Application du modèle EPIC dans l’estimation de la fonction de production rizicole dans la plaine de la Ruzizi. Essai d’intégration du paramètre information.par Yoshwa NTAMUSHIGO Université évangélique en Afrique - Licence en sciences économiques 2019 |
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE UEA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION APPLICATION DU MODELE EPIC DANS L'ESTIMATION DE LA FONCTION DE PRODUCTION RIZICOLE DANS LA PLAINE DE LA RUZIZI : ESSAI D'INTEGRATION DU PARAMETRE INFORMATION 251654656 Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de licencié en sciences économiques. Option : Économie Rurale Présenté par : NTAMUSHIGO YOSHWA Directrice : Dr FURAHA MIRINDI Germaine Encadreur : Msc CADEAU RUSHIGIRA 251656704 ANNEE ACADEMIQUE: 2018-2019 Nothing is better than agriculture, nothing is more beautiful, nothing is more worthy of a free man. It is amply enough to meet the needs of our lives. De DamasePotvin / Restons chez nous! A ma Grand-Mère M'MAJAMBI ; A mesChers Parents, Papa MUSHIGO NTAKOBAJIRA & Maman NZIGIRE MAROYI ; A mes oncles et tantes ; A mes Frères & Soeurs ; A mon Beau-Frère CIRHUZA MUKANIRE Isaac ; A mes neveu et nièces ESAIE, GLORIEUSE CIRHUZA & DENISE ALIMWINJA. Au terme de notre parcours à l'Université, il nous est impératif de pouvoir manifester notre sentiment de gratitude à l'égard de tous ceux qui, de loin ou de près, ont concouru à notre formation. Ils sont nombreux à nous avoir apporté leur soutien et les remercier tous, nous pendrait toute une éternité ! Ceci étant, nos premiers remerciements s'adressent au Très-Haut pour sa « Grâce » qu'il ne cesse de nous accorder jour et nuit ; J'aimerais remercier ma Directrice de mémoire, Madame la Dr Germaine Furaha Mirindi, pour sa contribution qu'elle a apporté à la réalisation du présent travail, notamment en nous apprenant à mener une bonne recherche et à développer un esprit scientifique autonome. Nous profitons de cette occasion pour remercier particulièrement le Docteur Paul Dontsop Nguezet pour son soutien tant matériel, moral que financier à notre égard ; Qu'il nous soit permis de remercier les autorités académiques de l'Université Evangélique en Afrique (UEA/Bukavu) pour leur sens de dévouement et d'accompagnement qu'elles ne cessent d'afficher. Que nos remerciements parviennent à tout le corps académique et scientifique de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l'UEA pour les efforts qu'il consent pour concourir à l'excellence ; Nos remerciements s'adressent aussi à l'encadreur, Assistant Cadeau Felly Rushigira qui, en dépit de multiples chats à fouetter, a accepté de parrainer la rédaction du présent travail ; Sentiment de reconnaissance envers tous ceux qui, malgré leurs occupations, nous ont accompagnés durant toute notre vie estudiantine. Que Monsieur Armel Buzera, Madame Christine Mwati, Monsieur Christian Kanyama, Monsieur Etienne Mutware, Monsieur Oliver Kasele, Monsieur Alex Biringanine, tous Assistants à la faculté ainsi que tous les autres dont les noms n'ont pas été cités, trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude ; Reconnaissance infinie à nos Très Chers Parents, Papa MUSHIGO NTAKOBAJIRA & Maman NZIGIRE MAROYI, pour les sacrifices qu'ils ne cessent de réaliser jour et nuit pour que leurs enfants soient formés. Chapeau bas ! Remerciements les plus sincères à tous les riziculteurs qui ont accepté de répondre à nos questions ainsi qu'à toutes les personnes qui nous ont facilité l'accès à la documentation et à la recherche. Coeur sur vous les Grands, Ir Delvaux de Luberizi et Mr Imani de Luvungi. Grace à vous, j'ai passé des moments inoubliables dans la plaine ! Nous ne terminerons pas cette rubrique sans pour autant penser à tous nos camarades et compagnons de lutte. Mention spéciale à Monsieur Munguakonkwa Matabishi Moise, Monsieur L'Ingénieur Cubaka Maneno Yves, Mademoiselle Christelle Bazikange, Monsieur Sombokelo Kingali Ibrahim, Mademoiselle Christelle Lulasha, Monsieur Kika Ishukwe ; A tous les amis et connaissances, nous leur disons également merci ! La présente étude a pour but, à part l'estimation de la fonction de production rizicole dans la plaine de la Ruzizi, de vérifier la fiabilité du modèle EPIC en y intégrant le paramètre « information ». Ceci part d'un constat selon lequel, dans le milieu susmentionné,actuellement l'agriculture en général et la riziculture en particulier ; est affectée par les facteurs climatiques pourtant ce site joue un rôle prépondérant dans la satisfaction de la demande en produits alimentaires entre autres le riz, laquelle ne cesse d'augmenter avec la croissance démographique et l'utilisation dans l'industrie agroalimentaire, notamment dans la fabrication de la bière. L'originalité que présente ce travail