L'impact de taux de fécondité sur la croissance économique de la rdcongo de 1997 à 2017par prosper Kangolo shako UNIKI - LICENCIE 2019 |
Conclusion et propositions de politiques économiquesLe débat sur l'impact de la croissance démographique sur la croissance économique est loin d'être clos.Il oppose d'un côté ceux qui la qualifient d'un frein à la croissance économique et d'un autre côté ceux qui lui attribuent un rôle de stimulant à la croissance économique. Les divergences exposées ci-dessus rendent compte de la difficulté de se prononcer de manière définitive sur la question. Nous avons de ce fait choisi d'aborder une étude sur « l'impact de taux de fécondité sur la croissance économique en République Démocratique du Congo de 1990 à 2017 ». Pour bien cerner cette problématique, nous avons orienté cette étude autour de la question fondamentale suivante : Le taux de fécondité influe-t-il sur la croissance économique en RD Congo ? Face à cette question, nous avons formulé l'hypothèse suivante :Le taux de fécondité influerait négativement sur la croissance économique à court terme, pendant que dans le long terme laisserait apparaitre une liaison positive entre les deux grandeurs. La vérification de cette hypothèse a nécessité le recours à la méthode hypothético-déductive, comparative et analytique appuyées par la technique documentaire et économétrique. La combinaison de ces méthodes et techniques nous a permis d'obtenir les résultats probants de notre analyse. Par ailleurs, l'objectif global poursuivi dans cette étude était d'analyse la nature de relation entre la démographie représentée par le taux de fécondité, et l'économie dont la croissance du PIB réel se veut la représentation ; et ce, sur le double horizon temporel (court et long terme) durant la période sous examen. Pour ce faire, les objectifs spécifiques ont été les suivants : comprendre la littérature théorique et empirique sur les liens entre la croissance démographique et la croissance économique, suivre dans les temps l'évolution de la fécondité en République Démocratique du Congo, s'imprégner d'autre élément inhibiteurs ou instigateurs de la croissance en RDC et suggérer des politiques économiques aux décideurs pour des résultats beaucoup plus favorables. Pour être plus précis, nous avons délimité notre travail dans le temps et dans l'espace. Dans le temps, il concerné la période de 1990 à 2017. Du point de vue spatial, il s'intéresse singulièrement à la RD Congo. Hormis l'introduction et la conclusion, ce modeste travail a été structuré en trois chapitres dont : v Le premier a abordé l'approche théorique sur la fécondité et croissance économique ; v Le deuxième a concerné la fécondité et la croissance économique : analyse des liens théoriques et évidences empiriques ; v Le dernier a examiné l'impact de taux de fécondité sur la croissance économique en République Démocratique du Congo à l'aide des outils économétriques. Ainsi, à l'issue de la présentation, analyse de données et de l'interprétation des résultats nous avons abouti aux résultats ci-après : Le taux de fécondité et le tauxd'investissemententretiennent des liens significatifs avec la croissanceéconomique du pays aussibien à court termequ'à long terme. Les indicateurs du capital humain, le niveau de la population active et le tauxd'alphabétisation des adultes, quant à eux, n'expliquent la croissanceéconomique que dans la longue période ; pendant que les dépenses en recherche et développementn'influencentpresque pas la variation de la production globale. Ainsidonc, le taux de fécondité influence négativement la croissanceéconomique de la RD Congo.Cette influence est forte à long termequ'à court terme. Les élasticités, en valeurabsolue, étant de 7,3 et 2,4 dansl'ordre respectif. Ce qui signifiequel'accroissement du taux de fécondité d'un point de pourcentageréduit le taux de croissance de 2,4 points (à court terme) et 7,3 points (à long terme). Cesrésultatsradicalisent la trappemalthusienneet réconfortent le point de vue des économistesorthodoxes, pour qui la croissance de la population a des effetsnéfastessur les variables économiques quelle que soit la période. Le tauxd'investissement influence plus à long termequ'à court terme. L'élasticité de la croissance au taux d'investissements de 0,21contre 0,04. Celaresteconforme avec la théorie qui suggèrel'importance des effetsd'entraînementou de