Conclusion :
Les résultats des études des rendements anormaux
cumulés que nous avons effectuées, montrent que le succès
des fusions et acquisitions bancaires dans le cas de la Tunisie est
déterminé par des caractéristiques qui se rapportent
directement aux banques cibles impliquées dans ces regroupements. Le
motif d'acquisition d'une banque cible ayant une taille plus petite
relativement par rapport à la banque acquéreuse montrant le grand
potentiel de réalisation des synergies suite aux opérations des
regroupements. Les opérations des fusions et acquisitions bancaires sont
plus prospères (en terme de création de la valeur) lorsqu'elles
s'effectuent avec une banque cible moins efficiente et dans le cas où la
performance boursière des firmes cibles est mauvaise comparée
avec celle des autres banques ayant des caractéristiques similaires
(peer-group ou appelées aussi banques de groupe de contrôle) avant
l'annonce de la transaction.
En plus des ces conditions se rapportant directement aux banques
cibles, nous avons trouvé que l'acquisition complète (cas STB)
pourrait être une condition du succès des regroupements bancaires,
même dans les cas où les banques cibles sont plus performantes. Si
nous récapitulons les résultats que nous avons trouvés
selon l'approche financière qui est basée sur le calcul des
rendements anormaux, nous pouvons retenir que l'écart en matière
de performance entre les banques regroupées et les banques constituant
le groupe du contrôle et entre les banques cibles et celles qui sont
acquéreuses pourrait être une condition d'amélioration de
la performance.
D'une manière indirecte nous pouvons transposer ces
constats pour conforter l'idée qu'il fallait avoir un écart
modéré entre les indicateurs de performance et les
caractéristiques financières se rapportant en même temps
aux banques cibles et aux banques acquéreuses. Les tailles et les
profitabilités relatives des banques cibles par rapport aux banques
acquéreuses devraient montrer un écart acceptable permettant de
ramener la ou les cibles à un niveau d'efficacité
supérieur à travers l'échange des meilleures pratiques de
gestion, de procédures de travail et de savoir faire. Donc, on peut
retenir que dans les cas où les firmes cibles présentent les
caractéristiques indiquées ci-dessus, cela pourrait
représenter une condition qui détermine d'une manière plus
significative le succès des fusions et acquisitions bancaires en
Tunisie.
Conclusion
Générale
L'objectif principal de ce travail de recherche c'était de
déterminer les effets des opérations des fusions et acquisitions
pour les banques acquéreuses, les banques cibles et banques
combinées suite aux regroupements dans le secteur bancaire tunisien.
Cette étude s'est effectuée sur un échantillon des cas des
fusions et acquisitions bancaires qui sont survenus dans le secteur bancaire
tunisien. Afin d'évaluer la signification des gains reliés aux
activités de regroupements, nous avons suivi l'approche
financière qui est fondée sur le calcul des rendements anormaux
et/ou des rendements anormaux cumulés. Cette approche utilisant les
données boursières, est fondée sur la méthodologie
des études d'évènement. Nous avons obtenu des
résultats qui montrent que la plupart des cas de fusions et acquisitions
bancaires ont bénéficié d'un accueil favorable par le
marché boursier tunisien. A la suite de l'analyse
développée dans le dernier chapitre, nous pouvons retenir que la
logique industrielle (diversification ou concentration des activités ou
géographique), à elle seule n'est pas suffisante pour conclure
qu'elle est une condition déterminante du succès des
opérations de fusions et acquisitions bancaire en Tunisie.
En effet, d'autres conditions se rapportant aux banques cibles,
quant elles sont combinées, pourraient être des facteurs
significatifs du succès des fusions et acquisitions bancaires dans le
secteur bancaire tunisien. Le motif d'acquisition d'une banque cible ayant une
taille plus petite relativement par rapport à la banque
acquéreuse montrant un grand potentiel de réalisation des
synergies suite aux regroupements. Les regroupements sont plus prospères
(en terme de création de valeur) lorsqu'ils s'effectuent avec une banque
cible moins efficiente et dans le cas où la performance boursière
des banques cibles est faible comparée avec celle des autres banques
ayant des caractéristiques similaires avant l'annonce de la
transaction. Donc, on peut retenir que dans les cas où les firmes cibles
présentent les caractéristiques indiquées ci-dessus, cela
pourrait représenter une condition qui détermine d'une
manière plus significative le succès des opérations des
fusions et acquisitions bancaires dans le secteur bancaire tunisien.
Donc, si nous récapitulons les
résultats que nous avons trouvés à la suite de ces
études des différents cas des regroupements bancaires en Tunisie
(cas de l'UIB et ces de la STB), nous pouvons retenir que l'écart en
matière de performance entre les banques regroupées et les
banques constituant le groupe de contrôle et entre les banques cibles et
celles qui sont acquéreuses pourrait être une autre condition
d'amélioration de la performance suite aux regroupements. D'une
manière indirecte nous pouvons transposer ces constats pour conforter
l'idée qu'il fallait avoir un écart modéré entre
les indicateurs de performance et les caractéristiques
financières se rapportant en même temps aux banques cibles et aux
banques acquéreuses. Les tailles et les profitabilités relatives
des banques cibles par rapport aux banques acquéreuses ainsi que les
ratios financiers (de rentabilité, de solvabilité, des
coûts etc...) devraient montrer un écart acceptable permettant de
ramener la ou les cibles à un niveau d'efficacité plus important
à travers l'échange des meilleures techniques et des pratiques de
gestion, de procédures de travail et de savoir faire.
Néanmoins, les résultats et les conclusions
auxquels nous avons abouti dans ce travail nous ont permis de tirer des
enseignements qui sont issus des expériences tunisiennes en
matière de fusions et acquisitions bancaires. Ces résultats sont
analysés et évalués par rapport à d'autres cas que
certains auteurs ont trouvés dans leurs travaux de recherche qu'ils ont
effectués pour évaluer les expériences des autres pays
développés. Ces résultats pourraient ne pas être
suffisants ni adéquats pour évaluer les expériences en
matière de regroupements bancaires dans le cas tunisien. Vu les
spécificités régionales, économiques,
financières et réglementaires, les expériences des pays
développés en matière des regroupements bancaires ne
pourraient pas être transposées directement au cas tunisien, ce
qui nécessite des nettoyages et des corrections des données, des
informations et des paramètres à comparer. Et ce qui
nécessite également, un recours aux résultats des autres
études visant la détermination des l'impact des opérations
des fusions et acquisitions bancaires qui sont survenus dans certains pays
émergents qui sont comparables au cas de la Tunisie. Des études
comparatives des résultats trouvés dans le cas des fusions et
acquisitions bancaires en Tunisie avec ceux des pays émergents,
pourraient être appropriées aux établissements
témoins qui ont eu des caractéristiques régionales qui
sont sensiblement similaires.
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