par rapport à ceux des autres et qui constitue le point de démarcation, est celle consistant en une intégration du paramètre « information » aux neuf composantes que compte le modèle EPIC, le paramètre « environnement » étant une partie. Pour estimer notre modèle et vérifier sa fiabilité dans le milieu d'étude, nous avons fait recours à une régression multiple, laquelle nous a permis de ressortir l'influence de chacune des variables indépendantes retenues sur la variable dépendante qui est le rendement du riz. Après avoir sélectionné les variables ettourné le modèle, il a été remarqué que parmi les variables explicatives retenues, la variable « fertilisant », la variable « information » et la variable « traitement phytosanitaire » étaient significatives respectivement aux seuils de 1 % et 10 %, avec des probabilités respectives de 0,008 ; 0,053 et 0,083 qui leur sont associées.Les résultats montrent que les signes positifs sont associés aux variables : main d'oeuvre, traitement phytosanitaire, information et matériel agricole alors que celui associé aux variables : sécheresse et fertilisant, est négatif. En ce qui concerne le signe, celui positif reflète une influence positive entre la variable considérée et la variable dépendante qui est le rendement tandis qu'un signe négatif traduit une influence négative entre la variable et le rendement. L'information jouant un rôle important dans le processus de production, elle permet certainement aux riziculteurs d'accroitre leur rendement. Son influence positive sur la variable a été lue grâce à son signe qui apparait dans le tableau des résultats de la régression multiple présenté dans les lignes suivantes. Pour mieux mesurer cette variable, elle a été du type « catégoriel », en donnant une valeur « 3 » à un riziculteur qui a accès à trois types d'information à savoir : l'information sur les techniques de production, sur les intrants et sur le marché du riz ; « 2 » à celui qui a accès à deux types ; « 1 » pour celui qui a accès à un seul type et « 0 » pour celui qui n'a pas accès. Mots clés : Information, Changement climatique, Production, EPIC, Fonction de Production The purpose of this study is, apart from estimating the production function, to verify, among other things, the reliability of the model (by including the parameter "information" and "environment") in the medium in which it applies. This is due to the fact that climatic factors are affecting agriculture in general and rice growing especially in the lowlands, yet the latter occupies a prominent position in meeting the demand for food products, among which rice, which continues to grow as the population grows and the use of this product increases in the production of beer. The originality of this work compared to that of the others
and which constitutes the demarcation point, is that consisting of an
integration of the "information" parameter with the nine components of the EPIC
model, the "environment" parameter being a part. To estimate our model and
verify its reliability in the study environment, we used a multiple regression,
which allowed us to highlight the influence of each of the independent
variables retained on the dependent variable which is the yield of rice. After
selecting the variables and turning the model, it was noted that among the
explanatory variables selected, the variable "fertilizer", the variable
"information" and the variable "phytosanitary treatment" were significant at
the thresholds of 1% and 10%, respectively. with respective probabilities of
0.008; 0.053 and 0.083 associated with them. The results show that the positive
signs are associated with the variables: labor, phytosanitary treatment,
information and agricultural equipment, while the one associated with the
variables: drought and fertilizer, is negative. For the sign, the positive sign
reflects a positive influence between the variable under consideration and the
dependent variable which is the return while a negative sign reflects a
negative influence between the variable and the return. Since information plays
an important role in the production process, it certainly enables rice growers
to increase their yield. Its positive influence on the variable was read by its
sign which appears in the table of the results of the multiple regression
presented in the following lines. To better measure this variable, it was of
the "categorical" type, giving a "3" value to a rice farmer who has access to
three types of information, namely: information on production techniques,
inputs and on the rice market; "2" to one who has access to two types; "1" for
the one who has access to one type and "0" for the one who does not have
