b. Les tâches
de tromperie (cf annexe 6 à9).
Les tâches de tromperies sont des tâches de
théorie de l'esprit. Elles permettent de voir si l'enfant est capable de
comprendre que l'autre à une croyance différente de la sienne et
s'il est capable de manipuler cette croyance. Là aussi, ces tâches
suivent toujours le même déroulement.
Dans un premier temps, on présente à l'enfant
une situation initiale en dénommant clairement les différents
protagonistes et objets. De plus, on s'assure que l'enfant mémorise les
personnages et leurs particularités. Dans cette situation, l'enfant est
seul à connaître un des éléments de l'histoire
(boîte ouverte ou fermé, chemin pris par le protagoniste gentil),
ce peut d'ailleurs être lui qui décide. Ensuite, le protagoniste
méchant pose une question sur l'élément que seul l'enfant
connaît. Pour réussir cette épreuve, l'enfant doit mentir
à cet agent en utilisant une stratégie trompeuse,
c'est-à-dire donner comme réponse la réponse inverse
à la situation (dire que la boîte est fermé alors qu'elle
est ouverte). Il doit manipuler les croyances de cet agent afin de sauver le
gentil personnage (annexe 8 et 9) ou obtenir une récompense (annexe 6 et
7). Si l'enfant ne ment pas et dit la vérité, il échoue
à cette épreuve de théorie de l'esprit.
c. La batterie E.P.L
Le développement de l'intelligence se construit par
étapes successives qui ont une origine propre. Les stades
diffèrent qualitativement les uns des autres. Chacun a sa structure qui
consiste en un ensemble cohérent de moyens, de possibilités
intellectuelles. Ce sont ces ensembles organisés qui
caractérisent les différentes phases du développement. La
succession des formes du raisonnement va dans le sens d'une mobilité de
plus en plus grande des activités intellectuelles qui leur assure une
généralité de plus en plus étendue et, par suite un
équilibre de plus en plus stable.
La pensée enfantine est d'abord prisonnière de
l'aspect des données perçues, de leur configuration statique. A
ce stade préopératoire, l'enfant croit qu'un objet qui a
changé de forme a aussi changé de quantité, de
matière, de poids, etc. la pensée devient ensuite capable, entre
7 et 11 ans, de dépasser la perception grâce à des
opérations de classification et de sériation. A ce stade
opératoire concret, l'enfant peut emboiter des concepts dans d'autres
concepts et les désemboîter. Sa pensée manifeste
déjà une mobilité et une réversibilité quand
elle s'applique a des objets concrets. Cela lui permet également de
maîtriser la notion de nombre et de calcul élémentaire.
C'est seulement à la période suivante, le stade opératoire
formel, qu'il devient capable entre douze et seize ans, de raisonner par
hypothèse et tout à fait abstraitement, d'envisager l'ensemble
des cas possibles et de considérer le réel comme un cas
particulier. La méthode expérimentale lui est alors
accessible.
L'E.P.L est une épreuve standardisé des
expériences de Inhelder et Piaget (1947). Le choix des épreuves a
été fait d'après le type d'opérations
intellectuelles qu'elles mettent en jeu. 5 épreuves ont
été retenues (cf annexe 10).
- L'épreuve de conservation de poids, de volume et
dissociation poids-volume
- Une épreuve d'opérations combinatoire dans le cas
de permutations
- Une épreuve de proportions et de probabilité
- Une épreuve mettant en jeu la méthode
d'expérimentale avec un pendule
- Une épreuve exigeant deux systèmes de
références distinctes, dans la représentation de
l'espace : courbes mécaniques
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