multiplication des investissementstant à court termequ'à long terme.Ilssont à l'instar de Harrod et Domarunecomposante de la demandeglobale et un élément qui accroît la capacité productive de l'économique. Sous ce double effet, ilsélèvent le taux de croissance de l'économie. Uneélasticitéproche de celle relative aux investissements à long termeest observable pour ce qui concerne la population active. Si cettedernières'accroît de 5%, la croissanceéconomiquebondit de près de 1,1 point. Le niveau relativementfaible des dépenses en rechercheetdéveloppement, sans douter de leur affectation, peutexpliquercette absence de liens statistiquementsignificatifs avec la croissanceéconomique pendant la période sous-examen. Le résultatsurprenantrestecelui qui attribueun coefficient statistiquementnégatif au tauxd'alphabétisation des adultes et l'indicateur de croissanceéconomiquedans le long terme. Ceci ne trouve pas d'explicationsdansl'étatactuel des connaissancesetconstitueune base surlaquellepourront se fonder les recherchesultérieures. Cesrésultats ne nous suggèrenttoutefois pas de réduire encore davantage le nombred'enfants par femme pendant toutespériodes génésiques. Ilsindiquent, par contre, la propension qui existe et qui pourras'observerdans le casoùrien ne change tantdans le comportement du gouvernementquedanscelui des habitants. Ilva sans dire que les investissementssociaux massifs pourront transformer les effetsactuellementvicieux à des impacts beaucoup plus vertueux. La population augmentant sous l'effet de l'accroissement de la population peutélever le niveau du capital humain, à condition quel'éducationet la santé adéquatementassurées. L'Etat congolais devrait, en outre, investir dans la recherche et développement en y consacrant une part raisonnable de son budget annuel et ces investissements se doivent de concerner plusieurs domaines de la vie socioéconomique. Le présent travail est fort limité, particulièrement dans l'explication de certains résultats trouvés. L'on pourrait aussi se demander le niveau optimal du taux de fécondité, c'est-à-dire celui compatible avec la croissance économique. Cette préoccupation n'a pas trouvé d'éléments de réponse dans cette étude. Outre cela, il comporte nombreuses autres imperfections tant dans sa forme que dans son fond. Nous ouvrons une piste de recherche pour les recherches futures et sommes prêt à recevoir les remarques et suggestions susceptibles d'améliorer nos productions scientifiques à venir. Bibliographie I. Ouvrage 1. ALFRED SAUVY, Théorie générale de la population, économique et croissance » Vol.1, PUF, Paris 1963 2. 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Consulté 02 décembre 2018 5. http://www.chefd'entréprise.org consulté le 14 février 2019 6. http://www.etudier.com Consulté le 19 février 2019 3. http://www.admin@liberaux.org consulté le 03 mars 2019 4. http://www.marximcours.com Consulté le 03 mars 2019 Table des matières O.2 : Hypothèse de recherche 5 0.3 Méthodologie de la recherche 5 0.3.2 Techniques de recherche 6 0.5 Choix et intérêt du sujet 7 0.6 Délimitation spatio-temporelle 8 Chapitre premier : Approche théorique sur la fécondité et la croissance économique 9 Section I. Notions sur la fécondité 9 1.3 Analyse de la fécondité 11 1.4 Les déterminants du nombre d'enfant dans les pays en développement et les facteurs de fécondité 14 Section II : Approche théorique sur la croissance économique 15 2.2 Mesure et critiques de l'indicateur de croissance économique 17 2.4. Déterminants de la croissance économique 20 Chapitre deuxième : Fécondité et croissance économique analyse des liens théoriques 25 Section I Revue de la littérature théorique 25 I.2 Le courant orthodoxe ou courant malthusien 26 I.3 Le courant hétérodoxe ou relativiste (le révisionnisme) 29 Section II Evidences empiriques 32 Fécondité et croissance économique en RD Congo : analyse économétrique 39 III.1. Présentation du modèle, mesure et description des variables 39 III.2. Analyse de la stationnarité des variables et de la cointégration 45 III.3. Discussion et interprétation des résultats 52 Conclusion et propositions de politiques économiques 54 Annexes 1. Données brutes
2. Relation de long terme (avant correction des anomalies)
4. Test d'autocorrélation des erreurs de Breusch-Godfrey
6. Test de spécification ou RamseyRESET test
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