Analyse critique de la régulation de la liquidité bancaire par une banque centrale communautaire et sa contribution au processus d'intégration régionale: Le cas de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (BEAC)( Télécharger le fichier original )par Nina Madeleine Welakwe Université Catholique d'Afrique Centrale - Maîtrise en Economie de Gestion 2006 |
UNIVERSITE CATHOLIQUE D'AFRIQUE CENTRALE INSTITUT CATHOLIQUE DE YAOUNDE FACULTE DE SCIENCES SOCIALES ET DE GESTION FILIERE ECONOMIE DE GESTION ~CAMPUS D'EKOUNOU~
ANALYSE CRITIQUE DE LA REGULATION DE LA LIQUIDITE BANCAIRE PAR UNE BANQUE CENTRALE COMMUNAUTAIRE ET SA CONTRIBUTION AU PROCESSUS D'INTEGRATION REGIONALE : LE CAS DE LA BANQUE DES ETATS DE L'AFRIQUE CENTRALE (BEAC) Rédigé et soutenu par WELAKWE NINA MADELEINE Titulaire d'une Licence en Economie de Gestion En vue de l'obtention De la Maîtrise en Economie de Gestion Sous la direction du Professeur Hubert NGNODJOM Maître de conférences à l'Université Catholique d'Afrique Centrale Coordonnateur du 2nd cycle d'Economie de Gestion Année académique 2005-2006 LE JURY REUNI LE 09 AVRIL 2007 À DECERNÉ LA NOTE 18/20, LA MENTION TRES BIEN AVEC FELICITATIONS DU JURY. A mes parents, Abel et Jeanne - D'Arc WELAKWE Quand tout semblait noir Vous m'avez donné de l'espoir. Vous avez cru en moi Et, sur les chemins de la foi Vous avez conduit mes pas hésitants. Il monte de mon coeur ce refrain Que je fredonne tendrement, C'est un merci sans fin... Puisse ce travail faire votre fierté ; Avec tout mon amour, Nina
Qu'il nous soit permis de remercier les personnes sans lesquelles le stage que nous avons effectué et le présent mémoire qui en résulte n'auraient pu être : En premier lieu, Monsieur Jean Félix MAMALEPOT, Gouverneur de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale, qui a bien voulu nous admettre dans son établissement. Monsieur Christian OUANZIN, Adjoint au Directeur du Crédit, pour ces précieux conseils ; nous retenons que nous ne devons pas mettre de limites à nos ambitions. Monsieur Pierre TALOM, Chef de Service du Marché Monétaire. Nous tenons à le remercier pour sa gracieuse disponibilité. Il nous a permis de comprendre et d'assimiler les règles de fonctionnement de son service. Le personnel des services centraux de la Banque des Etats de l'Afrique Centrale et particulièrement celui de la Direction du Crédit dont l'accueil sympathique nous a permis de travailler de manière épanouissante. Nos enseignants de l'Université Catholique d'Afrique Centrale, dont les cours ont constitué la base théorique qui nous a permis d'aborder en toute aisance le milieu professionnel. Nos remerciements vont également à l'endroit du personnel administratif ainsi qu'à l'endroit des agents d'entretien de l'université qui, par leur travail, ont crée un cadre paisible, sain et propice à nos études. Nos camarades de promotion, la « Master Generation » ! Merci pour l'atmosphère en classe, source d'une saine émulation. Puissions-nous garder la flamme vive à travers « la voie lactée » ! Un merci sans fin à mes parents, seul l'amour est capable d'un tel dévouement...Merci à Georges, à Rita-Carole, à Nick-Ange et à Philippe-Bernard, pour leur assistance constante. A travers vous, c'est toute notre famille et tous mes amis que je remercie. Merci à vous tous qui avez accepté de relire ce travail, tâche ingrate, mais devant laquelle vous n'avez n'a pas reculé, signe de votre amour et de votre amitié. Enfin, un remerciement particulier, mais également le témoignage de ma profonde admiration à l'endroit du Professeur Hubert NGNODJOM qui, malgré ses multiples engagements, a veillé au suivi académique continu de notre travail. Son souci permanent de la bonne évolution de ce mémoire, nos a poussé à donner le meilleur de nous-même. Son exemple dans l'application au travail a été notre leitmotiv tout au long de notre recherche. Nous sommes persuadé qu'il nous est impossible de remercier particulièrement tous ceux qui ont contribué à l'effectivité de notre stage et à la rédaction de ce mémoire. Puissent-ils trouver à travers ces lignes le témoignage de notre profonde reconnaissance et accepter de recevoir le trophée des artisans de l'ombre ! Nina Madeleine WELAKWE.
