Etude de l'impact des politiques de réduction des risques (rdr) des drogues injectables sur le VIH/SIDA( Télécharger le fichier original )par Cyicarano Solange, Lamy sophie Université d'Auvergne - Master Economie de la Santé 2006 |
Master Professionnel Economie de la santé dans les pays en Développement et en Transition. RAPPORT D'ECONOMÉTRIE ETUDE DE L'IMPACT DES POLITIQUES DE REDUCTION DES RISQUES DE DROGUES INJECTABLES SUR LE VIH/SIDA LAMY Sophie CYICARANO Solange Année 2006- 2007 Cerdi - Université d'Auvergne, 65 Bd F. Mitterand, 63000 Clermont-Fd, France - www.cerdi.org SOMMAIRE I.B. LES RISQUES LIES A L'USAGE DES DROGUES INJECTABLES 3 I.C. REPONSE A LA CONSOMMATION DES DROGUES : LES POLITIQUES DE REDUCTION DE RISQUES 5 I.C.1. Les traitements de substitution 5 I.C.2. PROGRAMME D'ECHANGE DE SERINGUES 6 II. PARTIE : PRESENTATION DE L'ETUDE ECONOMETRIQUE 10 II.A. JUSTIFICATION DE L'ÉTUDE 10 II.B. LE CHOIX DES VARIABLES DU MODÈLE. 10 II.B.1. La variable dépendante: 10 II.B.2. Les variables indépendantes: 10 II.C.2. II.3.2 Les tests d'hypothèses économétriques 13 II.C.3. Les tests économiques 16 III. INTERPRETATION ET DISCUSSIONS DES RESULTATS 17 III.B. LES VARIABLES D'INTÉRÊT 17 III.B.2. La variable «TRAITEMENT» 17 III.B.3. La variable «CENTRE» : 17 III.B.4. La variable «CLIENTS» : 18 III.B.5. Les variables de contrôle 18 III.D. TENDANCES RÉCENTES DES NOUVEAUX CAS DÉCLARÉS DE VIH 20
LISTE DES ABBREVIATIONS EMCDDA European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction IDH Indice de Développement Humain IDU Utilisateurs de Drogues injectables MCO Moindres Carrés Ordinaires OFDT Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies PECO Pays d'Europe Centrale et Orientale PPA Parité de Pouvoir d'Achat RdR Réduction des Risques VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine UNAIDS United Nations Programme on HIV/AIDS UE Union Européenne UNODC United Nations Office on Drugs and Crime I. PARTIEI.A. INTRODUCTIONL'une des conséquences les plus graves pour la santé de la consommation de substances illicites, et en particulier de l'usage de drogue par voie intraveineuse, est la transmission du VIH et d'autres maladies infectieuses, notamment l'hépatite B et C. Le rapport entre l'injection de drogue et la transmission de l'infection est bien établi. En effet, cette relation est liée à l'utilisation commune de seringues ou d'autres matériels d'injection contaminés. Les études mettent également en évidence un lien entre la consommation de drogue et une activité sexuelle à haut risque. Parmi les 40 millions de personnes infectées par le VIH dans le monde, environ 3,3 millions l'ont été par suite de l'injection de drogues (UNAIDS, 2001). Le nombre de pays rapportant une épidémie de VIH au sein de leur population d'utilisateurs de drogues par injection (UDI) a plus que doublé entre 1992 et 1999, passant de 52 à 114 (Needle et al., 2001). Le taux de prévalence du VIH chez les UDI varie largement d'un pays à un autre. Ces variations reflètent le début plus ou moins récent de l'épidémie de VIH dans la population d'UDI ainsi que l'intensité des mesures de réduction des méfaits qui ont été implantées. Des taux de prévalence allant jusqu'à 70 % ont été rapportés chez les UDI de certains pays (UNAIDS, 2002 ; Cohn, 2002 ; Des Jarlais et al., 1999). En 2000, 61 % de l'ensemble des cas d'infection à VIH dans la Fédération de Russie étaient la conséquence de l'injection de drogues par voie intraveineuse, contre 23 % en moyenne dans dix pays d'Europe occidentale, 22 % aux États-Unis et 8 % en Australie. Fig1. Face à ce problème, les interventions préventives chez les UDI se sont heurtées et se heurtent encore dans certains pays aux lois répressives contre les drogues illicites ce qui affecte leur faisabilité. Depuis les années 1980, certains pays de l'Europe Occidentale (comme la France en 1987) ont vu naître des décrets autorisant la vente libre de seringues. C'est ainsi qu'est née la stratégie de politiques de réduction de risques (RdR). Les politiques RdR, traduction approximative de l'expression anglaise « harm reduction », peuvent être définies comme « toutes les actions individuelles et collectives, médicales, sociales, visant à minimiser les effets négatifs liés à la consommation des drogues dans les conditions juridiques et culturelles actuelles ». La réduction des risques est donc une politique pragmatique qui propose de réduire l'ensemble des risques sociaux et sanitaires liés à l'usage de drogues en les hiérarchisant . Ces politiques consistent en un accès facilité aux seringues (sensibilisation des pharmaciens, vente libre de seringues), à l'administration de traitements de substitution et à des programmes d'informations et de sensibilisation auprès de la population cible. Dès le milieu des années 90, les traitements de substitution étaient disponibles dans tous les États membres de l'UE. Dans certains pays toutefois, la substitution reste un sujet délicat. De nombreuses études ont pu démontrer que la mise en application de ces politiques RdR contribuerait à réduire la criminalité, la propagation des maladies infectieuses ainsi qua la mortalité liée à la toxicomanie. Parmi ces études, on peut citer le rapport de la Cochrane Collaboration(c) 2007 Organisation mondiale de la santé. Ce rapport évalue l'efficacité du traitement de substitution par voie orale chez les toxicomanes par voie intraveineuse dépendants aux opiacés. L'efficacité se mesure en terme de taux d'infection à VIH, de prévalence et de fréquence des comportements associés au risque élevé de transmission du VIH. Parmi ces comportements, il convient de mentionner l'injection de drogues par voie intraveineuse, l'échange de dispositifs d'injection, les relations sexuelles à risque et les partenaires sexuels multiples. Dans la plupart des pays développés, la réduction de l'usage de drogue par voie intraveineuse et du partage du matériel d'injection est donc devenue l'objectif premier des actions de santé publique dans ce domaine. Cette politique est l'un des six objectifs du Plan d'action en matière de lutte contre la drogue (2000-2004) de l'UE et constitue une priorité manifeste des pays de l'UE. Par ailleurs, la propagation du VIH chez les usagers de drogues injectables peut stimuler la transmission du virus dans la population générale. |
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