![]() |
Les usagers de la drogue et la justice pénale au Sénégal( Télécharger le fichier original )par Magna Brice SYLVA Université Gaston Berger de Saint Louis du Sénégal - maitrise en droit de l'entreprise 2006 |
CONCLUSIONLe monde moderne est pour le moins que l'on puisse dire accablé de bon nombre de fléaux sociaux parmi lesquels nous pouvons citer le phénomène la drogue. Le phénomène est d'une telle ampleur que l'ancien secrétaire générale de l'ONU Pérez de Cuellar déclarait que l'usage de stupéfiants est « un des maux les plus malsains et les plus contagieux de notre époque ».Ceci est d'autant plus vrai que ce fléau des temps modernes n'épargne aucun continent ni aucun pays ; il s'attaque à la fine fleur de nos Etats qu'est la jeunesse et a des effets néfastes sur les fondements économiques, culturels et politique de la société. Conscient de la gravité de la situation, les Etats ont senti le devoir prioritaire de mettre un terme sinon atténuer les ravages de la drogue. Pour y parvenir ils se sont dotés de législations appropriées qui se saisissent de la question dans son concept multidisciplinaire. Le Sénégal comme le reste du monde d'ailleurs n'a pas faillit à cela et depuis la loi 97-18 du 1er décembre 1997 portant code des drogues du Sénégal le pays s'est doté d'une législation chargée de réglementer la culture, la production, la fabrication et le commerce licite des stupéfiants, substances psychotropes et précurseurs d'une part. Et d'autre part de réprimer la production et le trafic illicite des substances sous contrôle tout en prenant des mesures contre l'abus des stupéfiants et des substances psychotropes. Face à la diversification et à l'intensification du trafic et de la consommation de dogues, les autorités ont réagi en se dotant de nouveaux instruments législatifs adaptés aux dimensions régionales, en coordonnant les activités répressives , en appliquant des lois contraignantes vis à vis des trafiquants et en tentant de réduire les conséquences néfastes de la consommation de la drogue. Cette démarche Sénégalaise s'inscrit en droite ligne dans la logique internationale .En effet la communauté internationale dans sa réaction première va d'abord réprimer le phénomène. C`est ainsi que les premières conventions vont incriminer la consommation de la drogue assortie de sévères peines d'emprisonnement et d'amende avant de connaître un assouplissement dû à la nouvelle approche des juridictions pénales à l'égard de l'usager consommateur de drogue. Cependant la sévérité de la répression du phénomène de la drogue reste concentrée sur le trafiquant tandis que l'usager toxicomane connaît une nouvelle approche pénale beaucoup plus allégée se matérialisant par l'intronisation de nouvelles mesures alternatives reconfigurant ainsi le traitement judiciaire des usagers de la drogue. Cependant des difficultés d'ordre diverses vont surgir compromettant l'application de ses mesures alternatives marquant l'évolution du traitement judiciaire des usagers de la drogue au Sénégal. Mais cette assouplissement du traitement, au regard des difficultés d'application qu'il connaît surtout par la modification de l'article 44-2 du code pénal, ne traduit-elle pas de la part du législateur Sénégalais une volonté de se porter à faux contre la politique criminelle de la communauté internationale. Cette politique qui selon elle soutient que le toxicomane doit bénéficier de mesure de substitution afin de garantir des résultats plus que probantes de réduction de la consommation de stupéfiant à travers le monde.
SOMMAIRE 1 INTRODUCTION GENERALE 2 TITRE I : LES FONDEMENTS DE L'EVOLUTION DU TRAITEMENT JUDICIAIRE DES USAGERS DE LA DROGUE AU SENEGAL 15 CHAPITRE I : D'UN TRAITEMENT REPRESSIF A L'EFFICACITE MITIGEE ... 17 SECTION I : LE TRAITEMENT REPRESSIF, PREMIERE REACTION DE LA JUSTICE PENALE SENEGALAISE 17 PARA I : LA LEGISLATION SENEGALAISE EN MATIERE DE STUPEFIANTS AVANT L'AVENEMENT DU CODE DES DROGUES 17 PARA II : L'ATTITUDE REPRESSIVE DES JURIDICTIONS SENEGALAISES 20 SECTION II : LA NECESSITE D'ALLEGER LE TRAITEMENT 22 PARA I : L'IMPERTINENCE DU SYSTEME CARCERAL POUR L'ERADICATION DU PHENOMENE 22 PARA II : L'ABSENCE DE RESULTAT DU SYSTEME 25 CHAPITRE II : ... VERS UN TRAITEMENT ALLEGE. 27 SECTION I : LA NOUVELLE APPROCHE PENALE DE L'USAGER DE LA DROGUE 27 PARA I : L'INCERTITUDE SUR LA VRAIE NATURE DU TOXICOMANE : CRIMINELLE OU DELINQUANT ? 27 PARA II : LA POSITION DE LA LOI PENALE FACE A CE DEBAT 29 SECTION II : L'INFLUENCE DES NOUVELLES THEORIES DE POLITIQUES CRIMINELLES 30 PARA I : LA PRESENTATION DES NOUVELLES THEORIES DE POLITIQUES CRIMINELLES 31 PARA II : LA REALITE DE L'IMPACT DE CES THEORIES SUR L'EVOLUTION DU TRAITEMENT JUDICIAIRE DES TOXICOMANES 32 TITRE II : LES MANIFESTATIONS DE L'EVOLUTION DU TRAITEMENT JUDICIAIRE DES TOXICOMANES AU SENEGAL 34 CHAPITRE I : LES MANIFESTATIONS AU NIVEAU DES PEINES 35 SECTION I : LA SOUPLESSE DE LA LOI QUANT A LA SANCTION DU TOXICOMANE 35 PARA I : LA FAIBLESSE DE LA PEINE EN CAS DE CONSOMMATION PERSONNELLE 35 PARA II : LES CAS DE DISPENSE DE LA PEINE OU DE L'EXECUTION DE CELLE-CI POUR LE TOXICOMANE 37 SECTION II : LE DURCISSEMENT DE LA LOI FACE A TOUT COMPORTEMENT FAVORISANT UN USAGE PERSONNEL DE DROGUE 39 PARA I : LA SANCTION EN CAS D'OFFRE OU DE CESSION EN VUE D'UNE CONSOMMATION PERSONNELLE 39 PARA II : LA SANCTION DE LA FACILITATION DE L'USAGE DE DROGUES 40 PARA III : LA SANCTION DE L'INCITATION A L'USAGE PERSONNEL DE DROGUES 43 CHAPITRE II : LA PREVISION DE NOUVELLES MESURES ALTERNATIVES DE TRAITEMENT DES TOXICOMANES 44 SECTION I : L'INTRONISATION DE L'ASPECT THERAPEUTIQUE DANS LE TRAITEMENT JUDICIAIRE DU TOXICOMANE 44 PARA I : L'INJONCTION THERAPEUTIQUE 44 PARA II : LES IMPLICATIONS DE L'INJONCTION THERAPEUTIQUE 46 SECTION II : LA DIFFICULTE D'APPLICATION DES MESURES ALTERNATIVES 47 PARA I : LES INCIDENCES DE LA REVISION DE L'ARTICLE 44-2 DU CODE PENAL 47 PARA II : LA REFLEXION AUTOUR DU DEBAT JURIDIQUE SOULEVE PAR CETTE QUESTION 49 CONCLUSION 51 TABLE DES MATIERES 53
|
|