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Influence du propriétaire et rôle de la femme dans les mouvements saisonniers du bétail dans la plaine d'inondation du Logone (extrême-nord du Cameroun)( Télécharger le fichier original )par Abel CHIDANNE Faculté d'agronomie et des sciences agricoles ( Université de Dschang- Cameroun ) - Ingénieur Agronome (Option: Economie et Sociologie) 2012 |
LISTE DES CARTESCarte 1: Localisation de la zone de Plaine d'Inondation dans l'Extrême-Nord Cameroun. 3 Carte 2: Localisation des enquêtés dans la Région de l'Extrême-Nord 19 LISTE DES PHOTOSPhoto 1: Campement en saison sèche chaude 3 Photo 2 : Bergers avec les animaux en pâture 54 Photo 3 : Femmes peulhs vendant le lait au marché de Moulvoudaye (Extrême-Nord) 64 LISTE DES ENCADRESEncadré 1: Avis des enquêtés sur les raisons qui orientent les déplacements et les stationnements 3 Encadré 2 : Avis recueillis auprès des bergers par rapport aux prises d'otages 51 RESUMELa Plaine d'Inondation du Logone dans la Région de l'Extrême-Nord du Cameroun à l'instar de la plupart des zones humides sahéliennes, joue un rôle écologique, social et pastoral important tant au niveau régional qu'international. Chaque année, de milliers de têtes de bétails viennent y séjourner à la recherche des ressources pastorales. Plus souvent, les propriétaires de ces animaux confient leurs bétails à des bergers salariés (waynaa'be) ou aux intermédiaires (kaliifa) pour la transhumance. D'avril à décembre 2011 s'est déroulée une étude ayant pour objectif de déterminer l'influence du propriétaire et le rôle de la femme dans les mouvements saisonniers du bétail dans la Plaine d'Inondation du Logone. L'année ou campagne de transhumance est divisée en trois saisons : sèche chaude ou ceedirde (mars - juin), sèche humide ou dabbirde (novembre - février) et saison des pluies ou ruumirde (juillet - octobre). Cinq groupes ethniques à savoir Adanke, Jamare, Suwa, Woila et Toupouri soit au total 78 personnes ont été enquêtées dans le cadre de cette étude. Le regroupement des propriétaires, bergers et kaliifa au sein d'un campement se base sur des critères d'affinité (famille, origine) ou par simple métier. Le regroupement au sein d'un campement n'a pas une influence sur la gestion des ressources. La prise de décisions pour les mouvements saisonniers se fait de façon concertée entre le propriétaire, le berger, le kaliifa (le cas échéant), les autres membres du campement et le `'marabout''. La recherche du pâturage oriente le choix d'un campement dans une localité ; soit 52, 44 et 35 % respectivement pendant le ceedirde, dabbirde et ruumirde. Dans ces mouvements saisonniers des hommes et du bétail, le berger n'est pas autonome dans les prises de décisions. La femme, hors mis son rôle de procréation, elle exerce plusieurs tâches tant dans l'entretien du bétail et des hommes que dans l'activité économique par la vente du lait qui contribue à soutenir la famille. Pour mieux comprendre la question de la gestion des ressources pastorales et apprécier véritablement le rôle de la femme dans la transhumance dans l'optique de l'élaboration d'un code pastoral, les éleveurs, les décideurs, les ONG et les femmes ont chacun des responsabilités. Quelques axes de recherche sont également envisageables afin de mieux cerner les contours du confiage des animaux pour la transhumance. Mots clés : transhumance, propriétaire, berger, relation femmes et transhumance.
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