sans doute respecte les intérêts des grandes puissances. L'organe le plus décrié aujourd'hui c'est le Conseil de sécurité, qui fait objet d'une captivité notoire par le mécanisme de membre permanent et de Veto dont dispose certains États. Ce qui ne répond, par ailleurs, à la nouvelle configuration du Monde. Il y'a ce syntagme de "géométrie variable" qui encadre les actions du conseil de sécurité de l'ONU sinon comment peut-on condamner les actions de la Russie en Ukraine avec une grande ferveur et rester passif face aux multiples violations de l'Israël en Palestine. Le droit international humanitaire s'applique-t-il à géométrie variable ? En tout cas, ce n'est pas ce que postule l'esprit des quatre conventions de Genève et leurs protocoles additionnels mais les actions des États et les institutions qu'ils incarnent, s'écartent de la réalité. Comme le dit si bien Richard K. Betts, « les interventions qui refusent de tenir compte des causes du problème et tendent à être impartiales, deviennent des compromis qui tuent. Elles empêchent la paix qu'elles cherchent à établir d'être créée »317.

317 BETTS (Richard Kevin), «Thé Delusion of Impartial Intervention», Foreign Affairs, Vol. 73, n° 6, December

1994, pp.20 et ss. (traduction non juridique).

Toutefois, quelle que soit la voie à suivre, il est clair que le système international se trouve à un tournant critique. Les choix faits par les décideurs politiques, les universitaires et les acteurs de la société civile dans les années à venir auront des implications significatives sur l'avenir de la gouvernance mondiale et sur la capacité de la communauté internationale à relever les défis pressants de notre époque. Il est donc essentiel que nous abordions ce moment avec courage, créativité et un profond engagement envers les principes de justice, d'égalité et de dignité humaine.

Quant à la deuxième partie, elle nous a permis de jauger la résilience de ce droit qui tant bien que mal, essaie de survivre, de réaffirmer son existence de par sa normativité dans certains domaines comme la protection des droits de l'Homme (réfugiés, apatrides, les investisseurs à l'étranger, diplomatique et consulaire) et aussi dans la protection de l'environnement en l'occurrence la réparation des dommages environnementaux. Également, le droit international réaffirme sa résilience de par les perspectives de solutions qui sont présagées. Même si la mise en oeuvre n'est pas manifeste, du moins ça renvoie à l'idée selon laquelle les penseurs de cette discipline et même les États ne se resignent pas face à cette crise.

En fin de compte, la survie du droit international dépend de l'engagement collectif des États et des autres parties prenantes à faire respecter et à renforcer l'État de droit au niveau mondial. En travaillant ensemble, nous pouvons garantir que le droit international continuera de jouer un rôle essentiel dans la promotion de la paix, de la justice et des droits de l'homme, et qu'il reste un outil puissant pour construire un avenir meilleur pour tous. La seule chose qui manque, c'est la culture de l'intérêt général de la part des États.

Dans une communauté internationale ou les rapports de force prennent de jour en jour la place des rapports de droit, peut-on nourrir l'espoir encore qu'un jour, le droit international reprendra t'il sa lettre de noblesse ? En tout état de cause ça reste l'énigme à déchiffrer au fil du temps. Mais nous sommes loin d'annoncer son glas final. Comme nous l'avait enseigné Olivier HOLMES Wendel Junior « Ici, comme ailleurs il ne faut jamais injurier l'avenir ».

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages généraux

ü ALLAND (Denis), Droit international public, 1er éd., Paris, PUF, 2000, 808p.

ü COMBACAU Jean et SUR Serge, Droit international public, 13è éd., Précis Domat, Montchrestien, Paris, 2019, 896p.

ü DAILLIER (Patrick) et PELLET (Alain), Droit international public, LGDJ, 6e éd. Lextenso, Paris, 1999, 1456p.

ü DECAUX (Emmanuel.) et DE FROUVILLE (Olivier), Droit international public, 12e édition Dalloz, Paris, 2020, 702p.

