Application du modèle EPIC dans l’estimation de la fonction de production rizicole dans la plaine de la Ruzizi. Essai d’intégration du paramètre information.par Yoshwa NTAMUSHIGO Université évangélique en Afrique - Licence en sciences économiques 2019 |
II. L'économieSous ce vocable, on regroupe les sous-systèmes « budgétaire » et « comptable ». Les règles exigent à ce que l'on prenne en compte le suivi des coûts de production et de commercialisation des produits. Ces coûts sont classés en deux catégories à savoir : ceux dépendant du rendement des cultures que nous pouvons appeler « des coûts variables » et ceux qui ne dépendent pas du rendement que nous pouvons qualifier de « fixes ». Les coûts du travail ainsi que ceux liés à l'exploitation du sol, sont supposés être indépendants du rendement réalisé. D'après Williams J. & Sharpley A. (1999), les coûts relatifs au fonctionnement doivent être calculés en dehors du modèle EPIC et sont par la suite intégrés comme variable dans le fichier du travail du sol. Les coûts dépendant du rendement et de la gestion sont pris en compte par le modèle EPICet sont de deux catégories : les coûts des semences et l'ensemencement. Quant aux prix des cultures, ils sont directement intégrés dans le paramètre de chaque culture. Les coûts des semences se calculent comme le produit du taux de semis10(*) et le cout par kilogramme. La même le calcul des couts de modification reste le même que celui des couts des semences. Le cout total par hectare est obtenu par la sommation des couts liés au fonctionnement des machines, les semences et les modifications. « La valeur marchande à l'hectare est basée sur le produit du rendement de la cultureet prix net de la récolte ». En essayant d'interpréter ce qui suit, il sied de dire en des termes simples que la recette obtenue est fonction du rendement réalisé et du prix qui prévaut. Ce modèle, prenant en compte des aspects budgétaires, permet non seulement de procéder au calcul du profit (lequel se calcule en faisant la différence entre les recettes totales et les couts engagés), mais aussi d'analyser le niveau du risque. Ainsi, la capacité d'analyser le niveau du risque améliore de plus en plus la valeur analytique du modèle EPIC pour les études économiques. Dans la réalité, le secteur agricole a toujours présenté des risques énormes, lesquels peuvent être soit d'origine climatique, etc. Or, nous savons, partant de la théorie du producteur, que le producteur arrive à produire en combinant les facteurs de production, lesquels s'achètent sur le marché et constituent un cout qu'il doit supporter dans la phase de production. Les couts se répartissent en deux catégories à savoir : les couts fixes (qui ne dépendent pas de la quantité produite, par exemple la terre, les machines,...) et les couts variables (qui évoluent avec la quantité produite par l'agriculteur, par exemple les couts des semences, de la main d'oeuvre,...). Cependant, comme le disent Williams& Sharpley, les couts liés au travail et à l'exploitation seront considérés comme indépendants du rendement réalisé. Ce faisant, pour faire face aux risques auxquels il fait face, l'agriculteur doit recourir aux nouvelles technologies ou pratiques de production, ce qui nécessite à ce qu'il dispose d'un certain budget. Par convention, sa contrainte budgétaire est représentée comme suit : CT= ? Pi*Xioù CT représente les couts, et ? Pi*Xi, la somme des couts des facteurs de production, a vec Pi le prix du facteur correspondant et Xi la quantité que se procure le producteur au prix fixé. Ceci étant, nous nous intéresserons à savoir, à travers cette étude, comment les riziculteurs de la plaine de la Ruzizi parviennent à allouer leur budget pour adapter leur production à l'environnement dans lequel ils travaillent afin de maximiser le rendement de la culture du riz. * 10 Il peut être perçu comme le taux de germination des plantes ou le nombre de plantes obtenues au Km2 ou par hectare, à atteindre. |
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