Efficacité après 5 ans d'un projet d'accès à la thérapie antirétrovirale en RDC( Télécharger le fichier original )par Aimé LOANDO MBOYO Institut de médecine tropicale Anvers - Master en santé publique, contrôle des maladies 2009 |
IV. RESUME DU MEMOIREINTRODUCTION : La survie des patients sous traitement antirétroviral en Afrique subsaharienne a été suffisamment évaluée à court terme. La probabilité de survie à moyen et long terme constitue une préoccupation de santé publique mais reste encore sous étudiée. Aussi la rétention des patients admis dans les projets et n'ayant pas encore commencé la thérapie antirétrovirale n'est pas suffisamment explorée. METHODE : Nous avons mené de manière rétrospective une analyse de cohorte de tous les patients admis dans un projet pilote d'accès à la thérapie antirétrovirale en République Démocratique du Congo. Pour le groupe qui avait commencé cette thérapie la période d'étude considérée allait du 22 octobre 2003 au 31 décembre 2008. La période d'étude pour le groupe sans thérapie antirétrovirale allait du 15 février 2002 au 31 décembre 2008. La survie sous thérapie antirétrovirale a été mesurée avec la méthode de Kaplan Meier et la recherche des facteurs de risque par la régression à effet proportionnel de Cox. Une analyse de cohorte a été réalisée pour l'ensemble des patients admis au projet dans le but d'évaluer la capacité globale de rétention. RESULTATS : La probabilité de survie à 4 ans pour les enfants sous thérapie antirétrovirale était estimée à 88,9% (scénario de base) et à 61% (scénario du pire). Pour les patients adultes cette probabilité à 5 ans était à 78,6%(scénario de base) et à 66% (scénario du pire). La malnutrition (indice de masse corporelle <18,5Kg/m²), la dégradation sévère du système immunitaire (CD4<50 cellules par mm) et le stade avancé de la maladie (Stade OMS III ou IV) ont été identifiés comme les prédicteurs indépendants de la survie chez les adultes. Aucun prédicteur fort n'a été identifié pour la cohorte pédiatrique. En ce qui concerne le groupe sans ARV (enfants et adultes) du projet, 6,2% seulement étaient en suivi régulier à la fin de cette étude. CONCLUSION : Cette étude montre les résultats satisfaisants de la survie à moyen terme sous traitement antirétroviral dans un contexte à ressources limitées. Par ailleurs les efforts doivent être mise en oeuvre pour suivre efficacement le groupe sans ARV afin d'améliorer le taux de rétention qui est assez médiocre dans cette étude. LA TABLE DE MATIERESIII. LISTE DES ABREVIATIONS iii XIII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES B |
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