ü DUPUY (Pierre-Marie) et KERBRAT (Yann), Droit international public, 14e éd. Dalloz, Paris, 2018, 956p.

ü DUPUY (René-Jean), Le droit international, ,11ème éd. Que-sais-je ? PUF, Paris, 2001, 128p.

ü NGYUEN (Quoc Dinh) et alii, Droit international public, 8e éd. Lextenso, Paris, L.G.D.J, 2009,1709p.

ü RANJEVA (Raymond) et CADOUX (Charles), Droit international public, Edicef, Paris, 1993, 271p.

II. Ouvrages spéciaux

ü ARON (Raymond), Paix et guerre entre les Nations, Calmann-Lévy, Pérennes, Paris, 832p.

ü BEAUD (Olivier), La puissance de l'État, PUF, coll. Léviathan, Paris, 1994, 512p.

ü BEDJAOUI (Mohammed), L'humanité en quête de paix et de développement (II), Hague Academy of International Law, Haye, 2008, 542p.

ü BEHRENDT (Christian), BOUHON (Frédéric), Introduction à la théorie générale de l'État, Larcier, coll. « Faculté de droit de l'université de Liège », 2009, 520p.

ü BETTATI (MARIO), Le droit d'ingérence, éd. Odile Jacob, Paris, 1996, 384p.

ü BEURRIER (Jean Pierre) et KISS (Alexandre), Droit international de l'environnement, 4e éd., Pedone, Paris, 2010, 588p.

ü BUIRETTE (Patrice.), LAGRANGE (Philippe.), Le droit international humanitaire, Paris, éd. La Découverte, 2008, 495 p

ü CARRE DE MALBERG (Raymond), Contribution à la théorie générale de l'État, Paris, CNRS Éditions, n° 26, 1920.

ü DAVID (Eric), Portée et limites du principe de la non-ingérence, éd. Buylant, Bruxelles, 1990, 563p.

ü DAVID (Eric.), Principes de droit des conflits armés, Bruxelles, 5è édition, Bruylant, 2012, 1151p.

ü DEFARGE MOREAU (Philippe), De l'ingérence impériale à l'ingérence démocratique, éd. Presses de Sciences Po, Paris, 2006, 120p.

ü DELMAS (Philippe), Le bel avenir de la guerre, Gallimard, Paris, 1995, 283p.

ü DELPAL Marie-Christine (Dir.), Politique extérieure et diplomatie morale. Le droit d'ingérence humanitaire en question, F.E.D.N., Paris, 1992, 208p.

ü DE VISSCHER (Charles), Théories et réalités en droit international public, Paris, Pedone, 1970, 450p.

ü DUFOUR (Jean-Louis), Les crises internationales de Pékin-1900 à Samjevo-1995, Questions au XXe siècle, Editions Complexe, Bruxelles, 1996, 286p.

ü FORTEAU (MATHIAS), Droit de lé sécurité collective et droit de la responsabilité internationale de l'État, Paris, Pedone, 2006, 699p.

ü HUET (André) et KOERING-JOULAIN (Renée), Droit pénal international, Paris, PUF, 2005, 544p.

ü JELLINEK (GEORG), L'État moderne et son droit : THEORIE GENERALE DE L'ETAT, Olivier Jouanjan (Préface), éd. PANTHEON ASSAS, Paris, 2005, 655p.

ü JOUANNET (Emmanuelle), Qu'est-ce qu'une société internationale juste ? éd. Pedone, Paris, Presses Universitaires de France, 2001, 326p.

ü FERNANDEZ (Julien), PACREAU (Xavier), Le Statut de Rome de la Cour pénale internationale commentaire article par article, Tom 1, éd., Pedone, Paris, 2012, 2943p.

ü LAUTERPACHT (Hersch), The Function of Law in the International Community, Oxford, Clarendon Press, 1933, 528p.

ü LIE (Trygve), Au service de la paix, collection Mémoire du temps présent, Gallimard, Paris, 1957, 540p.

