WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Application du modèle EPIC dans l’estimation de la fonction de production rizicole dans la plaine de la Ruzizi. Essai d’intégration du paramètre information.


par Yoshwa NTAMUSHIGO
Université évangélique en Afrique - Licence en sciences économiques 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I. Profil de l'enquêté

Tableau n° 1 : Caractéristiques des ménages

Variables

Tous les milieux

Luvungi

Luberizi

Sexe

Hommes

70 %

70 %

73,3 %

Femmes

30 %

30 %

26,7 %

Age

35,77 ans

37 ans

34 ans

Taille du ménage

7 personnes

8 personnes

7personnes

Ancienneté dans l'agriculture

12,76 ans

13,18 ans

12,06 ans

Ancienneté dans la riziculture

10,69 ans

11,06 ans

10,06 ans

Source : Nos analyses avec SPSS 20.0

Dans la plaine de la Ruzizi en général, et à Luvungi & Luberizi en particulier, l'agriculture constitue l'activité principale de plusieurs individus. On cultive le riz, la tomate, le maïs, le haricot, etc. Bon nombre de champs sont occupés par le riz, surtout la partie où l'irrigation est possible. Dans les coins où il est difficile d'irriguer, on cultive le maïs, le haricot ou toute autre culture pluviale.

Le riz constitue la spéculation la plus pratiquée et constitue la source principale des revenus de bon nombre d'acteurs qui le cultivent. Les revenus issus de la vente de ce produit leur permettent alors de subvenir aux besoins de leurs familles notamment : l'alimentation, la scolarisation des enfants, les soins de santé, l'habillement, etc. Les résultats à notre possession montrent que dans les milieux où notre terrain s'est réalisé (Luvungi et Luberizi) : 98,8 % des individus ont pour activité principale l'agriculture tandis que 1,2 % a pour une activité principale autre que l'agriculture, l'enseignement.Ceci n'est cependant pas surprenant car certaines études (Note de Politique Agricole de la RDC, 2009 ; Code Agricole Congolais, 2008) montrent que l'agriculture est pratiquée par plus de 70 % de la population congolaise et qui vit cependant dans les milieux ruraux.D'après le Code Agricole Congolais : « La République Démocratique du Congo est un vaste pays à vocation agricole, dont les activités ont toujours été une tradition,avec une population de près de 70 % vivant en milieu rural etdépendant de cette activité [...] ».Cependant, une étude menée en 2012 par A. Balika montre quant à elle que dans la Province du Sud-Kivu, 87 % de la population s'occupe de l'agriculture. Qu'il s'agisse de Luvungi ou de Luberizi, la situation reste la même. A Luvungi, 98 % de nos répondants s'occupent de l'agriculture tandis que 2 % seulement ont une autre activité à part l'agriculture. La situation semble être la même à Luberizi où nous avons trouvé que les 100 % de nos répondants avaient comme activité principale, l'agriculture. En parlant de cette activité, il faut comprendre qu'il s'agit bel et bien de la riziculture. Celle-ci est pratiquée en majorité par les hommes qui sont majoritaires et représentent 70 % de notre échantillon tandis que les femmes ne représentent que 30 % de ce dernier. Les informations à notre possession nous ont laissésentendre que les femmes ne s'occupaient jadis de la riziculture dans la plaine de la Ruzizi mais actuellement, elles commencent à intégrer progressivement cette activité. C'est ce qui justifie d'ailleurs la faible proportion ou participation de la femme dans les activités rizicoles. Aussi, il a été prouvé que la riziculture est une activité qui exige trop de sacrifices de la part des acteurs, ce qui fait à ce que les femmes en consacrent moins de temps et la plupart de leur temps aux travaux ménagers. Une étude menée sur la riziculture dans la plaine de la Ruzizi par Furaha G. en 2017, montre que les femmes sont moins présentes dans la riziculture que nous soyons au Rwanda, au Burundi ou en RD Congo. Dans ce dernier, elles représentaient 23 % de l'échantillon contacté. Les résultats montrent que la faible participation de la femme dans la riziculture reste due aux critères socio-économiques que ne remplissent pas souvent cette catégorie. Quant à Mukenge A. (2018), la riziculture dans la plaine de la Ruzizi est une activité de rente, d'où la présence élevée des hommes. Ses résultats montrent toujours une forte prépondérance des hommes dans la riziculture avec 51,79 %à Bwegera et 64,1 % à Luberizi, contre 48,31 et 34,32 % des femmes respectivement à Bwegera et à Luberizi. Notons cependant que l'ancienneté dans cette activité est variable selon les individus. En lisant les résultats qui apparaissent dans le tableau ci-haut, nous remarquons que tant à Luvungi qu'à Luberizi, la moyenne de l'ancienneté est de 12,76 ans dans l'agriculture tandis qu'elle est de 10,69 ans dans la riziculture. Il se remarque que ces moyennes sont élevées à Luvungi qu'à Luberizi, mais il est difficile de dire le pourquoi de cette différence. Toutefois, il sied de préciser que le nombre d'années dans l'agriculture n'est pas synonyme du nombre d'années dans la riziculture car on peut trouver un agriculteur non riziculteur.

