Changements climatiques et cultures maraà®chères( Télécharger le fichier original )par Yidourega Dieudonné BATIONON Université de Ouagadougou - Master de Recherche en géographie 2009 |
LISTE DES CARTESCARTE 1: MIGRATION DES ISOHYÈTES 600 mm, 800 mm, 1000 mm DE 1951 À 2000 AU BURKINA FASO..... 38 CARTE 2: DOMAINES CLIMATIQUES DU BURKINA FASO (1951-1980) 39 CARTE 3: DOMAINES CLIMATIQUES DU BURKINA FASO (1971-2000) 39 LISTE DES TABLEAUXTABLEAU 1 : CADRE OPÉRATOIRE 25 TABLEAU 2 : EXIGENCE DE QUELQUES CULTURES MARAÎCHÈRES 41 PHOTOS DE COUVERTURE PHOTO 1 : IMAGE SATELLITE (FAO) .....................................................................................................................1 PHOTO 2 : CHAMP DE CULTURES MARAICHERES AU SANGUIE............. ..............................................1 Le grand défi auquel l'humanité sera confrontée au cours du XXIe siècle est sans nul doute les changements climatiques. En effet, il est de plus en plus établi scientifiquement que des changements du climat de la terre sont en cours, du fait du rejet dans l'atmosphère de gaz à effet de serre par certaines activités humaines. Ces changements climatiques induiront une augmentation lente et continue de la température globale moyenne de la surface de la terre ainsi qu'une augmentation de la fréquence et de l'intensité des phénomènes climatiques extrêmes (sécheresses, inondations, vagues de chaleur par exemple). Les changements climatiques sont donc porteurs de menaces potentielles diverses pour l'humanité. Ces menaces sont d'ordre économique, humanitaire, environnemental, politique et géopolitique. La manière dont le monde gère les changements climatiques de nos jours aura un effet direct sur les perspectives de développement humain pour une large portion de l'humanité. Pour le RMDH (PNUD 2008), en cas d'échec, les 40% de la population mondiale la plus pauvre, soit environ 2,6 milliards de personnes, seront condamnés à un futur comportant moins d'opportunités. Par ailleurs, les changements climatiques accentueront encore les inégalités profondes entre les pays. En effet, il est admis que les changements climatiques n'auront pas la même ampleur, du moins les mêmes conséquences dans les différents pays de la planète. Autrement dit, les pays riches qui ont une grande part de responsabilité dans l'émission des gaz à effet de serre (80%) seront plus aptes à atténuer les chocs climatiques que les pays pauvres. A ce niveau, l'Afrique dont le taux d'émission de gaz à effet de serre est le plus faible (3%) est présentée comme le continent le plus vulnérable aux chocs climatiques qui s'annoncent. Cela s'explique par le fait que le continent africain est le moins préparé sur les plans technique, scientifique, financier et même des ressources humaines qualifiées pour faire face aux changements climatiques. Il est également le continent présentant le nombre le plus élevé de pauvres. Or, selon le RMDH (PNUD 2008), « Lorsque le niveau de pauvreté est élevé et le niveau de développement humain bas, la capacité des foyers pauvres à gérer les risques climatiques s'en trouve limitée ». Cette situation correspond bien à celle de l'Afrique. Selon le GIEC (2001), un tiers de la population mondiale, soit environ 1,7 milliard de personnes vivent actuellement dans des pays qui subissent un stress hydrique. En matière de stress hydrique, l'indicateur le plus couramment utilisé consiste en l'utilisation de plus de 20% des ressources en eaux renouvelables disponibles. D'après les projections, ce chiffre devrait être porté à quelque cinq milliards de personnes d'ici 2025, compte tenu du taux de croissance démographique. Les changements climatiques projetés pourraient en outre avoir un effet négatif sur le débit des cours d'eau et la réalimentation des nappes souterraines dans beaucoup de pays exposés au stress hydrique, notamment en Asie centrale, en Afrique et dans les pays du bassin méditerranéen. Une telle situation aura des répercussions sur les activités agricoles de millions de producteurs à travers le monde. A ce niveau, les différentes simulations réalisées démontrent que les changements climatiques vont surtout affecter l'agriculture des pays en voie de développement. Une telle situation influencera sans nul doute les moyens d'existence et l'accès aux aliments de millions de producteurs des pays en développement compromettant leur sécurité et leur bien être. Au cours des deux dernières décennies, et face aux aléas climatiques, de nombreux pays ont fait la promotion des cultures maraîchères en vue d'une part d'atténuer l'insécurité alimentaire et d'autre part d'accroître les revenus des producteurs. L'activité maraîchère est pratiquée par des millions de petits exploitants à travers le monde. Pour le cas spécifique des pays en voie de développement, la plupart des producteurs pratique l'activité maraîchère le long des cours d'eau, autour de retenues d'eau ou à partir de puits traditionnels. Autrement dit, l'activité est menée de façon simple sans grands aménagements spécifiques par de petits producteurs. Avec les changements climatiques qui s'annoncent, la problématique de l'accès à l'eau se posera avec acuité au fil des ans. Pour de nombreux pays tropicaux, cela se traduira par : - la baisse de la pluviométrie, - la baisse des régimes des cours d'eau, - la baisse du niveau des nappes phréatiques, - le stress hydrique, etc. Une telle situation aura irrémédiablement des répercussions sur l'activité maraîchère. C'est pour tenter de mieux appréhender les différentes répercussions des changements climatiques sur l'activité maraîchère que nous avons choisi dans le cadre de notre mémoire de Master en géographie de travailler sur le thème : « changements climatiques et problématique des cultures irriguées : cas des cultures maraîchères» L'objectif visé à travers un tel thème est de faire l'état des connaissances autour de la problématique. Pour atteindre un tel objectif, nous avons adopté la méthodologie de travail suivante : - revue de littérature sur internet notamment sur les sites traitant de la thématique ; - revue de la littérature dans les centres de documentation ; - entretien avec des personnes ressources au niveau de l'administration et d'institutions de recherches ; - élaboration de grilles de lecture et d'analyse des documents, etc. La collecte des différentes données documentaires nous a permis d'élaborer le présent document qui comprend: - une première partie présentant la problématique et la méthodologie de revue de la littérature ; - une deuxième partie articulée autour des changements climatiques et leurs incidences sur les cultures maraîchères. |
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