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Production et ravitaillement en produits vivriers du district d'Abidjan.

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par Mungagbeu PHILIPPE
Félix Houphouët-BOIGNY-COCODY - DEA 2010
  

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CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU SUJET

A la fin des années 1970, l'agriculture ivoirienne se présente de façon diversifiée. Elle contribuait à hauteur de 40% au PIB et représentait 80% des exportations totales (BNETD, 1998). Aujourd'hui, avec la crise économique, elle est confrontée à d'importantes difficultés. Elle reste cependant l'une des principales activités économiques sur laquelle misent les populations et l'Etat. Dans la plupart des villes ivoiriennes, la rapide évolution démographique urbaine est un processus souvent mal maîtrisé par le fait du nombre croissant et non maîtrisé des migrations internes d'une part, et du développement plus ou mois ordonné des infrastructures d'autre part. Cela entraîne d'insolubles problèmes de tous ordres (économiques, sociaux, politiques), notamment dans les infrastructures de base (sanitaire, habitat, transport) et de l'approvisionnement en produits de première nécessité. Or, comme le souligne Schilter C. (1987), les sociétés africaines n'ont pas été préparées à ce phénomène de concentration humaine, c'est une des raisons pour lesquelles elles n'ont pas vraiment intégré ce processus dans leur politique de développement. Il souligne que l'Afrique noire connaît des difficultés de productions vivrières et certains pays qui pouvaient compter sur leur propre paysannerie, se voient obligés d'importer des produits de base, tels le maïs, le riz, ou d'autres denrées.

L'agriculture urbaine et périurbaine prend de l'ampleur. D'ailleurs, plusieurs chercheurs s'y intéressent. C'est pourquoi, à travers ce thème, nous voudrions apporter une réponse à la bonne compréhension de la pratique de cette agriculture périurbaine par le biais des espaces de productions et l'analyse des circuits de ravitaillement.

I-PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

La zone d'étude couvre la capitale économique de la Côte d'Ivoire et les trois sous-préfectures d'Anyama, de Bingerville et de Songon. Elle est cernée par la lagune Ebrié d'une superficie de 566 km2 (Kouadio Affian et al. 2002) (voir figure 1)

Figure 1 : carte de la zone d'étude

1-1-la situation géographique

Cette zone couvre un espace d'environ 50 km sur 40 km autour de la ville d'Abidjan pour une superficie d'environ 2119 km2, soit 0.6% du territoire national :

- 422 km2, Abidjan ville ;

- 1697 km2, superficie de la partie hors Abidjan ville.

Il est limité :

- Au Sud par l'océan Atlantique ;

- A l'Est par le département de Grand-Bassam ;

- Au Nord par les Départements d'Agboville, d'Adzopé et d'Alépé ;

- A l'Ouest par les départements de Jacqueville et de Grand-Lahou.

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