ü L'HERITEAU (Marie France), Le Fonds monétaire international et les Etats du tiers- monde, éd. P.U.F., paris, 1986, 278p.

ü MALJEAN-DUBOIS (Sandrine), L'outil économique en droit international et européen de l'environnement, coll. Monde européen et international, CERIC, Université Aix-Marseille III, 2002, 487p.

ü MAUPAS (Stéphanie.) ; Juges, bourreaux, victimes. Voyages dans les prétoires de la justice internationale, Paris ; Autrement ; 2008 ; 200p.

ü MICHELET (Jules), le Peuple, Calmann-Lévy, Paris, 1846, 246p.

ü MORGENTHAU (Hans), Politics Among Nations: The Struggle for Power and Peace, New York, Knopf, 1948, 688p.

ü NOEL (Jacques), le principe de la non-ingérence : théorie et pratique des Etats, Bruxelles, éd. Bruyant, 1981, 253p.

ü PELLET (Alain), dir., La Charte des Nations Unies : commentaire article par article, 3e éd., Paris, Economica, 2005, 2263p.

ü ROSENNE (Shabtai), The World Court: What It Is and How It Works, Dordrecht, Boston, Londres; M. Nijhoff Publishers, 3th ed., 1973, 252p.

ü TOUSSAINT (Eric), La Banque mondiale : coup d'Etat permanent, éd. Syllepse Paris, 2006, 310p.

III. Articles

ü AIVO (Joel), « Défi sécuritaire, droits de l'homme et droits des réfugiés », Communication à la 14e session régionale de formation sur les droits de l'homme et les droits des réfugiés, Chaire Unesco des droits de la personne et de la démocratie, Université d'Abomey-Calavi (UAC), Cotonou-Bénin, juillet 2013, pp. 5-20.

ü Alvaro De Soto, « Le Secrétaire général », in Aspects du système des Nations unies dans le cadre d'un nouvel ordre mondial, Pedone, Paris, 1992, p. 75.

ü AMBOS (Kai), « Expanding the Focus of the 'African Criminal Court», in SCHABAS (Wa), MCDERMOTT (Yvonne) et HAYES (Naihm) (dir.), Perspectives, Burlington, Ashgate, 2013, pp. 499-529.

ü BADINTER (Robert.), « Une si longue défiance », in Pouvoirs, Les Juges ; n° 74 ;

1995 ; pp. 9-28.

ü BOISSON DE CHAZOURNES (Laurence), « Regards sur l'Accord de Paris - Un accord qui bâtit le futur », in TORRE-SCHAUB (Marta) & DELMAS-MARTY (Mireille), Bilan et perspectives de l'Accord de Paris (COP 21), IRJS Editions Regards croisés, Paris, 2017. pp. 97-106.

ü Boutros Boutros-Ghali, « L'ONU et les nouveaux conflits internationaux », Relations Internationales et Stratégiques, n° 20, Hiver 1995, pp. 176 -198.

ü Boutros Boutros-Ghali (entretien), « L'ONU et la nouvelle diplomatie de la paix ». Le

Trimestre du Monde, n° 18, 1992/11, pp. 9-12.

ü CASSESE (Antonio), « La clause Martens et les lois de la guerre », Presse de l'Université d'Oxford, 1991, pp. 12-17.

ü CHAUVANCY (François), « Le Rapport 1996 du Secrétaire général de l'ONU »,

Revue de la Défense Nationale, Décembre 1996, pp.147-151.

ü CHEMILLIER-GENDREAU (Monique), « L'ONU devant la guerre : l'esprit et la lettre », Revue d'Études Palestiniennes, n° 40, Été 1991, pp. 41 et ss.

ü CHEMILLIER-GENDREAU Monique, « La solution de la crise des Nations-Unies : application de la Charte plutôt que révision », Revue Belge de Droit international, 1987-1, pp. 28 et ss.

ü CHILTON (Patricia), « Maintien de la paix et puissance : les nouveaux concepts stratégiques et les organisations internationales », Relations Internationales et Stratégiques, n° 17, Printemps 1995, pp. 15 et ss.