access. 0.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION 1 0.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET 6 0.8. SUBDIVISION SOMMAIRE DU TRAVAIL 6 Chapitre Premier : REVUE DE LA LITTERATURE 7 1.1. La revue de la littérature théorique 7 1.1.1. Le modèle Erosion Productivity Impact Calculator (EPIC) 7 1.1.1.1. Présentation du modèle EPIC 7 1.1.1.2. Composantes du modèle EPIC 8 F. Le modèle de croissance des plantes 13 G. Le travail du sol ou labourage 15 H. Le contrôle de l'environnement des cultures 15 1.1.1. La culture du riz en République Démocratique du Congo 20 1.2. La revue de la littérature empirique 21 Chapitre Deuxième : PRESENTATION DU MILIEU ET APPROCHE METHODOLOGIQUE 23 2.1. PRESENTATION DU MILIEU : LA PLAINE DE LA RUZIZI 23 2.2. APPROCHE METHODOLOGIQUE 24 Chapitre Troisième : ANALYSE, TRAITEMENT ET DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ETUDE 29 II. Structure de l'exploitation 33 III. Production et accès aux intrants 35 V. Résultats de la régression multiple 45 ANNEXE 54 INTRODUCTION0.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATIONDans l'alimentation humaine, le riz constitue la première céréale. Avec une consommation annuelle par personne de plus de cent kilogrammes dans nombreux pays asiatiqueset quelques pays africains, il est l'aliment de base de plus de la moitié de la population, soit près de 50% (FAO, 2016).En Chine par exemple, il était d'usage de se saluer en disant : « Avez-vous mangé votre riz aujourd'hui ? » Le riz constitue l'aliment de base des familles chinoises (FAO, 2014) et, avec 30,7% de la production mondiale, la Chine arrive en tête devant l'Inde (21,6%). Selon les chiffres de l'Organisation Mondiale de l'Alimentation (FAO), chaque habitant consomme 90 Kgs de riz par an, contre 150 kgs en Indonésie et 200 kgs en Birmanie, mais seulement 4 kgs en France et 9 kgs aux États-Unis (Malovic D., 2010). En RD Congo par contre, cette consommation est évaluée à 7 kgs par an et par personne (Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture, 2013). On estime qu'il n'y a que 30 millions de tonnes de riz mises annuellementsur le marché international, à peine 5% à 6% de la production mondiale (Malovic D., 2010). En Afrique, les stocks de riz sont tombés à leur niveau le plus bas depuis 1983/1984. Cette situation a préoccupé les pays qui ne pouvaient plus compter sur les importations de l'Asie pour satisfaire la demande intérieure consécutive à un accroissement démographique (Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture, 2013). Au cours de la quatrième conférence internationale sur le développement de l'Afrique, tenue au Japon en 2008, le gouvernement du pays précité a soulevé l'initiative d'accompagner les pays africains en vue de doubler leurs productions rizicoles, les dix dernières années qui allaient venir. Lors de la première conférence tenue à Nairobi à la même date, vingt et un pays (parmi lesquels la RDC) avaient manifesté le besoin d'être assistés dans le développement de la riziculture. Ce faisant, ils avaient été assistés dans l'élaboration de leur stratégie nationale de développement de la riziculture (SNDR). La RDC avait bénéficié de cette assistance qui lui avait permis de disposer de son propre document. Cette assistance était du fait que « le pays regorge des grandes potentialités rizicoles. En effet, outre les grandes zones productrices bien connues, toutes les provinces du pays sont aptes à produire cette denrée. A ce jour, seulement environ 450 000 ha sont exploités pour la riziculture, alors que les disponibilités des terres cultivables sont évaluées autour de 80 millions d'hectares dont 4 millions sont irrigables »(Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture, 2013). L'identification des zones de production à part devait permettre d'assurer une production suffisante susceptible d'approvisionner régulièrement les centres de consommation. Néanmoins, un certain nombre de problèmes (dégradation des voies de communication, manque de crédit, multiplicité des taxes, inondation des sols, changements climatiques occasionnant la sécheresse et une pluviométrie réduite, etc.) conduit à des disparités parfois importantes de l'offre (Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural, 2013). Pourtant, la demande du riz ne cesse d'accroitre dans le pays en général et dans le Sud-Kivu en particulier, avec la croissance démographique et son utilisation dans l'industrie agroalimentaire notamment dans la fabrication de la bière.D'après Assumani1(*), « de grandes quantités de riz sont vendues à la seule usine brassicole de la place qui consomme 2800 tonnes par an, mais aussi aux marchés locaux autour de Bukavu et Uvira, les deux principales villes de la province (Aluma B., 2019). * 1Inspecteur provincial de l'agriculture. |
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