II.3. CONSIDERATIONS
TECHNIQUES SUR LE REBOISEMENT
Même si la coupe avec protection des repousses permet
à la forêt de retrouver son équilibre plus facilement, on
doit faire du reboisement pour l'aider encore plus (Anonyme 2002).
Plamondon (2009) confirme que chaque année, des
millions de plants servent au reboisement de la forêt boréale au
Québec. Ils remplacent les arbres qui ont été
coupés. Par exemple, en 1998, plus de 49 millions de plants ont servi
à reboiser la forêt. Ceux-ci aident la forêt boréale
à retrouver son équilibre après une coupe.
Les activités de reboisement sont une approche
soutenable dans la politique d'aménagement d'un espace car elle
participe à la conservation du milieu. D'après Dancause (2004),
le reboisement est une méthode de régénération
forestière qui consiste généralement à planter des
arbres et qui
implique la réalisation de plusieurs activités sylvicoles
inter-reliées que l'on peut comparer à une chaîne dont la
réussite dépend de toutes les étapes possibles.
Généralement, planter des arbres avec
succès exige la réalisation soignée de huit
activités sylvicoles qui, chacune constitue un maillon de la
chaîne. Ce sont :
Ø La production des semences ou des boutures ;
Ø La production des plants ;
Ø La planification du projet de plantation ;
Ø La préparation du terrain ;
Ø Le transport des plants et leur entretien sur le site
de plantation ;
Ø La mise en terre des plants ;
Ø Le suivi et l'entretien de la plantation et
Ø Les travaux d'éducation de la plantation.
Les expériences des différents travaux
réalisés par plusieurs acteurs soutiennent que l'avant dernier
maillon de la chaîne (le suivi et l'entretien) mérite une
attention particulière pour que les rendements escomptés soient
atteints (Dancause, 2004).
Il est à souligner qu'une mauvaise qualité de
travail à l'une ou l'autre des étapes de reboisement occasionne
un échec total ou partiel de la plantation.
II.3.1. Choix des semences
Selon Lubini (2OO8), la cueillette des semences des essences
forestières s'effectue généralement en forêt sur des
espèces (semenciers) exemptes de maladies et d'insectes et dont les
caractéristiques physico-génétiques sont les meilleurs
possibles ; On cueille aussi des semences sur des sites
aménagés spécifiquement à cette fin par le service
compétent ou par les producteurs des semences.
Au Québec par exemple, après la récolte,
les semences (cônes et fruits) sont envoyées au centre des
semences forestières de Berthier pour traitement. Les graines sont par
la suite distribuées dans les pépinières du Québec
pour la production de plants. En général, ces semences retournent
dans leur région d'origine ou sont utilisées à
l'intérieur de la même région écologique. Elles sont
donc adaptées au territoire ciblé pour le reboisement. Selon les
essences et les méthodes de culture, la production de plants
destinés au reboisement des forêts du domaine de l'État
exige une période variant entre un à quatre ans (Anonyme
2003).
Avec le temps, les semences perdent leur pouvoir de
germination. Pour prévenir cette situation, il est conseillé de
les entreposer de façon adéquate étant donné que la
production agroforestière dépend d'une manière ou d'une
autre de la qualité intrinsèque de la semence (Mobambo 2007).
Selon une étude faite par le Projet pilote d'Appui au
Reboisement Communautaire « PARC », dans le cadre de la
coopération RDC-Canada ; il apparait que pour la plupart des
semences :
Le pourcentage de germination est de 60% ;
Le pourcentage de survie après germination est au moins de
quinze jours ;
Le pourcentage de pureté est de plus ou mois 70%.
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