Analyse sociopolitique de la crise de l'enseignement supérieur au Burkina Faso: Cas de l'université de Ouagadougou( Télécharger le fichier original )par SIDI BARRY Université de Ouagadougou (UO) - DEA Droit Public: Option: Science Politique 2011 |
THEME : ANALYSE SOCIOPOLITIQUE DE LA CRISE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR AU BURKINA FASO : CAS DE L'UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU Présenté par : Sous la direction du : Sidi BARRY Pr Fernand SANOU Mai 2011 SOMMAIREPREMIERE PARTIE : ASPECTS THEORIQUES 4 Chapitre 1: CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE 5 Section 2 : méthodologie de recherche 25 Chapitre 2 : Evolution du mouvement étudiant et enseignant Burkinabé 29 Section 1 : Evolution du mouvement étudiant Burkinabé 29 Section 2 : Le mouvement enseignant Burkinabé 42 DEUXIEME PARTIE : FACTEURS SOCIAUX ET POLITIQUES DE LA CRISE DE L'ENSEIGNEMENTSUPERIEUR 46 Chapitre 1 : Les déterminants sociaux de la crise de l'enseignement supérieur 47 Section 1 : La précarité des conditions sociales d'existence et d'étude des étudiants 47 Section 2 : Analyse des facteurs de frustration et de contestation des enseignants du supérieur 58 Chapitre 2:De la mission traditionnelle de transmission du savoir à la lutte politique. 67 Section 1 : Le syndicalisme étudiant:entre mobilisation corporatiste et instrumentalisation politique . 67 Section 2 : Articulation entre les franchises universitaires et les crises universitaires 74 ANNEXES 87 INTRODUCTION GÉNÉRALELa crise économique des années 1980/1990 a eu des répercussions sur les économies de la plupart des pays Africains amenant du coup les Etats à effectuer un recul sur leurs devoirs régaliens notamment dans les secteurs sociaux (Education et santé). En effet, la Banque Mondiale qui est venue au chevet des Etats en crise proposa des mesures de « redressement » essentiellement basées sur le retrait de l'Etat des secteurs jugés budgétivores et non rentables. L'application de ces mesures connues sous le nom de Programmes d'ajustement structurel (PAS) a eu pour conséquence le tarissement des ressources allouées à l'enseignement supérieur entrainant une montée des remous sociaux et de la contestation dans les Universités un peu partout en Afrique. L'enseignement supérieur au Burkina Faso depuis plusieurs années est traversé par des crises multiples et multiformes. Ces crises qui sont nées autour des années 1990 se sont accentuées avec l'application des Programmes d'Ajustement Structurels (PAS) qui ont eu pour conséquences la remise en cause de la pertinence, de la qualité, du financement et de la gestion au niveau de l'enseignement supérieur. Ainsi, le tarissement des ressources au niveau de ce secteur va entrainer la dégradation vertigineuse des conditions sociales d'existence des étudiants, des infrastructures, du milieu d'apprentissage, le déclin de la recherche et l'amplification des conflits entre les syndicats d'étudiants, d'enseignants et l'administration de l'enseignement supérieur. Cette montée en puissance de « l'ajustement éducatif » a entrainé des mobilisations au sein des acteurs de l'enseignement supérieur fortement marqués par des motivations politiques, matérielles et sociales. Selon Fernand SANOU1(*) : « La politique du « tout primaire » a en effet conduit le Burkina Faso non seulement à la marginalisation/clochardisation de l'enseignement supérieur et des enseignants universitaires mais aussi à la dégradation de la qualité de l'enseignement de base, via celle de la formation des maîtres. A vrai dire, le Burkina Faso est l'illustration parfaite du bon élève des institutions de Bretton Woods, qui recule dans le classement des nations au fur et à mesure qu'il avance dans l'estime affichée de ces institutions ». Cette crise structurelle et conjoncturelle de l'enseignement supérieur va accentuer la recrudescence de l'activité syndicale donnant ainsi naissance à de nouveaux conflits autour de la « question scolaire ». Les acteurs de l'enseignement supérieur qui se plaignent régulièrement de leur mauvaise condition de vie et de travail et n'hésitent pas à manifester leur mécontentement à travers des actions de protestation (marches, meetings). Ces vagues de contestation souvent virulentes paralysent le fonctionnement de l'Université et met à rude épreuve le consensus entre les acteurs du monde Universitaire. Pour mieux cerner la crise de l'enseignement supérieur au Burkina Faso, il apparaît difficile d'ignorer les enjeux connexes, c'est- à- dire ceux sociopolitiques, économiques, et culturels qui dominent l'orientation et les motivations de la contestation à l'université de Ouagadougou. Aussi, l'étude du phénomène de la crise de l'enseignement supérieur est-elle indissociable du mouvement étudiant et des syndicats des enseignants qui demeurent le moteur principal de la contestation à l'Université. A travers le thème intitulé : « Analyse sociopolitique de la crise de l'enseignement supérieur au Burkina Faso : Cas de l'université de Ouagadougou», nous proposons d'analyser les mécanismes sociopolitiques qui déterminent la crise de l'enseignement supérieur au Burkina Faso.
* 1Fernand SANOU, Maryvonne CHARMILLOT : L'éducation supérieure dans les politiques éducatives en Afrique subsaharienne : Le cas du Burkina Faso, PNUD, Ouagadougou ; FAPSE, Genève, 2009, P4 |
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