Développement de la capacité de théorie de l'esprit chez les jeunes enfants( Télécharger le fichier original )par Severine Papin Université Belle-Beille ANGERS - Master professionnel de neuropsychologie 2007 |
Introduction p.1 Partie théorique p.2 3. UN MODÈLE EXPLICATIF : LE MODÈLE DE BARON-COHEN. 4 b. Développement des quatre composantes. 6 II . LA THÉORIE DE L'ESPRIT : UNE THÉORIE DE L'AUTISME. 6 2. THÉORIE EXPLICATIVE DE BARON-COHEN 7 3. ETUDES ISSUES DE CETTE THÉORIE. 8 III L'HYPOTHÈSE DE YIRMIYA ET AL., (1996). 9 1. UNE TÂCHE PARTICULIÈRE DE THÉORIE DE L'ESPRIT : LA TROMPERIE. 9 2. UN QUESTIONNEMENT DÉVELOPPEMENTAL : APPORT DE L'ANALYSE DE LA TÂCHE DE TROMPERIE 11 3. L'HYPOTHÈSE DE YIRMIYA ET AL. (1996) : UN RÔLE DIFFÉRENT POUR L'ENFANT SELON LE TYPE DE TÂCHE. 12 a. Présentation de l'hypothèse 12 b. Validation de cette hypothèse. 14 4. APPORT DU FONCTIONNEMENT AUTISTIQUE 15 a. Présentation de l'hypothèse 15 b. Des résultats contradictoires. 15 Méthodologie p.18 1. DESCRIPTION DES DEUX GROUPES 18 2. RECRUTEMENT ET PREMIERS CONTACTS 18 II. MATÉRIEL ET PROCÉDURE EXPÉRIMENTALE 19 2. LES TÂCHES UTILISÉES (CF ANNEXES 2 À 9) 20 a. Les tâches de fausses croyances (cf annexe 2 à 5). 20 b. Les tâches de tromperie (cf annexe 6 à9). 20 a. Déroulement de la séance. 22 1. ANALYSES DES RÉSULTATS À LA TÂCHE DE FAUSSE CROYANCE. 23 a. Comparaisons des performances à FC entre enfants autistes et enfants contrôles 23 b. Amélioration de la performance à FC en fonction de l'âge 24 c. Amélioration des performances des enfants autistes à FC en fonction du stade de pensée 24 2. ANALYSES DES RÉSULTATS À LA TÂCHES DE TROMPERIE 25 a. Comparaisons des performances à T entre enfants autistes et enfants contrôles 25 b. Amélioration des performances des enfants autistes en fonction de l'âge 26 c. Amélioration des performances des enfants autistes à T en fonction du stade de pensée atteint 27 3. COMPARAISONS DES PERFORMANCES DES ENFANTS AUTISTES À FC ET À T 27 Discussion p.29 I. UNE DISSOCIATION DU MODULE TOMM CHEZ LES ENFANTS NORMAUX 29 II. APPORT DU FONCTIONNEMENT AUTISTIQUE 31 1. RETOUR À LA PROBLÉMATIQUE 31 2. L'ÂGE, UNE VARIABLE PEU FIABLE 31 3. DÉVELOPPEMENT DE LA PENSÉE LOGIQUE ET DÉVELOPPEMENT DE LA THÉORIE DE L'ESPRIT 32 4. UNE DISSOCIATION DU MODULE TOMM CHEZ LES ENFANTS AUTISTES ? 33 5. DISCUSSIONS SUR LES CONCEPTS 34
Réflexions critiques p. 35 Bibliographie p. 37 Annexes p.40 INTRODUCTION Entre trois et quatre ans, âge de la scolarisation, l'enfant fait de nombreuses découvertes, notamment celle de l'autre. Jusque là maintenu dans un système égocentrique, il va apprendre à s'ouvrir aux autres et à tenter de les comprendre. Petit à petit, il prend conscience que les personnes qui l'entourent peuvent avoir des pensées, des croyances et des désirs différents de lui. Il se rend compte que leur esprit est différent du sien. Il échafaude une « théorie de l'esprit ». La construction de cette capacité va lui permettre l'accès à la socialisation. Il pourra se faire des amis car il sera en mesure de prédire leurs comportements, leurs désirs, leurs attentes. Ainsi une bonne évolution de cette capacité est capitale pour le développement de l'enfant. En effet, un déficit de cette capacité a de grandes répercussions sur le devenir des enfants. C'est le cas des enfants atteints d'autisme. Ces enfants, atteints de cécité mentale, (Baron-Cohen, 1995) sont en difficulté lorsqu'ils sont confrontés à d'autres individus. Leur compréhension des autres est mise à mal, ce qui a un impact sur leur socialisation. Ceci explique leur auto-centration. Ainsi le but de cette recherche est de spécifier le développement de la théorie de l'esprit chez l'enfant atteint d'autisme, suite à un précédent travail (Papin, 2006). Suite à un état des lieux des connaissances du développement de cette capacité chez l'enfant normal, nous spécifierons les hypothèses de Baron-Cohen (1995) selon lesquels l'autisme est lié à un déficit de théorie de l'esprit. Nous présenterons ensuite l'hypothèse de Yirmiya selon lequel cette capacité se développe en deux temps, l'enfant étant d'abord spectateur puis acteur, c'est-à-dire qu'il serait, dans un premier temps, capable de comprendre les fausses croyances, puis dans un second temps, il serait en mesure de les manipuler. Nous avions validé cette hypothèse chez les enfants normaux lors d'un précédent travail, ce qui nous avait permis de spécifier le modèle cognitif de Baron-Cohen (1995). Cependant nos résultats concernant les enfants autistes n'étaient pas fiables, aussi avons nous souhaité reprendre notre protocole afin d'avoir une compréhension plus fine du développement de cette capacité chez les enfants autistes. PARTIE THEORIQUE I La théorie de l'esprit1. DéfinitionLa Théorie de l'esprit est définie comme la capacité d'un individu à attribuer des états mentaux (comme la pensée, les croyances, les sentiments et les désirs...) aux autres et à soi-même. Elle signifie que l'on interprète un acte humain selon la théorie (non explicite) que les pairs ont un esprit et ne sont donc pas des machines. Elle constitue une étape fondamentale et nécessaire pour un développement normal des capacités sociales. Ainsi, un mode de communication adapté ne peut s'établir que si chaque individu est capable de concevoir que l'autre a des états mentaux, qui sont éventuellement différents des siens (Premack et Woodruff, 1978; Baron-Cohen, Leslie et Frith, 1985 ; Baron-Cohen, 1990). Elle est nécessaire pour comprendre, expliquer, prédire, et même, manipuler le comportement des autres. En effet, l'appréhension de ce que les autres pensent, ressentent ou croient nous permet de faire des hypothèses sur leurs actions à venir. L'acquisition de la théorie de l'esprit chez les enfants normaux est un cap important du développement dans les premières années de la vie. |
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