Production et ravitaillement en produits vivriers du district d'Abidjan.( Télécharger le fichier original )par Mungagbeu PHILIPPE Félix Houphouët-BOIGNY-COCODY - DEA 2010 |
SOMMAIRECONTEXTE ET JUSTIFICATION DU SUJET 4 I-PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 4 II- REVUE DE LA LITTERATURE 10 VI-TECHNIQUES DE COLLECTE DES DONNEES 34 VII-RESULTATS ATTENDUS ET BENEFICIAIRES 41 AVANT-PROPOSLe présent mémoire est réalisé en vue de l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies (D.E.A) de l'U.F.R S.H.S de l'Université de Cocody. A travers l'étude dont le thème est : « Production et Ravitaillement en Produits Vivriers du District d'Abidjan », nous essayerons de nous appesantir sur la problématique de l'autosuffisance alimentaire du District et la capacité de cette agglomération à nourrir sa population par ses propres productions vivrières et ses rapports avec les autres régions du pays. A travers ce travail, nous tenterons de déterminer les espaces de production des cultures vivrières. Nous tenterons également de maîtriser les systèmes de commercialisation utilisés pour ravitailler les marchés de la ville d'Abidjan. SIGLES ET ABREVIATIONSADRAO : Association pour le Développement de la Riziculture en Afrique de l'Ouest AIPU : Agriculture Intra et Périurbaines ANADER : Agence Nationale d'Appui au Développement Rural AUA : Atelier de l'Urbanisme d'Abidjan BEPC : Brevet d'Etudes du Premier Cycle CFA : Communauté Financière Africaine CNRA : Centre National pour la Recherche Agronomique DEA : Diplôme d'Etudes Approfondies DGD : Direction Générale des Douanes DSDI : Direction de la Statistique et de la Documentation Informatique FAO : Fonds des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture IGT : Institut de Géographie Tropicale INS : Institut National de la Statistique MINAGRI : Ministère de l'Agriculture OCPV : Office d'aide de la Commercialisation des Produits Vivriers PAM : Programme Alimentaire Mondial PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat RNA : Recensement National Agricole SHS : Science de l'Homme et de la Société UFR : Unité de Formation et de Recherche Le Géographe rapporte toujours l'objet étudié à l'espace, au paysage parce que les faits concrets qu'il observe sont toujours « inscrits à la surface de la terre ». Théophile KOBY ASSA (IGT, 1979) INTRODUCTIONL'Afrique occidentale connaît depuis plusieurs décennies, une croissance urbaine accélérée qui a entraîné de profonds bouleversements dans les campagnes. La transformation des cultures commerciales est l'un des effets les plus importants de cette évolution, par son ampleur et par ses conséquences, tant sur les sociétés rurales que sur les systèmes agraires. Et l'on a fini par croire que les campagnes étaient incapables de réagir au choc d'une urbanisation, en particulier d'assurer l'approvisionnement régulier des grandes métropoles. Avec l'explosion urbaine, la demande alimentaire des grandes agglomérations s'accentue. Cela crée une dépendance alimentaire des pays africains qui sont approvisionnés souvent par le surplus de production des pays riches. Puisque l'agriculture des pays africains est davantage tournée vers les cultures d'exportation. La réussite de l'agriculture de plantation serait donc incompatible avec le maintien ou la naissance des cultures vivrières. Longtemps peu urbanisée, la Côte d'Ivoire, qui ne comptait que 3% des citadins en 1940, est un des pays d'Afrique subsaharienne dont la proportion d'habitants vivant dans les villes est la plus forte aujourd'hui : au recensement démographique de 1988, près de 5 millions de personnes résidaient dans des agglomérations de plus de 5 000 individus, soit près de 45% de la population totale. Le Département d'Abidjan enregistrait au dernier recensement, une population estimée à 3 125 890 habitants avec une densité de 1475 habitants/km2 et un taux d'urbanisation estimé à 95,8% contre 42,5% au plan national (RGPH, 1998). Le taux de croissance est de 3,7% contre 3,3% au plan national avec un taux d'immigration de 40% environ, en majorité des ressortissants de la sous-région (Burkina Faso, Ghana, Libéria, Mali, Sénégal, etc.). Selon CHALEARD J.L, (1996), les cités sont correctement ravitaillées en 1989 et la situation alimentaire est meilleure que dans biens des pays voisins moins urbanisés. Depuis de nombreuses années, les secours des Nations Unies dans le cadre du Programme Alimentaire Mondial (PAM) sont quasi nuls ou limités à quelques opérations ponctuelles. Ce résultat est dû pour l'essentiel, en dépit d'un recours non négligeable aux importations (cas du riz et de l'oignon, notamment), à l'extraordinaire dynamisme dont font preuve les populations rurales, en produisant d'autres cultures vivrières afin de répondre à l'appel des marchés urbains. Cette situation peut paraître paradoxale d'autant plus que le pays a fondé son développement sur les cultures d'exportation. Pourtant, la Côte d'Ivoire, principal exportateur africain de produits agricoles, produit également des vivres en quantités pour nourrir ses villes. Même si en 1981-1985 et 1990-1991, les taux de croissance agricole vivrière, respectivement de (-1,2%) et (-1,5%) sont inférieurs aux taux de croissance démographique qui sont de (+3,5%) et de (+3,3%) (Coalition Mondiale pour l'Afrique, 1992). Les cultures vivrières sont nombreuses en Côte d'Ivoire. On les classe en trois (3) grands groupes, à savoir les céréales (riz, maïs), les tubercules, racines et féculents (banane plantain, igname, taro et manioc) et les légumes. Toutes ces denrées font l'objet d'un infime commerce international et les producteurs locaux disposent d'un monopole de fait dans le ravitaillement des villes à partir d'Abidjan. D'après une étude menée par Chaléard J.L. (1996), Abidjan constitue un marché unique par sa taille, puisque la métropole concentre environ le tiers de la demande marchande de denrées vivrières du pays. |
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