ü COICAUD (Jean-Marc), « L'ONU et l'ex-Yougoslavie : actions et acteurs », Le Trimestre du Monde, n° 24, 1993/IV , pp. 89 et ss.

ü COLIN (Jean-Pierre), « Le leadership américain et révolution actuelle de la sécurité collective », Relations Internationales, n° 86, Eté 1996, pp. 119 et ss.

ü CONDORELLI (Luigi), « L'imputation à l'Etat d'un fait internationalement illicite : solutions classiques et nouvelles tendances », RCADI, t. 189, 1984, p.13-221.

ü CONDORELLI (Luigi), « Les attentats du 11 septembre et leurs suites : où va le droit international ? », RGDIP, 2001, n° 4, pp. 829-848.

ü CONDORELLI (Luigi.), « les lendemains qui chantent pour la justice internationale ?

», in l'optimisme de raison, éd. Pedone, Paris, 2013, pp. 206-208.

ü CORTEN (Olivier), « Quelques réflexions sur la juridicité du droit international à la lumière de la crise yougoslave », Revue Belge de Droit international, 1996-1, pp. 216 et ss.

ü CROUZATIER (Jean-Marie), « le Principe de la responsabilité de protéger : Avancé de la solidarité internationale ou Ultime Avatar de l'impérialisme », Revue ASPECTS, Vol. 2, 2008, pp. 13-14.

ü DANIEL (Jean), « Une bombe pour un fauteuil », Le Nouvel Observateur, 14-20 Mai 1997, pp. 59.

ü DAVID (Ruzié), « Le cadre juridique des interventions françaises au Rwanda », Droit et Défense, Octobre 1994, pp. 5-10.

ü DEFARGES MOREAU (Philippe), « La diplomatie préventive », Revue de la Défense Nationale, Janvier 1997, pp. 37 et ss.

ü DEHARBE (David.) « Le bon recours au juge dans les relations internationales, les avis de la CIJ sur la licéité de l'arme nucléaire », in CURAPP, La politique ailleurs, Paris, PUF, 1998, pp.137.

ü DELAVARENE (Celhia), « L'ONU est-elle toujours la caisse de résonnance des problèmes du monde ? », Recherches internationales, n° 119, 2021, pp.135-140.

ü EL BOUDOUHI (Saida), « Affaire Ahmadou Sadio Diallo (République de Guinée c. République Démocratique du Congo), Fond : La CIJ est-elle devenue une juridiction des droits de l'Homme ? », Annuaire français du droit international, N°56, 2010, pp. 277-299.

ü EWALD (François), « Le droit de l'environnement : un droit de riches ? », revue Pouvoirs, n° 127, 2008, pp. 13-21.

ü FISCHER (Georges), « Les réactions devant la CIJ concernant le Sud-Ouest africain

», in AFDI, volume 12, 1966. pp. 144-154

ü GAMBIEZ (Gérard), « Les ressources `'en attente'' d'es Nations Unies », Droit et Défense, N° 94/4, octobre 1994, pp. 50 et ss.

ü GAUTIER-AUDEBERT (Agnès), « La Responsabilité de Protéger : Une Obligation Collective en quête d'application par la communauté internationale », Revue Ubuntou, Vol. 1, 2013, p. 53

ü KISS (Alexandre) et SICAULT (Jean-Didier), « La Conférence des Nations Unies sur l'environnement (Stockholm, 5/16 juin 1972) », Annuaire français de droit international, volume 18, 1972. pp. 603-628.

ü KISS (Alexandre) et DOUMBE-BILLE (Stéphane), « La Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement (Rio de Janeiro-juin 1992), », Annuaire français de droit international (AFDI), volume 38, 1992, pp. 823-843.

ü KOKOROKO (Dodzi), « La nécessité devant le Conseil de sécurité des Nations Unies

», Afrilex, janvier 2013, pp.17-19.

