Avec les normes Emir et Bale 3, allons-nous vers une crise du collatéral ?( Télécharger le fichier original )par Anonyme CNAM - Master finance 2012 |
QUELLES SONT LES CONSEQUENCES DES NORMES BALE 3 ET DU PROJET EMIR SUR UNE EVENTUELLE CRISE DU COLLATERAL ? Les instruments utilisant du collatéral 5 Les repos et les prêts-emprunts de titres 5 Obligations sécurisées (covered bonds) 8 Collatéral et risque systémique 11 Les repos désignés comme des acteurs du shadow banking 11 Blocage du marché des repos 12 Réutilisation, ré-hypothèque du collatéral 13 Ampleur de la ré-hypothèque 14 Les dispositions de la réglementation EMIR 19 Introduction des contreparties centrales (CCP, central counterparties) 19 Coût du passage aux chambres de compensation (CCP) 20 Augmentation de la demande en collatéral 20 Réduction de la ré-hypothèque 22 La réorganisation du marché 23 La concurrence sur les plateformes de négociation des dérivés 23 La concurrence pour la compensation des dérivés 24 Le niveau et qualité des fonds propres 25 Utilisation du collatéral comme technique de réduction des risques 26 Les mesures concernant les dérivés de gré à gré 27 Incitation à passer par les chambres de compensations 28 Traitement prudentiel des CVA (Crédit Value Ajustment) 28 Vers un risque de liquidité ? 29 La baisse de la vitesse de circulation du collatéral 30 Crise de la dette Européenne et taux d'intérêts négatifs 32 Le taux des repos comme indicateur de la crise du collatéral 33 L'assouplissement des critères de collatéral de la BCE 34 Les évolutions dans la gestion du collatéral 35
IntroductionLe collatéral qui désigne un actif que l'on donne en garantie pour sécuriser des opérations est au coeur de l'actualité financière à nombreux égards. Depuis la crise financière de 2007-2009, les acteurs ne se font plus ou du moins beaucoup moins confiance qu'avant. Cette crise de confiance a commencé dès Août 2007 lorsque BNP-Paribas se déclare incapable de valoriser deux de ses fonds, suite aux pertes survenues sur le segment des subprimes. La complexité et l'opacité des produits structurés est alors révélée ce qui entraîne très rapidement le blocage du marché interbancaire, marché reposant sur des opérations sans collatéral, où la confiance et la solidité des acteurs sont essentielles. Dans un contexte d'incertitude et de risque, les fournisseurs de liquidité sont à la recherche de plus de sécurité et s'orientent vers des produits garantis par du collatéral tels que les repos dont les encours dépassent les montants échangés sur le marché monétaire. Les régulateurs accentuent cette tendance par leurs mesures pour réduire le risque systémique. Afin de réguler le marché des dérivés de gré à gré, les lois Dodd-Franck et Emir proposent l'intervention de contreparties centrales qui nous le verrons, exigeront des intervenants plus de collatéral et de bonne qualité. Les accords Bâle III vont également dans ce sens en réduisant les charges de capital pour les transactions sur les dérivés compensés par les contreparties centrales et à l'inverse en renforçant le coût des contrats dérivés non collatéralisés. Force est de constater que depuis une dizaine d'années, l'utilisation du collatéral n'a cessé d'augmenter. On peut dès lors s'interroger si le collatéral est devenu la solution miracle pour sécuriser les échanges. En effet, des faillites récentes telle que celle du courtier américain MF Global fin 2011 mais aussi les pratiques des primes-brokers ont soulevé plusieurs controverses dans la gestion du collatéral. Alors que les acteurs deviennent plus exigeants sur la nature du collatéral qu'ils acceptent, les titres de bonne qualité commencent à manquer, ce qui nous mène à nous interroger si nous n'allons pas vers une crise du collatéral. |
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