Les regroupements bancaires dans les pays en transition: cas de la Tunisie( Télécharger le fichier original )par Faouzi MILED Faculté de droit et sciences économiques et politiques - Master en Finances et Banques 2009 |
2. L'effet taille des regroupements bancaires :L'impact de la taille relative des banques sur la valeur des entités qui sont impliquées dans des opérations des fusions et acquisitions bancaires a été étudié par Hawawini et Swary (1990). Ces deux auteurs ont analysé 123 cas des F&As bancaires aux Etats Unis entre les années 1972 et 1987 et ils ont trouvé que les transactions des F&As sont plus favorisées par les marchés boursiers pour les banques acquéreuses si les banques cibles sont de taille plus petite relativement aux banques acquéreuses. Ils ont aussi trouvé que les banques acquéreuses ayant une taille de plus en plus petite, ont tendance à être plus prospères que celles de plus grande taille. Zollo et Leshchinkskii (2000) analysent 579 cas des F&As bancaires américaines lors d'une période de 1977 à 1998 et ils ont aussi trouvé que la taille de la banque acquéreuse a un impact qui considérablement négatif sur le succès de F&As pour le cas des banques acquéreuses. Seidel (1995)72(*) analyse 123 banques acquéreuses dans le cas des opérations des F&As américaines entre 1989 et 1991 et il a trouvé que les banques qui atteignent une taille optimale suite au regroupement (en termes d'actif) sont plus prospères. Il conclut que ces regroupements sont plus réussis dans le cas où les banques qui y sont impliquées atteignent un total d'actif entre 2 bn des $ et 30 bn des $ après une opération de regroupement. Afin de tester si la dimension de la banque cible a un impact sur le succès des fusions et acquisitions bancaires (F&As), nous analysons l'évolution de la taille relative de la banque cible par rapport à celle de la banque acquéreuse. Pour ce faire, nous avons classé les banques de chaque pays qui ont subi des opérations des regroupements selon le rapport total actif de la banque cible sur le total d'actif de la banque acquéreuse. Nous attendons à ce que l'acquisition de petites cibles crée considérablement de plus grand excès en termes de rendements anormaux cumulés pour les actionnaires des banques cibles et acquéreuses. Le tableau suivant récapitule les résultats obtenus des différents cas des fusions et acquisitions bancaires en Tunisie, (cf. Tableau 3.5). Tableau 3- : Tableau récapitulatif des conditions de succès des opérations des fusions et acquisitions bancaires
Etant le faible ratio « total d'actif cible/acquéreur » pour le cas UIB (0,0024), on peut considérer que les rendements anormaux cumulés qui sont statistiquement significatifs et positifs dans le cas de fusion (cas STB) confirment les attentes théoriques et nous permettent de retenir que la taille relative de la banque cible par rapport à celle de la banque acquéreuse comme facteur significatif du succès des regroupements bancaires en Tunisie. * 72 _ Voir Seidel, G.R. (1995). * 73 _ Le total d'actif de la banque « UIB » qui est une banque cible sur le total d'actif de la banque « Société Générale » qui est acquéreuse, à l'année avant l'acquisition. * 74 _ La somme des totaux d'actif de la « BDET » et la « BNDT » qui sont des banques cibles sur le total d'actif de la « STB » qui est une banque acquéreuse. |
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