ü MALJEAN-DUBOIS (Sandrine), « La mise en oeuvre du droit international de l'environnement », Publications de l'IDDRI, Analyses, n° 3, 2003, pp. 15-17.

ü MASOUMI (Khazar), « Préjudice environnemental ». In Revue juridique de l'environnement, vol, 43/3, 2018, pp. 21-29.

ü NDIAYE (Ameth), « la CIJ et la réparation des dommages environnementaux »,

Revue africaine des sciences juridiques, N° spécial, janvier 2020, pp.461-487.

ü NDIAYE (Tafsir-Malick), « Le juge international et la protection de l'environnement marin », Revue Africaine de droit de l'environnement, n°4-2019, pp. 138-176.

ü NGUYEN- ROUAULT (Florence), « L'intervention armée en Irak et son occupation au regard du droit international », RGDIP, n° 4, 2003, pp. 835-864.

ü OMAR (El Hadji), « Les juridictions internationales et le contentieux de l'environnement », Afrilex, mai 2021, pp.24-32

ü RIALS (Stéphane), « La puissance étatique et le Droit dans l'ordre international ; éléments d'une critique de la notion externe de souveraineté externe », APD, 1987, pp. 189- 208.

ü SALL (Alioun), « le juge international et la politique : réflexion sur l'incidence de la politique sur la juridiction de la Cour de justice de la Haye », Afrilex, janvier 2012, pp.21-28

ü SCHWEBEL (Stephen Myron), « L'avenir du droit international », Presse de l'Université d'Oxford, 1994, pp. 178-182.

ü SICILIANOS (Linos-Alexandre), « L'autorisation par le Conseil de sécurité de recourir à la force : une tentative d'évaluation », RGDIP, n°1, 2001, pp.74-32.

ü SLIM (Habib), « La Charte et la sécurité collective : de San Francisco à Baghdâd », dans SFDI (dir.), Les métamorphoses de la sécurité collective, Paris, Pedone, 2005, pp. 13-15

ü SMOUTS (Marie-Claude), « La sécurité collective : histoire et bilan d'une doctrine équivoque », in SGDN Sécurité collective et crises internationales, SGDN/La Documentation Française, Paris, 1994, pp. 175 et ss.

ü SMOUTS (Marie-Claude), « Pour qui sont ces soldats ? », in L'ONU et la guerre : La diplomatie en kaki, Editions Complexe, Bruxelles, 1994, pp. 24-54.

ü SOREL (Jean-Marc), « Existe-t-il une définition universelle du terrorisme », in CHRISKATIS (Théodore), dir., Le droit international face au terrorisme, CEDIN, Pedone, Paris, 2002, pp. 35-68.

ü STERN (Brigitte), « La sécurité collective : historique, bilan, perspectives », in Sécurité collective et crises internationales, SGDN, La documentation française, 1994, pp. 145.

ü SUR (Serge), « La conduite des hostilités et les aspects militaires du conflit », in Brigitte STERN (Dir.), Les aspects juridiques de la crise et de la guerre du Golfe, CEDIN, Montchrestien, Paris, 1991, pp. 217 et ss.

ü VENEZIA (Jean-Claude), « La notion de représailles en droit international public »,

RGDIP, 1960, pp. 465- 498.

ü VERWEIJEN (Judith.) et WAKENGE (Iguma Claude.), « Comprendre la prolifération des Groupes armés dans l'Est du Congo », Rift Valley Institute PSRP Briefing 7, décembre 2015, pp.213-247.

ü VIRALLY (MICHEL), « Réflexions sur le jus cogens », AFDI, 1966, pp. 5-9

ü ZACKLIN (Ralph), « capacités financières et techniques des organisations internationales : financement et gestion des opérations de maintien de la paix de l'Organisation des Nations Unies », in SGDN, « Sécurité collective et crises 'internationales », SGDN/La Documentation Française, Paris, 1994, pp. 415-416.

IV. Thèses et Mémoires

ü ALASSANI (Zéinatou), L'évolution du droit de recourir à la force : vers une reconnaissance de l'autorisation implicite, Thèse de doctorat, sous la direction de Philippe Lagrange , Philippe Guillot et de Dodzi Kokoroko, Université de Normandie, 2019.