LE JURY REUNI LE 09 AVRIL 2007 À DECERNÉ LA NOTE 18/20, LA MENTION TRES BIEN AVEC FELICITATIONS DU JURY. I PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE DE LA REGULATION DE LA LIQUIDITE BANCAIRE 6 CHAPITRE 1 : DE LA CREATION MONETAIRE A LA REGULATION DE LA LIQUIDITE BANCAIRE 7 SECTION 1 : LA CRÉATION MONÉTAIRE ET SES ENJEUX 7 SECTION 2 : LES OBJECTIFS ET LES MÉCANISMES DE RÉGULATION DE LA LIQUIDITÉ BANCAIRE 17 CHAPITRE 2 : PLACE DE LA REGULATION DE LA LIQUIDITE BANCAIRE DANS LE PROCESSSUS D'INTEGRATION REGIONALE 31 SECTION 1 : LES FONDEMENTS THÉORIQUES DE L'INTÉGRATION 31 SECTION 2 : ARTICULATION ENTRE LA RÉGULATION DE LA LIQUIDITÉ BANCAIRE ET L'INTÉGRATION RÉGIONALE ET EXIGENCE DE L'INTÉGRATION POUR L'AFRIQUE 42 DEUXIEME PARTIE : APPOCHE EMPIRIQUE DE LA REGULATION DE LA LIQUIDITE BANCAIRE ; LE CAS DE LA BEAC 53 STRATÉGIE DE VÉRIFICATION DE LA PREMIÈRE HYPOTHÈSE 54 STRATÉGIE DE VÉRIFICATION DE LA SECONDE HYPOTHÈSE : 56 CHAPITRE 3 : LA REGULATION DE LA LIQUIDITE BANCAIRE MENEE PAR LA BEAC 57 SECTION 1 : PRÉSENTATION DE LA RÉGULATION DE LA LIQUIDITÉ BANCAIRE DE LA BEAC 57 SECTION 2 : AVANTAGES, INCONVÉNIENTS, LIMITES ET CONTRAINTES DE LA RÉGULATION DE LA LIQUIDITÉ BANCAIRE DE LA BEAC 69 CHAPITRE 4 : LA CONTRIBUTION DE LA RÉGULATION DE LA LIQUIDITÉ BANCAIRE MENEE PAR LA BEAC A L'INTÉGRATION DE LA CEMAC 83 SECTION 1 : L'APPORT DE LA RÉGULATION DE LA LIQUIDITÉ BANCAIRE À L'INTÉGRATION DE LA ZONE CEMAC 83 SECTION 2 : PROPOSITIONS VISANT A AMÉLIORER LA RÉGULATION DE LA LIQUIDITÉ BANCAIRE DANS LA ZONE CEMAC 94 CONCLUSION DE LA PARTIE PRATIQUE : 100
Le diplôme de Maîtrise en Economie de Gestion la Faculté de Sciences Sociales et de Gestion de l'Université Catholique d'Afrique Centrale est accordé sur la base de deux certificats d'admissibilité. Le premier sanctionne les enseignements de l'année, le deuxième comporte un projet final à caractère théorique qui inclut un traitement informatique, un jeu d'entreprise et un stage d'une durée de treize semaine au minimum dans une entreprise avec rédaction et soutenance publique d'un mémoire, devant un jury (Université Catholique d'Afrique Centrale, 2002, p.40). La présente étude a pour but de satisfaire à cette dernière exigence académique. L'introduction de notre travail comporte sept articulations. Le contexte de l'étude (A) présente notre centre d'intérêt général et les éléments qui nous ont amenés à nous pencher sur la question de recherche (B), question à laquelle nous avons apporté une réponse provisoire (C). Les objectifs de notre travail (D), nous permettent de lui reconnaître un intérêt pratique et un intérêt théorique (E). L'approche méthodologique adoptée (F) s'arrête sur la démarche utilisée pour vérifier la véracité ou non de la proposition formulée. Enfin, cette introduction s'achève sur l'annonce du plan général de notre travail (G). A- Contexte de l'étudeEn Afrique, plusieurs facteurs se combinent pour diminuer l'efficacité des mesures constituant la politique monétaire. Ces facteurs concernent entre autres, la désintermédiation du système bancaire, le poids de l'endettement public, l'influence grandissante qu'exerce le développement des relations économiques internationales et la construction des grands ensembles économiques sur les décisions de politique monétaire. Par ailleurs, partout dans le monde, la crise des indicateurs monétaires s'est amplifiée. En effet, et conformément à la loi de GOODHART, le lien entre une variable indicateur et un objectif s'affaiblit à partir du moment où l'indicateur est