CONCLUSION
Dans cette étude il est
question de voir l'état des lieux en matière de communication
scientifique des universités privées et de proposer une voix pour
celle-ci. Nous avons, grâceà une étude et un entretien,
fait l'état des lieux et vérifié nos hypothèses.
Mais il nous a avant tout fallu tracer un cadre théorique de ce
thème dans lequel nous avons fait : un historique de celui-ci, une
définition des concepts clés ainsi qu'une revue des travaux qui
s'y rapportent. Notre travail a été possible grâce à
de longues et fructueuses recherches documentaires et bien sûr aussi
à la combinaison d'une enquête par questionnaire et de
l'entrevue.
Pour atteindre nos objectifs, il nous a été
indispensable de nous intéresser àla proportion de personnes qui
connaissent le sujet, les comportements de nos populations "étudiants"
et "enseignants" vis-à-vis de la documentation scientifique et de la
visibilité de l'IST sénégalais auprès de
ceux-ci.
Nous avons noté que nos populations
étudiéescroient avoir une idée sur la notion de
communication scientifique, alors que l'idée qu'ils en ont est trop
imprécise, ou tout simplement très vague si elle n'est pas
inexacte ; ce qui valide notre première hypothèse sur la
méconnaissance de la CST.Toutes les écoles ne disposent pas de
bibliothèque un des acteurs les plus élémentaires de la
CST. Certaines d'entre elle ont préféré des outils comme
ScholarVox ; cependant bien qu'il soit utilisé, les sentiments
recueillis expriment pour la majorité une frustration, ou du moins un
besoin que cet outil ne satisfait pas.
Nous notons que les étudiants comme les enseignants
lors de leurs recherches d'information de manière spontané
interrogent Internet alors que le travail de GAWOU
AblaDédéganWhithney sur la question (concernant les
étudiants seulement) montre que les étudiants « [...]
n'emploient pas non plus une bonne méthodologie lors de leur recherche
d'information [...] ».
La recherche scientifique dans les Universités
privées estpratiquement inexistante, ce qui veut dire qu'il n'y a pas de
politique de CST pour celles-ci. L'inactivité scientifique de la
quasi-totalité des enseignants qui y enseignent les prive de
visibilité aussi bien en interne (entre eux et vis-à-vis de leur
étudiant) qu'à l'international. La visibilité est
très importante pour la légitimité d'un
enseignant-chercheur, car elle donne plus d'autorité à ces
publications. C'est d'ailleurs un critère important pour évaluer
l'information scientifique'''''''''''''''''(GAWOU, 2019).
Mais pour une bonne visibilité de l'IST des
universités privées du Sénégal, « Il ne
s'agit pas seulement d'être bien diffusé mais d'être visible
pour être lu et cité » (Bergot, 2012 dans
'''''''''Diakhate, 2014), d'où notre recommandation d'implémenter
un système interne aux écoles et au pays pour mettre à
porter de "clics et de doigts" toute cette énorme ressource pour son
exploitation dans les futures recherches et surtout, à travers elle,
permettre aux producteurs de cette ressource de régler les
problèmes des pays en voie de développement comme celui dans
lequel nous sommes.
Toutefois, notre présent travail n'est qu'une
appréhension d'angle de ce thème. Il y a donc plusieurs
possibilités de le continuer en, par exemple, optant pour une
étude comparative pour faire l'état des lieux,L'absence d'un
sérieux journalisme scientifique est d'ailleurs un pan entier de cette
absence d'une vraie politique de CST,etc. Nous avons dû faire un choix,
par impossibilité de traiter chaque aspect de ce thème. Mais ce
travail n'est qu'un début et nous espérons pouvoir justement nous
pencher sur les différents angles et aspects de ce thème dans des
articles ou dans le cadre des futurs laboratoires dans les écoles si
possibles.
Après une observation plus minutieuse de nos
données documentaires, nous nous sommes aperçus de l'enseignement
en soi n'est pas considéré comme une CST. Cependant si on y
pense, l'enseignement supérieur est dans le principe, la transmission de
sommes de conclusions et / ou théories de recherches scientifiques
à de futurs chercheurs. N'est-il donc pas légitime de remettre ce
que nous avons observé en perspective ?
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