ü DIOP (Abdou-Khadre), la notion d'Etat en droit international et en droit européen : de l'impossible approche conceptuelle au nécessaire approche fonctionnelle, thèse de doctorat en cotutelle avec l'université de Bordeau et Laval, sous la direction de

Messieurs les Professeurs Loïc GRARD et Olivier DELAS soutenue publiquement le 17 juin 2017.

ü HUGUES FOUA (Hermann), « L'environnement devant la Cour Internationale de Justice », thèse de doctorat, Université Felix Houphouët-Boigny d'Abidjan,2017- 2018.

ü KOFFI (Kouadio), la compétence universelle des juridictions nationales en matière de crimes internationaux, mémoire de master, sous la direction de MELEDJE DJEDJRO Francisco, Institut de la Dignité et des Droits Humains, 2016.

ü KRAIEM-DRIDI (Mouna), La responsabilité du chef de l'Etat, Thèse de doctorat, sous la direction du Prof. Rafâa Ben Achour, FSJPST, Tunis, 2005.

ü LAGRANGE (Philippe), La sous-traitance de la gestion coercitive des crises par le Conseil de sécurité des Nations Unies, thèse de doctorat, sous la direction de Patricia BUIRETTE , Université de Poitier, 1999.

ü MORTIER (Pauline), Les métamorphoses de la souveraineté, sous la direction M. Armel PECHEUL, thèse de doctorat, Université d'Anger, 2011.

ü PLI (Dougbo Abel), La réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies, mémoire de master, sous la direction de Daniel TURP, UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL, 2014.

ü QUIRICO (OLIVIER), Réflexion sur le système du droit international pénal, thèse de doctorat, sous la direction de Jean marie CROUZATIER, Université Toulouse 1, 2005.

V. Jurisprudences et Avis

§ Cour internationale de justice

ü CIJ, activités militaires et paramilitaires au Nicaragua et contre celui-ci (Nicaragua c. Etats-Unis d'Amérique), arrêt du 27 juin 1986, Rec. 1986.

ü CIJ, affaire du Sahara occidental, avis du 16 octobre 1975, Rec. 1975.

ü CIJ, certaines activités menées par le Nicaragua dans la région frontalière (Costa Rica

c. Nicaragua), 02 février 2018.

ü CIJ, avis consultatif sur l'affaire du Détroit de Corfou, Recueil 1949,

ü CIJ, arrêt, 6 avril 1955, Nottebohm, Rec. CIJ, 1955.

ü CIJ, arrêt, 5 février 1970, Barcelona Traction (Belgique c/ Espagne), (fond), Rec., 1970.

ü CIJ, affaire épandages aériens d'herbicide, Equateur c/. Colombie, 2013, N° 17526.

ü CIJ, affaire Gabcikovo Nagymaros, arrêt du 25 septembre 1997, Rec., 1997.

ü CIJ, affaire des plates-formes pétrolières (République islamique d'Iran c. Etats-Unis d'Amérique), 6 novembre 2003

ü CIJ, avis consultatif sur les Conséquences juridiques de l'édification d'un mur dans le territoire palestinien occupé, 09 juillet 2004.

ü CIJ, avis consultatif sur la licéité de la menace ou de l'emploi d'armes nucléaires, rec. 226, 1996.

ü CIJ, avis consultatif sur les Conséquences juridiques pour les Etats de la présence continue de l'Afrique du Sud en Namibie (Sud-Ouest africain), 21 juin 1971.

§ Cour européenne des droits de l'homme (et ancienne Commission européenne des droits de l'homme

ü CEDH, Arrêt relatif au refoulement de migrant sans examen de leur situation individuelle constitutif d'une expulsion collective les exposant à un risque de traitement inhumain et dégradant (HIRSI JAMAA ET A. C. Italie), du 23 février 2012.

