Inventaire des espèces ligneuses locales pour le reboisement à des fins énergetiques( Télécharger le fichier original )par Emmanuel-tsadok NGWAMASHI Université de Kinshasa - Graduat 2009 |
DEDICACEA tous ceux qui croient au changement et au développement durable de la République Démocratique du Congo et à son émergence dans le Concert des Nations, Je dédie ce travail TABLE DES MATIERESCHAPITRE I : LA PRODUCTION D'ENERGIE A PARTIR DE LA BIOMASSE 9 I.1.1. ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX 9 I.1.3. ENJEUX ECONOMIQUES ET DE DEVELOPPEMENT 13 I. 2. LA SITUATION DU BOIS-ENERGIE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.........14 II.1 IMPORTANCE DU REBOISEMENT 17 II.2 IMPORTANCE OU ROLES DE LA FORÊT 18 II.2.1 FONCTIONS ECONOMIQUES ET PROTECTRICES 18 II.2.2 FONCTIONS SUR LA VIE 19 II.2.3 FONCTIONS SOCIO-ECONOMIQUES 20 II.2.4 FONCTION DE REGULATION 20 II.3. CONSIDERATIONS TECHNIQUES SUR LE REBOISEMENT 21 II.3.2. ETAPES DE LA PLANTATION 23 CHAPITRE III. PRÉSENTATION DES ESPECES LIGNEUSES LOCALES A IMPORTANCE POUR LE REBOISEMENT INVENTORIÉES AU BAS-CONGO ET DANS LES MILIEUX PÉRI-URBAINS DE KINSHASA 26 III.2. PRÉSENTATION DES ESPECES 26 III.2.1. VERNONIA AMYGDALINA 26 III.2.2. HYMENOCARDIA ULMOIDES 28 III.2.3. ALCHRNEA CORDIFOLIA 30 III.2.4. ANACARDIUM OCCIDENTALE 32 III.2.6. ANTIDESMA VENOSUM. 36 III.2.7. BRIDELIA FERRUGINEA 38 III.2.9. CHAETOCARPUS AFRICANUS PAX 41 III.2.10. PENTACLETHRA EETHVELDEANA 43 III.2.11. PENTACLETHRA MACROPHYLLA 45 III.2.12. PILIOSTIGNA THONNINGII 46 III.2.13. SECURIDACA LONGEPEDUNCULATA 48 III.2.14. SENNA SPECTABILIS 50 III.2.15. TRECULIA AFRICANA 52 III.2.17. MILLETIA VERSICOLOR 55 III.2.19. HOLARRHENA FLORIBUNDA 58 III.2.20. HARUNGANA MADAGASCARIENSIS 60 0. INTRODUCTIONLa République Démocratique du Congo couvre une superficie de 2.345.000 Km², abrite une population de plus de 66.000.000 d'habitants et son massif forestier est estimé à plus de 145 millions d'hectares, soit 62 pourcent du territoire national. C'est la deuxième plus vaste forêt tropicale du monde. La RDC se situe au centre du massif forestier de l'Afrique, et contient environs la moitié des forêts humides du continent. Elle est une mosaïque complexe d'écosystèmes et d'une énorme diversité biologique (Kapa et al. 2006). Elle possède le plus dense réseau hydrographique en Afrique qui lui confère un potentiel de production d'énergie suffisant pour couvrir les besoins de toute l'Afrique mais paradoxalement, le pays n'est pas desservi correctement en énergie hydro-électrique. D'où, le besoin croissant de la population qui le pousse à prélever en forêt dans les galeries forestières déjà en lambeaux, le bois de chauffe et le bois pour la fabrication de charbon de bois ; prélèvements qui se font souvent dans les périphéries des grands centres urbains comme la ville de Kinshasa (Kalambayi 2008). De plus, au regard de l'épuisement des ressources fossiles et des problèmes environnementaux engendrés par leur consommation, le recours à des sources d'énergie alternatives apparait incontournable. Pour continuer à satisfaire les besoins énergétiques de notre population, le bois énergie se présente comme une réponse appropriée, étant donné que le bois a toujours été la principale source d'énergie dans les campagnes de la République Démocratique du Congo en général et dans les milieux périurbains de la ville province de Kinshasa en particulier. Le prix grandissant des énergies fossiles, la disponibilité du bois énergie et son caractère renouvelable contribue également au regain d'intérêt qu'il suscite (Plamondon 2009). Cependant le recours au bois énergie comme alternative énergétique engendre une pression importante sur les lambeaux forestiers dans lesquels les prélèvements s'effectuent. Doumenge (1990) affirme que la pression sur le potentiel ligneux, en particulier due à la récolte de bois de feu, est hétérogène à travers le pays. Selon le même auteur, les centres urbains en expansion constante sont dévoreurs de bois, responsables de la « lèpre de la foret » ; l'auréole de déforestation entourant les villes grandit ainsi chaque jour. Le cas de Kinshasa constitue un exemple parfait ; pour son approvisionnement annuel, il consomme 1 million de Tonne de bois énergie (Kalambayi 2008). Dès lors, on comprend que le gouvernement congolais (zaïre à l'époque) ait initié avec le concours de ses partenaires, des projets de reboisement par l'installation de plantations énergétiques avec les espèces d'Acacias sp. et d'Eucalyptus sp. cultivées en taillis à courte rotation de 5 à 8 ans. C'est le cas du plateau de Batéké avec le projet agroforestier de Mampu et le centre agroforestier de Kinzono. Ces plantations énergétiques installées avec du matériel exotique du genre Acacia sp (espèces gourmandes d'eau) et Eucalyptus sp (espèces qui appauvrit le sol) dans les conditions éco-climatologiques locales, présentent d'une manière générale plusieurs avantages notamment : Ø Sur le sol et la production agricole (fixation d'azote par les légumineuses, accroissement de la matière organique favorable à l'agriculture, la diminution du rapport C /N) ; Ø Sur l'environnement par la séquestration du CO2 et en diminuant la pression sur les forêts naturelles ; Ø Sur le plan économique et social par la création d'emplois stables et la formation professionnelle. Cependant, dans la plupart des cas, ces espèces exotiques réputées à croissance rapide n'ont été l'objet que des tests de provenance (Pégoff 2008). Ainsi, la communauté scientifique congolaise n'est pas à même de prédire avec précision les externalités que pourraient engendrer à long terme la présence de ces espèces exotiques notamment sur la biodiversité, l'écologie et la viabilité des nappes phréatiques. De ce fait, il est légitime de s'interroger sur l'emploi du matériel local comme alternative au matériel exotique actuellement utilisé dans la plupart des projets de reforestation (reboisement) à Kinshasa et ses environs. D'où l'importance de réaliser un inventaire des espèces ligneuses locales présentant un fort potentiel énergétique et susceptible d'être utilisé en remplacement des espèces exotiques pour la reconstitution forestière et l'installation des plantations énergétiques dans les milieux périurbains de Kinshasa et du Bas-Congo. Ce travail est une étude bibliographique visant à réaliser un inventaire des espèces susceptibles d'être utilisées en remplacement des espèces exotiques pour le reboisement et leur description détaillée. Le travail est subdivisé en trois parties hormis l'introduction et la conclusion. Le chapitre 1 est consacré à une étude bibliographique de la production d'énergie à partir de la biomasse ; Le chapitre 2 est consacré aux aspects liés au reboisement ; Le chapitre 3 présente les espèces ligneuses locales, à importance pour le reboisement, inventoriées au Bas-Congo et dans les milieux périurbains de Kinshasa. |
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