4. La diversification des risques
Les motivations financières des opérations
de F&A, sont à égale importance que les motivations
économiques et managériales. A cet égard, les
regroupements se justifient par : l'imperfection, et donc l'absence
d'efficience des marchés financiers et d`autre part, ils s'appuient sur
la théorie de portefeuille qui considéré que les
acquéreurs recherchent à travers la diversification de leurs
actifs une diminution du risque global de l'entreprise.
a. les
F&A et la diversification des actifs :
La diversification du portefeuille d'actifs est un moyen de
réduire le risque inhérent à la poursuite d'un niveau
déterminé de profit. Elle permet aussi un accès moins
coûteux aux différentes sources de financement (effet taille).
D'une manière générale, la diversification
autorisée par le regroupement d'activités très disparates
diminue la volatilité des flux de trésorerie
dégagés par le groupe ainsi, constitué. Rappelons que le
risque global du portefeuille est composé :
- du risque spécifique, ou non systématique, ou
diversifiable qui se traduit par la volatilité de performance de chaque
firme.
- Du risque systémique ou de marché, ou encore non
diversifiable qui est relatif à des dangers exogènes tels que des
variations brutales de taux d'intérêt, le retournement de
conjoncture, etc.
La rémunération de ce risque est alors
déterminée grâce au modèle d'équilibre des
actifs financiers (MEDAF) qui est l'un des fondements de la théorie
financière moderne. Les premières dérivations de ce
modèle ont été faites par (SHARPE(1964), LINTER (1965),
MOSSIN (1966)². Ces auteurs démontrent qu'un marché
financier parfait et en présence d'un portefeuille sans risque.
b. la
diversification internationale et les opérations des F&A :
Les intérêts internationaux doivent répondre
à deux contraintes : obtenir une rentabilité
supérieure à l'investissement national et réduire le
risque total du portefeuille. En effet, la réduction de risque
enregistrée dans le cas de portefeuilles internationaux trouve son
origine dans l'absence corrélation entre les performances
économiques et financières des pays. Ces résultats sont
d'ailleurs confirmés par des études menées par LEVY et
SARVAT (1970), AGMON et LESSARD(1977), JACQUILAT et SOLNIK (1987), SEVCHACK et
BEEDLES (1980), RAVENS et SCHERER(1987). Ces divergences s'expliquent par les
différences de la dotation factorielle entre pays, les
différences entre politiques économiques menées et les
différences de cycle économique entre autres. Ainsi, certains
pays peuvent se situer en phase de récession économique tandis
qu'en même temps d'autres pays enregistrent de forts taux de croissance,
par conséquent, il est possible de réduire le risque global d'un
portefeuille en le diversifiant avec des actifs internationaux et ce d'autant
plus que les marchés disposent de faibles taux de corrélation.
SOLNIK B. (1973).
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