ü CEDH, M.A. c. DANEMARK, 09 juillet 2021, 001-211258.

ü CEDH, MK c. la France, 2018, n° 72711/11.

ü CEDH, Usmanov c. Russie, 2020, n° 43936/18.

ü CEDH, KHLAIFIA ET AUTRES c. Italie,2019, 16483/12

ü CEDH, Abdoulaye Camara c. Belgique, 2023, 49255/22.

§ Cour africaine des droits de l'homme et des peuples

ü CADH, 02 décembre 2021, Anudo Ochieng C. RÉPUBLIQUE-UNIE DE TANZANIE, REQUÊTE N° 012/2015.

ü CADH, 18 NOVEMBRE 2016, Action Pour la Protection des Droit de l'Homme (APDH) c. LA REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE, REQUETE N°001/2014.

§ Autres juridictions et instances arbitrales

-Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie.

ü TPIY, affaire Numéro IT-95-17/1-7, 10 décembre 1998, Le Procureur c. Anto Furundzija.

ü TPIY, Chambre d'appel, Procureur c. Tadic, IT-94-1-AR72, par.94-127, 2 octobre 1995.

-Tribunal militaire International de Nuremberg

ü Tribunal militaire international, Nuremberg, 14 novembre 1945 - 1er octobre 1946, Nuremberg, 1947, vol. I.

-Tribunal Spécial pour la Sierra Leonne

ü Tribunal Spécial pour la Sierra Leone (T.S.S.L.), Le Procureur contre Issa Hassan Sesay, Morris Kallon, Augustine Gbao, SCSL-2004-15-PT, 13 mai 2004.

§ Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements

ü CIRDI, Sentence du 13 novembre 2000, Maffezini c. Espagne, Aff. N° ARB/97/7

ü CIRDI, décision sur la compétence, 1er décembre 2000, Ceskoslovenska Obchodni Banka, A.S. c./ République Slovaque, Aff. N° ARB/97/4.

ü CIRDI, sentence du 10 mars 2014, Tulip Real Estate Investment and Development Netherlands B.V. c. Turquie, Aff. N° ARB/11/28.

VI. Dictionnaires

ü CORNU (Gérard) (dir.), Vocabulaire juridique, Paris, P.U.F., coll. Quadrige, 2018, 12e éd., 1152p.

ü Dictionnaire de sociologie, revu par MADKOUR (I), Institut égyptien public du livre, Egypte, 2008.

ü Dictionnaire du vocabulaire juridique, 6ème éd., LexisNexis, Paris, 2015.

ü Dictionnaire LAROUSSE, éd. 2009

ü SALOMON (Jean), Dictionnaire de droit international public, éd. Bruylant, 2001, 1200p.

