La communication scientifique au senegal : etat des lieux et proposition d'une approchepar Moctar Kamakaté NAMADOU Institut de management (IMan) - Master 2018 |
SOMMAIRELISTE DES SIGLES ET ACRONYMES - 3 - LISTE DES TABLEAUX ET ILLUSTRATIONS : - 4 - PARTIE I : CADRE THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE 0 CHAPITRE I : CADRE THÉORIQUE 4 V. DÉFINITION DE QUELQUES CONCEPTS 9 CHAPITRE II : CADRE MÉTHODOLOGIQUE 14 III. TECHNIQUES D'INVESTIGATION 15 IV. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES 16 PARTIE II : CADREANALYTIQUE ET PRATIQUE 0 CHAPITRE I : ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES 18 I. L'ENTRETIEN ET LE QUESTIONNAIRE 18 II. PRESENTATION, INTERPRETATION ET DISCUSSION DES RESULTATS 18 CHAPITRE II : LES REALISATIONS CONCRETES EN MATIERE DE COMMUNICATION SCIENTIFIQUE 37 I. DES INITIATIVES EXTERIEURES : 37 II. LES INITIATIVES AFRICAINES ET SENEGALAISES 38 PARTIE III : RECOMMANDATIONS : PROPOSITION D'UNE APPROCHE 42 CHAPITRE I : RECOMMANDATIONS POUR UNE BONNE COMMUNICATION DE L'INFORMATION SCIENTIFIQUE ET TECHINIQUE 43 I. DES RECOMMANDATIONS GENERAUX 43 II. DEPOTS INSTITUTIONNELS : 43 III. DE LA GESTION DE LA DOCUMENTATION GRISE ET DES PROTOCOLES : 45 CHAPITRE II : POUR LA VALORISATION SCIENTIFIQUE EN PARTICULIER 46 I. DE LA VALORISATION DU SYSTEME DE LA CST LUI-MEME 46 II. DE LA VALORISATION DES IST ELLES-MEMES 47
INTRODUCTIONL'informationde nos jours est la richesse la plus incommensurable ; cela n'est plus à prouver. Ainsi la détenir offre un pouvoir à hauteur de sa valeur, c'est une ressource avec laquelle on produit d'autres. Si l'information revêt cette importance, nous ne pouvons qu'imaginer celle de l'information scientifique et technique. Cette dernière est le « témoignage de la quête incessante de la vérité par l'homme »1(*), le curriculum vitæ de l'état de nos connaissances et aussi de nos réussites ; ainsi de « la nature a horreur du vide » d'Aristote à la théorie de la relativité passant par les lois de Newton, ou de la pénicilline à l'éradication définitive de la variole, il y a eu un chemin pavé de résultats de recherches et expériences. Ainsi, communiquerintra-muros et extra-muros la science n'est en fait que le meilleur moyen de nourrir cette dernière. Parler de l'historique de notre sujet, de la communication scientifique, est une entreprise assez complexe. La raison est que les auteurs répondent à la question de deux manières principales : - En liant la problématique aux moyens même de la communication, - En cherchant les premières personnes qui ont diffusé leurs découvertes, inventions et / ou résultats scientifiques tout simplement. Pour les premiers, la CST2(*) remonterait à l'invention même de l'écriture en Mésopotamie, de l'imprimerie en chine et de la photographie en France... Jusqu'à l'Internet (Gaillard, 2009).Ainsi la CST est fortement liée aux outils et moyens de communication. Pour les seconds, la CST remonterait déjà aux premières communautés scientifiques fondées parles philosophes grecs comme : l'Académie de Platon (-428 à-346) et le Lycée d'Aristote (-384 à-322). En fait, ce courant de penséesa pris isolément les acteurs de la communication scientifique technique, qui avouons-le sont très nombreux. Nous allons ici retenir ceux qui nous semblent plus parlants. Ainsi les premières publications scientifiques remonteraient également à la Grèce antique ; le plus mis en avant comme tel est l'Organon d'Aristote qui est une Méthodologie de la réflexion ; le principe d'Archimède enseigné souvent sous le nom de `'la poussée d'Archimède'', a été publié par Archimède lui-même sous le titre « Des corps flottants ». Pour ce qui est des premiers lieux exclusivement destinés au stockage et à la diffusion des savoirs3(*), l'état de l'art actuel désigne comme plus ancienne la Bibliothèque du roi Assurbanipal en Assyrie actuel Irak ; bibliothèque qui comptait 5 000 tablettes. Ensuite vient la bibliothèque d'Alexandrie en Égypte qui comptait 500 000 rouleaux de papyrus. Toujours dans cette conception, certains savants ont été très importants pour les passer sous silence. C'est ainsi que vient Galilée un Physicien et astronome italien (1564 -1642) qui justement a perdu la vie pour avoir communiqué un savoir trop avant-gardiste pour son époque. Cette communication avait vraiment commencé à être plus formelle avec l'ouverture du British Museum au public en 1759, parution de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert en 1772 etc. là, l'on sent une réelle volonté d'ouverture ou de démocratisation des savoirs. De là s'est ensuivie la création des premières maisons d'édition comme Maloine et Dunod (1791)4(*), et les premières commissions internationales comme celle du mètre (1870). Ce faisant, nous assistons à la publication de travaux et ouvrages qui changèrent radicalement les choses : l'origine des espèces de Charles Darwin (1859) et 5 semaines en ballon de Jules Verne (1863). Il faudra attendre le 20e siècle, en1922 pour vraiment multiplier les médias de la CST. Précisément, ce fut avec le documentaire ethnographique Nanouk l'Esquimau de Robert Flaherty en 1922 suivis du documentaire scientifique La pieuvre de Jean Painlevé. Cet historique est loin d'être exhaustive.5(*) Pour changer maintenant de registre, nous soulevons le fait que l'absence d'une politique de CST ou d'IST pose unedifficulté : le fossé entre la science et le reste de la société, est énorme, et elle semble même s'ignorer. Il nous parait claire dans notre historique ci-dessus que le Sénégal n'était pas entré dans cette histoire-là ; du moins pas au point de le mentionner. Comment régler le problème d'accès à l'IST des universités privées sénégalaises grâce aux TIC, pour la rendre visible et permettre sa valorisation ? Après notre cadre théorique et une description de notre méthodologie, nous rapporterons les données recueillies sur la connaissance en général sur le sujet ; nous proposerons des recommandations. * 1 (Traore, 1986) * 2 Communication scientifique et technique * 3 Les bibliothèques. Elles sont aussi des acteurs de la CST * 4Fondée en 1791 à Paris par Jean-Louis Goeury, la maison Dunod fut d'emblée spécialisée dans l'édition scientifique sous le titre de "Librairie pour les mathématiques et l'architecture". Le nom apparut en 1858 avec Charles Dunod ; son fils Henri en prit la direction en 1905. (Ressource « Dunod » -. (S. d.). imec-archives.com. Consulté 15 janvier 2020, à l'adresse https://portail-collections.imec-archives.com/ark:/29414/a01145700136226hIPy) * 5 (Gaillard, 2009 ; RAICHVARG & JACQUES, 1991) |
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