b. Les résultats des études
européennes :
Les conclusions des quelques études
d'évènements, qui sont entreprises en Europe, ont
été positives dans le sens où les auteurs ont pu constater
une évolution positive des cours boursiers de la firme acquéreuse
et de la firme cible. Par exemple, l'étude de Van Beek & Rad (1997)
a montré que ces gains existent mais ne sont pas significatifs. Alors
qu'une étude plus récente de Cybo-Ottone & Murgia (2000), a
au contraire, confirmé la significativité de ces gains notamment
dans le cas des fusions et acquisitions domestiques et entre banques et autres
secteurs différents (banques et assurance). Dans une autre étude
qui est effectuée par Beitel et Schiereck (2001), les deux auteurs ont
constaté une augmentation de la valeur combinée des firmes
acquéreuses et des cibles dans le cas des fusions et acquisitions
domestiques et au contraire, une diminution dans le cas de fusions et
acquisitions transfrontalières. Cependant, l'existence des ce gains
n'impliquent pas nécessairement que les fusions et acquisitions
améliorent l'efficacité globale des banques, du fait qu'ils
peuvent aussi provenir des effets de l'augmentation du pouvoir de
marché. D'ailleurs, c'est dans ce sens où il y a la
différence entre les résultats des études
américaines et européennes. En effet, le faible renforcement de
la politique anti-trust dans quelques pays européens permettrait
d'offrir une explication quant à la légitimité des gains
motivés par une augmentation du pouvoir de marché, ce qui n'est
pas le cas aux Etats-Unis malgré la relaxation de leur politique
anti-trust au cours des années.
Dans les parties précédentes, nous avons
présenté la technique des études d'évènement
et les méthodes du calcul des rendements anormaux et les rendements
anormaux cumulés afin de déterminer les effets des regroupements
bancaires sur les valeurs des banques qui y sont impliquées. La
littérature sur la question, notamment les travaux de recherche
américains et européens, ont montré que toutes les
opérations des regroupements ne montrent pas le même niveau de
succès et cela diffère d'un type de regroupement à un
autre. A cet égard, nous allons opter pour une répartition des
ces cas des fusions et acquisitions bancaires en Tunisie selon leurs logiques
industrielles (selon qu'elles sont diversifiées ou concentrées
géographiquement et du point de vue profils des activités), en
tenant compte de leurs localisations géographiques et leurs profils des
activités.
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