TABLE DES MATIERES

SIGLES, ABREVIATIONS et ACRONYMES iv

SOMMAIRE v

EPIGRAPHE vi

INTRODUCTION 1

TITRE I - Une crise constatée du droit international 11

Chapitre I - une crise d'effectivité constatée 12

Section I - La défaillance de l'exercice de la souveraineté étatique 13

Paragraphe 1 : Un principe consacré en droit international 14

A : Le Rappel du principe 14

B : Les corollaires du principe 18

Paragraphe 2 : Un principe redéfini par les Etats puissants 20

A : De la non-ingérence à l'ingérence 20

B : Du devoir d'ingérence à la responsabilité de protéger 26

Section II - Le déclin de l'interdiction du recours à la force 32

Paragraphe 1 : Un principe affirmé en droit international 32

A : Le sens du principe 32

B : Les exceptions admises au principe 35

Paragraphe 2 : Un principe Transgressé 38

A : Une transgression par des acteurs non étatiques 38

B : Une transgression par des Acteurs Étatiques 40

Chapitre II - Une crise de légitimité constatée 44

Section I - Le cas de l'Organisation des Nations Unies 45

Paragraphe 1 : Des difficultés endogènes : le cas du Conseil de Sécurité 45

A : Une composition décriée 45

B : Une défaillance du système de sécurité collective 48

Paragraphe 2 : Des difficultés exogènes 51

A : La multiplicité des acteurs et conflits 51

B : Le bilan morose des missions de maintien de paix 53

Section II - Le cas de la justice internationale 58

Paragraphe 1 : La problématique de l'indépendance de la CIJ 58

A : Une indépendance critiquée 59

B : Une indépendance limitée 62

Paragraphe 2 : La question de l'impartialité de la CPI 64

A : Une impartialité décriée 65

B : Une abondance d'impunités 69

TITRE II - Une crise à relativiser du droit international 70

Chapitre I- Des Efforts de résilience constatés 74

Section I - En matière de protection des individus 75

Paragraphe 1 : En matière de protection des réfugiés et des apatrides 75

A : Un cadre conventionnel adapté 75

B : Un cadre juridictionnel dynamisé 78

Paragraphe 2 : En matière de protection des investisseurs étrangers 82

A : Des garanties juridiques 82

B : Des garanties juridictionnelles 85

Section II - En matière de protection de l'environnement 89

Paragraphe 1 : Une remarquable solidarité des États 90

A : Une obligation collective 91

B : Une exigence économique 92

Paragraphe 2 : Une contribution remarquable de la justice internationale 94

A : Dans la promotion des principes du D.I.E 94

B : Dans la réparation des dommages environnementaux 97

Chapitre II - Des perspectives de renaissance souhaitées 101

Section I - La réforme impérative du conseil de sécurité 102

Paragraphe 1 : Des propositions existantes 102

A : Les propositions des Groupes de travail 102

B : Les propositions des groupes d'États 104

Paragraphes 2 : Des propositions novatrices 106

A : L'élargissement du Conseil de Sécurité 106

B : Le réaménagement du droit de veto 109

Section II - Le renforcement des mesures de paix 111

Paragraphe 1 : Les mesures pacifiques 111

A : La promotion de la diplomatie préventive 111

B : La promotion du règlement pacifique des différends 114

Paragraphe 2 : Les mesures coercitives 115

A : La nécessité de création d'une armée propre l'ONU 116

B : La nécessité de mettre en place un système de ressources en attente 117

CONCLUSION GENERALE 120

BIBLIOGRAPHIE 123

TABLE DES MATIERES viii

Nom et Prénom : SOSSOU Gbedokoun Eusêbe

Titre du mémoire : Le Droit International est-il en crise ?

Résumé :

Ce travail de mémoire porte sur le sujet « le droit international est-il en crise ? », La dénomination « droit international » est aujourd'hui celle qui est la plus couramment employée pour désigner le droit de la société internationale. Elle est la traduction de l'expression « International Law » dont la paternité revient à Jeremy BENTHAM. La crise, selon CORNU Gérard, c'est une situation troublée (souvent conflictuelle) qui à raison de sa gravité, justifie des mesures d'exceptions, que ce soit en sociologie, en économie ou en relations internationales, révèle la difficulté à en cerner de façon générique les causes, caractéristiques et conséquences pour l'environnement dans lequel elle prend place.

Cette étude a donc été menée dans un environnement international actuel, marqué par des graves soubresauts politiques et géopolitiques qui laissent à penser que la société internationale va entrer dans une nouvelle phase de conflit perpétuel des États souverains entre eux. Le droit international public qui est censé ériger les règles qui vont régir les relations entre les sujets de la communauté internationale montre un visage de fébrilité qui se révèle rédhibitoire à la conduite des bonnes relations sur la scène internationale.

Il s'agit alors, à travers cette étude d'analyser l'hégémonie du droit international par rapport à l'évolution de la société internationale.

Dès lors, cela a fait ressortir dans un premier temps, une crise constatée de ce droit qui s'est fait ressentir sur le plan de la légitimité et de l'effectivité. Dans un second temps à relativiser la crise, grâce à la normativité remarquable que montre le droit international public dans certains domaines comme l'environnement et la protection des individus.

Mots clés : Droit, international, et Crise.

précédent sommaire






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme