Les regroupements bancaires dans les pays en transition: cas de la Tunisie( Télécharger le fichier original )par Faouzi MILED Faculté de droit et sciences économiques et politiques - Master en Finances et Banques 2009 |
Table des tableaux : CHAPITRE I : CHAPITRE INTRODUCTIF 5 1.Le potentiel pour la réalisation des économies d'échelle : 7 2.Le potentiel pour la réalisation des économies d'envergure 9 3.Le potentiel pour la réalisation du pouvoir du marché 11 4.La diversification des risques 13 III.Les données et la méthodologie : 13 1.La technique d'étude d'évènement: 13 2.Le calcul des rendements anormaux : 14 3.Tests de significativité statistique des rendements anormaux: 15 4.La présentation d'autres éléments méthodologiques: 16 a.Les résultats des études américaines : 18 b.Les résultats des études européennes : 18 L'ÉVOLUTION DU SECTEUR BANCAIRE TUNISIEN 21 ÉVALUATION DES EFFETS DES FUSIONS ET ACQUISITIONS BANCAIRES EN TUNISIE 27 I.Les expériences tunisiennes en matière des f&a bancaires 27 II.Présentation et interprétations de résultats empiriques : 28 1. Cas de regroupement entre « Andalumaghreb SA » et « Banque du Sud » 30 2. Cas de regroupement entre « Société Générale » et « UIB» 31 3. Cas de regroupement entre la « STB », la « BNDT » et la « BDET » 31 III.Les conditions du succès des F&A bancaires en Tunisie 32 1.Le potentiel de réduction des risques suite aux regroupements : 32 2.L'effet taille des regroupements bancaires : 37 3.L'effet de l'efficience en terme de profits des transactions : 37 4.L'effet de la performance des banques cibles avant regroupement : 38 RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES : 41 introduction généraleDans un contexte d'un environnement bancaire caractérisé par une concurrence qui est devenue de plus en plus acharnée, les banques des plusieurs pays émergents tentent vers une recherche d'une meilleure position concurrentielle pour abaisser les coûts des activités bancaires. Cela a poussé ces dernières à opter pour des nombreuses typologies des opérations des fusions et d'acquisitions. Le début des années 90s est le témoin d'une vigoureuse reprise des regroupements bancaires dans les pays émergents, en vue d'une amélioration de la compétitivité, le regard tourné vers l'irrésistible globalisation des marchés. Cet engouement prépare le besoin des opérations des regroupements qui découle de l'hyper-concurrence, issue d'une globalisation financière intense laquelle renforce à son tour la compétitivité et la nécessité d'actions sur les marchés émergents intérieurs et étrangers. Parmi les moyens de s'adapter et de tirer profit de ces mutations financières profondes de l'environnement bancaire, il est apparu clairement que les regroupements étaient une solution rapide et efficace. Les opérations des fusions et acquisitions bancaires qui apparaissent dans les pays émergents sont de deux types. On peut trouver des opérations des regroupements bancaires qui sont menées par les forces de marché « the market-driven mergers and acquisitions » et un deuxième type des transactions qui sont poussées ou stimulées par les gouvernements « the Government-led deals »1(*). Bien que ces types des fusions et acquisitions paraissent différents, les motivations des ces opérations sont presque les mêmes (recherche des économies d'échelle, recherche du pouvoir du marché, la diversification de risques, la réalisation des économies de gamme ou d'envergure...etc). Ces mêmes motivations diffèrent d'un pays à un autre, tout dépend de l'environnement concurrentiel des banques. La réalisation des économies d'échelle, des économies des gammes, l'augmentation de la part de marché et la diversification des risques sont probablement les motivations les plus couramment avancées pour justifier l'intensification des opérations des fusions et acquisitions bancaires dans les pays émergents. La plupart des institutions bancaires dans les pays émergents assurent des activités qui sont concentrées dans des zones géographiques apparentées et se livrant à des gammes des services qui sont similaires. L'expérience de certains pays émergents, montre que le processus de consolidation dans le système bancaire polonais est caractérisé par une manifestation domestique du phénomène global des fusions et des acquisitions bancaires (F&As).2(*) La plupart des banques globales maintiennent de la présence sur le marché bancaire local, par conséquent n'importe quelle consolidation se produisant entre ces institutions bancaires affecte bientôt leurs filiales dans le pays en question. Ce modèle des prises de contrôle transfrontières des banques domestiques, n'a pas été le modèle le plus fréquent dans les pays en transition. La performance de certaines banques domestiques s'est améliorée bien après qu'un programme de restructuration a été mis en application, elles ont pu réserver une certaine entrée étrangère dans les marchés bancaires de ces pays en question. Avec cette tendance, les efforts se sont orientés vers l'acquisition des quelques banques qui sont considérées comme des niches sur les marchés plutôt que l'expansion du réseau de branches. Par conséquent, l'objectif principal du processus d'expansion c'est la diversification des clients. Donc, nous pouvons constater que certains pays émergents tels que l'Indonésie, la Pologne, le Brésil et la Turquie adoptent des regroupements bancaires qui sont ; domestiques, transfrontières, renforçant ou diversifiant les activités des banques qui y sont impliquées. Théoriquement, la diversification géographique ou des activités, permettrait d'abaisser les coûts d'usage des capitaux. Comme la diversification, la concentration peut avoir une dimension géographique ou pourrait être constatée à l'échelle des activités. Les fusions focalisantes (renforçant la concentration) se produisent quand les deux partenaires s'engagent dans les activités semblables ou sont situés sur les mêmes marchés. La différence entre les fusions qui renforcent la diversification et celles qui sont focalisantes a été davantage plus prononcée dans les années 80 que dans les années 70. En résumé, les opérations des fusions et acquisitions bancaires ont été considérées, dans la plupart des pays, comme une méthode efficace pour améliorer la structure et l'efficience du secteur bancaire. Les expériences internationales des fusions bancaires sont parfois bénéfiques en termes des coûts et des revenus. Dans beaucoup d'autres cas, les fusions et acquisitions bancaires ne montrent pas nécessairement des gains pour les entités regroupées. Les travaux de recherche qui sont centrés sur les raisons de diversité au niveau des résultats trouvés, ont essayé d'étudier la nature de la relation qui pourrait exister entre les signes des rendements anormaux réalisés par les firmes regroupées et les différentes typologies ou catégories des fusions et/ou acquisitions. Nous trouvons les fusions et/ou les acquisitions qui renforcent la diversification ou la concentration des profils géographiques et des activités initiales des firmes avant regroupement. Notre objectif primordial dans ce travail, serait de déterminer les effets des opérations des fusions et acquisitions sur la performance des institutions bancaires tunisiennes qui y sont impliquées. Les expériences de la Tunisie en matière des fusions et acquisitions bancaires, prennent maintenant une ampleur nouvelle. Le secteur bancaire a offert des exemples qui pourraient être riches des opérations de regroupements bancaires. En effet, nous avons effectué une étude de ce marché tunisien de fusions et acquisitions pendant la période commençant à partir des années 90s, pour déceler si certains contextes sont plus favorables que d'autres à une réussite de telles opérations. On peut donc s'attendre à ce que les incidences des expériences de la Tunisie en matière de coûts bancaires, de potentiel et de réalisation des gains de productivité puissent s'avérer un modèle utile pour prévoir les changements susceptibles de balayer les secteurs bancaires de certains pays émergents, bien que les structures légales et les habitudes bancaires dans ces pays différent. Dans le premier chapitre, nous essayerons de concevoir un cadre théorique pour évaluer les causes et les conséquences de la consolidation de l'industrie des services financiers, notamment les services bancaires afin de reconsidérer les causes et les implications pour les pays émergents. Afin de déterminer si ces types de regroupements sont bénéfiques pour les banques suite aux regroupements, nous essayerons, dans le chapitre 2 (évolution du système bancaire en Tunisie) de présenter les différentes caractéristiques du système bancaire tunisien. Dans le dernier chapitre (chapitre 3 : évaluation des effets des fusions et acquisitions bancaires en Tunisie) nous allons essayer de tester si les regroupements de type diversifiés pourraient être plus créateurs de valeur que ceux de type concentrés. * 1 _ Voir Amel, D., C. Barnes, F. Panetta et C. Salleo (2002),. * 2 _ Voir Balcerowicz, E., A., Bratkowski, 2001. |
|