WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le droit international est-il en crise


par Gbedokoun Eusebe SOSSOU
Université Amadou Hampaté Ba de Dakar - Master 2 en Droit public option Relation internationale et Management Public 2023
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre II - Une crise de légitimité constatée

La mission du droit international est d'assurer et de maintenir des rapports pacifiques entre les sujets de la communauté internationale avec la mise en oeuvre de ses propres moyens et techniques. Pour ce faire, il convient de mettre en place des institutions internationales qui vont mettre en place des moyens et mécanismes tendant à réglementer de manière stricte le recours à la force et créer un cadre juridique à l'intérieur duquel les sujets du droit international peuvent tenter de résoudre leurs différends et essayer d'en trouver des solutions adéquates. Mais aujourd'hui, c'est avec amertume que nous constatons la défaillance de certaines instances internationales face aux diverses mutations du droit international entrainant la perte de confiance des acteurs internationaux. On assiste alors à une remise en question de la validité de l'ordre préétabli avec certaines institutions. Ainsi dans ce chapitre on analysera la défaillance de certaines institutions internationales notamment le cas de l'Organisation des Nations Unies (section I) et le cas de la justice internationale (section II) qui sont sans incidence sur le caractère fébrile qu'on observe du droit international.

Section I - Le cas de L'Organisation des Nations Unies

En 1954, Dag Hammarskjöld, deuxième secrétaire général des Nations unies prononçait, une phrase audacieuse, dans un contexte de guerre froide et à une époque où les Nations unies avaient tout à prouver : « L'ONU n'a pas été créée pour emmener l'humanité au paradis, mais pour sauver l'humanité de l'enfer »131. Qu'en est-il en 2023 ? Depuis la création de l'ONU, les guerres et les conflits se sont succédé à un rythme effréné. Les crises environnementales ont forcé les populations à fuir leur pays. Les violations des droits de l'homme sont en hausse dans de nombreux pays. Un constat amer, que le Secrétaire général Antonio Guterres résumait en ces termes : « aujourd'hui, un vent de folie balaie le globe. De la Libye au Yémen en passant par la Syrie et au-delà - l'escalade est de retour. Les armes circulent et les offensives se multiplient [...] Pendant ce temps, les résolutions du Conseil de sécurité sont bafouées avant même que l'encre ne soit sèche ». Face à ces crises qu'elles n'ont sue ni prévoir ni endiguer, les institutions internationales ont perdu chaque jour, un peu plus de leur crédibilité auprès des populations qui doutent que l'ONU serve leurs intérêts. Á la lumière de ce qui précède, on peut présager dans la sphère onusienne, des difficultés endogènes (A) et les difficultés exogènes en (B).

précédent sommaire suivant






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme