Avec les normes Emir et Bale 3, allons-nous vers une crise du collatéral ?( Télécharger le fichier original )par Anonyme CNAM - Master finance 2012 |
L'assouplissement des critères de collatéral de la BCEA l'inverse des autres acteurs, la banque centrale européenne assouplit les critères d'éligibilité des titres qu'elle accepte en contrepartie de ses opérations de financement. Afin d'atténuer les effets de la crise des dettes souveraines, elle élargissait en juin dernier, pour la seconde fois en quelques mois le collatéral en acceptant les titrisations adossées aux créances suivantes notées au moins BBB : crédits immobiliers, crédits accordés aux PME, crédits automobiles, crédits à la consommation et crédits d'immobilier commercial. Début septembre, un nouvel assouplissement du collatéral est annoncé. Tout d'abord le critère qui impose que les titres d'Etat ou garantis par les Etats doivent être investment grade (notation supérieure à BBB-) est levé pour les pays qui seront éligibles au plan de rachat de dette à court terme de la BCE (outright monetary transaction) ou qui sont soumis à un programme du FMI et de l'UE. Cependant, les obligations émises ou garanties par le gouvernement grec sont inéligibles depuis la décision du conseil des gouverneurs le 18 juillet 2012 qui reste en vigueur. Selon Jean-Louis Mourier, économiste chez Aurel BGC, cette mesure devrait profiter au refinancement des banques Espagnoles dans le cas où l'Espagne serait dégradée35(*). D'autre part, une autre mesure de la BCE est d'accepter en collatéral les titres de créance négociables libellés en devises autre que l'euro (dollar, livre et yen) s'ils ont été émis et détenus dans la zone euro. Cette mesure profiterait surtout à l'Italie qui détient environ 30 Mds€ d'euros de titres émis dans ces devises. * 34 Continuity, consistency and credibility - http://www.ecb.int |
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