conçu comme un objectif intermédiaire. Ainsi s'explique l'amoindrissement des liaisons constatées entre les objectifs intermédiaires et les objectifs ultimes de la politique monétaire. Certes, la politique monétaire a toujours suscité des controverses engendrées par les déceptions issues d'une part des écarts entre les mesures annoncées et les mesures effectivement mises en oeuvre et d'autre part, entre l'impact recherché sur les principales cibles (inflation, emploi, solde extérieur) et l'impact réel sur le bien-être de la population. Ce constat, loin de sous-estimer la portée réelle de la politique monétaire, n'a pour seul but que de mettre en exergue les nombreux défis qu'elle doit relever. La politique monétaire est donc attendue sur plusieurs chantiers, dont celui de l'intégration économique régionale. En effet, les pays en développement tout comme les nations industrialisées multiplient de plus en plus leurs efforts en matière d'intégration économique régionale et on observe, dans différentes parties du monde, la relance ou l'expansion d'accords régionaux existants, voire la création de nouveaux groupements. L'Union européenne (UE), la Communauté Economique et Monétaire des Etats de l'Afrique Centrale (CEMAC), l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), l'Association des Nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE), le Mercosur en Amérique latine, la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC), l'Accord de Libre-Echange Nord-Américain (ALENA) en sont quelques exemples. En outre, l'aboutissement de l'Uruguay Round a conduit à la mise en place de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) dont les dispositions renforcent le système multilatéral régissant les échanges. L'intérêt marqué des pays en développement pour l'intégration économique est justifié par l'idée que cette stratégie présente pour eux le meilleur moyen de s'intégrer harmonieusement dans l'économie mondiale et de répondre aux nombreux défis qui les attendent sur la voie du développement économique et du bien-être social. Dans cet élan vers l'intégration économique, l'intégration monétaire apparaît comme une suite logique. La zone euro, qui constitue l'exemple régional le plus avancé (BONZON P. et STRAUSS-KAHN M.O., 2005), nous en donne la preuve. En effet, la monnaie unique a marqué une nouvelle étape dans l'intégration européenne. Il est donc question de saisir toutes les opportunités que peut offrir la politique monétaire et qui renforceraient l'intégration économique. Toutefois, une communauté régionale est un contexte particulier dans lequel la politique monétaire commune doit être menée avec prudence car les difficultés soulevées plus haut, sur la portée réelle de la politique monétaire, s'y posent avec plus d'acuité. Enfin, on ne peut qu'être frappé de l'importance que semble avoir actuellement les déclarations des présidents de certaines banques centrales et en premier lieu de celui de la FED, la banque centrale américaine. Pour mémoire, pendant la période où Alan Greenspan était le président de la FED, on avait l'mpression qu'il gouvernait l'essentiel de l'économie mondiale par la simple puissance de sa parole. En modifiant les anticipations, Alan Greenspan agissait peut-être plus efficacement qu'en modifiant les taux courts aux Etats-Unis. Ce qu'on peut en retenir, c'est que la politique monétaire est aujourd'hui, aux dires des meilleurs experts, bien plus qu'une science : elle est, un art ! |
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