Nous l'avions vu précédemment, les hommes restent prédominants dans la riziculture pratiquée dans la plaine de la Ruzizi, aussi l'on signale une forte proportion des jeunes dans cette activité, laquelle exige beaucoup de sacrifices. Elle est exercée par les individus dont la moyenne d'âge est de 35,77 ans, avec 23 ans comme l'âge du répondant le moins âgé et 60 ans, le plus âgé.Comme on peut le constater à travers les résultats à notre possession et tenant compte des réalités vécues sur le terrain, les riziculteurs sont essentiellement jeunes, avec 73,8 % ayant moins de 40 ans. A Luvungi, la majorité des exploitants rizicoles a un âge compris entre 27 et 40 ans tandis qu'à Luberizi, la majorité est jeune, dont l'âge varie entre 20 et 50 ans. En ce qui concerne la composition, le tableau ci-haut présenté affiche une taille de ménage qui est de 7 personnes pour l'ensemble des répondants, avec environ 8 personnes à Luvungi et 7 à Luberizi. Ces résultats rencontrent en partie ceux trouvés par Mukenge A. en 2018, dans son étude sur l'analyse des impacts socioéconomiques multidimensionnels du changement climatique sur la production rizicole dans la plaine ; ainsi que ceux de Plaza C. (2006-2007), respectivement selon lesquels : « la taille de ménage de la plaine de la Ruzizi se situe autour de 7 personnes » et « la taille moyenne des ménages interrogés est de 7 personnes dans le territoire d'Uvira ». Néanmoins, ces résultats semblent s'éloigner de ceux de l'enquête 1-2-3 réalisée en 2004-2005, qui nous présente une taille de 5 personnes comme taille moyenne de l'ensemble du pays. En comparant nos résultats trouvés avec ceux des autres études menées en RD Congo, on remarque qu'ils tendent vers ceux présentés dans le Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté-DSCRP qui sont tels que : « En moyenne, un foyer congolais comporte 6 membres ».

Figure n° 1 : Répartition selon le niveau d'étude des producteurs par sexe

Source : Nos analyses avec SPSS 20.0

En ce qui concerne le niveau d'instruction des riziculteurs, ces derniers sont caractérisés par un niveau d'étude plus faible. L'on note la prédominance des producteurs à niveau d'étude secondaire, qui représentent 51,2 % de notre échantillon, ceux du niveau primaire qui représentent 33,8 % ; les individus analphabètes qui représentent 10 % et enfin ceux universitaires qui sont minoritaires, et représentent 5 %. Les études menées par d'autres chercheurs en l'occurrence de Furaha G. (2017) montrent que dans la plaine de la Ruzizi, 60 % des individus ont un niveau d'étude secondaire, 20 % ont un niveau primaire, 17,5 % sont analphabètes et 2,5 % sont des universitaires. La tendance est la même pour Mukenge A. (2018) qui avait trouvé 43,94 % ; 34,85 % ; 13,64 % et 7,58 % respectivement pour le secondaire, primaire, analphabète et universitaire, cela à Luberizi. Faute des moyens suffisants pour faire scolariser les enfants, bon nombre d'individus se voient arrêter leurs études en niveau secondaire. Aussi, certains parents estiment que si une fois leurs enfants savent lire et écrire, cela peut leur suffir. En lisant la tendance que ressort ce tableau, il se remarque que, de tous les niveaux d'étude, la proportion de la femme reste faible. Aucune parmi celles enquêtées n'a un niveau universitaire ; 12,50 % ont un niveau secondaire ; 13,80 ont un niveau primaire et enfin 3,80 % sont analphabètes. Nous présumons à cet effet que, du fait que les femmes sont marginalisées dans la société africaine, elles ne sont pas scolarisées. Certains estiment que la place de la femme se trouve à la cuisine ou elle est vouée à réaliser les travaux ménagers ou encore elle doit se marier, raison pour laquelle il n'est pas nécessaire de la scolariser. Toutefois, on peut aussi remarquer que les hommes ayant aussi un niveau d'étude universitaire sont peu nombreux. Faute des moyens, les parents ont du mal à supporter les frais académiques de leurs enfants, raison pour laquelle ils sont nombreux à avoir un niveau d'étude secondaire.

Ø Situation matrimoniale des producteurs par localisation

Figure n° 2 : Répartition selon la situation matrimoniale et selon la localisation

Source : Nos analyses avec SPSS 20.0

Ce graphique nous renseigne sur l'état matrimonial des enquêtés ainsi que leur localisation. Trois modalités y apparaissent pour l'état matrimonial, à savoir : célibataire, marié et veuf (ve). Il se remarque que les mariés en ressortent majoritaires avec 68,8 % de notre échantillon, ensuite les célibataires qui représentent 27,5 % et enfin les veuf (ve)s qui sont une minorité et représentent 3,8 %. La riziculture constitue une activité de rente comme l'a souligné Mukenge A. en 2018. Cela signifie que le riz constitue une spéculation qui est commercialisée après production. La forte proportion des mariés dans cette activité se justifie par le fait que la riziculture constitue une profession (activité principale) de 98,8 % de la population, ce qui fait à ce que les parents devraient la pratiquer pour assurer la survie de leurs familles en satisfaisant les besoins familiaux : l'alimentation, la scolarisation, les soins de santé, l'habillement, etc. De même que les mariés, les veufs (ves) s'en servent aussi pour subvenir aux besoins de la famille. Quant aux jeunes célibataires, ils pratiquent l'agriculture pour subvenir à leurs besoins. Une source contactée a montré que pour des cultures destinées à la vente, on pratique la riziculture tandis que pour l'alimentation, on cultive le manioc. En interprétant ce graphique, les célibataires constituent une majorité à Luvungi (16,20 %) qu'à Luberizi (11,20 %) ; situation pareille pour les mariés à Luvungi (42,50 %) contre 26,20 % à Luberizi. Les veufs (ves) quant à eux ne représentent que 3,80 % et ont été localisés uniquement à Luvungi. De ce qui précède, rien ne nous rassure que la tendance reste la même pour toute la plaine de la Ruzizi.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle