La protection des enfants lors des conflits armés dans la région des grands lacs. L'exemple de la république démocratique du Congo.par Albert Damase Lamine Diatta Université Gaston Berger de Saint-Louis - Master 2 2016 |
RESUMELa protection des enfants dans les conflits armés est une affaire qui interpelle toute la communauté car elle reste une partie intégrante de la protection des droits de l'homme. Et les enfants font partie des personnes faibles par nature et ont du mal à résister à certaines atrocités de la guerre, c'est pourquoi la mise en place d'un cadre normatif pour leur apporter protection et assistance était justifiée. De ce fait le droit international humanitaire a prévu des mécanismes juridiques applicables aux enfants contre la violation de leurs droits et ce malgré leur statut de victimes ou d'acteurs au conflit. Ainsi, le droit international reconnait à l'enfant une protection générale en tant que victime civile, mais également une protection spéciale en raison de leur vulnérabilité. Et sur ce point plusieurs mécanismes ont été adoptés afin d'atténuer et même épargner l'enfant des souffrances de la guerre. Il en est ainsi de la convention des droits de l'enfant de 1989 et ses protocoles facultatifs de 2000, de la charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant de 1990, de la convention sur l'interdiction des pires formes du travail des enfants et de l'action immédiate en vue de leur élimination de 1999 etc...Mais, malgré toutes ces dispositions conventionnelles, les droits des enfants continuent d'être violés à tel point que le droit international a tendance à être remise en cause, surtout dans la région des Grands Lacs et plus particulièrement en RDC. Ce pays a été pendant longtemps le champ privilégié des violations des droits des enfants sous toutes ses formes avec une ignorance parfaite du droit international humanitaire. Cette situation a provoqué la réaction de la communauté internationale, qui a eu à intervenir plusieurs fois. De même le Conseil de sécurité a également adopté plusieurs résolutions afin d'y faire face. Et en RDC, les juridictions chargées de prononcer les condamnations, excepté celles militaires, ont du mal à condamner les crimes internationaux. Mais l'arrestation de Thomas Lubanga Dyilo et sa condamnation pour crime de guerre vont être accueillies comme la fin d'un déni de justice même si d'autres personnes également accusées tardent à être jugées.MOTS-CLESEnfant - Enfant soldat - RDC - Protection - Droit international humanitaire - Droit de l'enfant - Droit de l'homme -Interdiction - Participation - Conflit armé - Répression - Comité international de la Croix-Rouge - Nation-Unies - Cour pénale internationale.SOMMAIREPREMIERE PARTIE : LA CONSECRATION DES MECANISMES FONDAMENTAUX DE PROTECTION DES ENFANTS VICTIMES DES CONFLITS ARMES INTERNES 14 Section 2: Une protection spéciale contre la participation des enfants aux hostilités 22 Section 1: La prévention des violations faites aux enfants dans les CANI 28 DEUXIEME PARTIE : L'EFFECTIVITE RELATIVE DES MECANISMES DE PROTECTION DES ENFANTS DANS LES CONFLITS ARMES EN RDC 43 Section 1: La présence d'obstacles d'ordre pratique en RDC 44 Section 2 : L'existence de lacunes d'ordre juridique 51 TABLE DES MATIERES.............................................................................82 |
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