La vie associative comme moyen d'autopromotion des communautés de base : cas des groupements agricoles de Kpélé Adeta (préfecture de Kpélé - Togo)( Télécharger le fichier original )par Afi Antoinette WOKPO épouse BEGUEM Ecole nationale de formation sociale - Diplome d'état de cadre supérieur de développement social (CSDS) 2010 |
ECOLE NATIONALE DE FORMATION SOCIALE (ENFS) BP: 1745 LOME / TOGO - TEL: 225 55 42 / 225 02 07 E-MAIL: enfstg@yahoo.fr MEMOIRE DE FIN DE CYCLE POUR L'OBTENTION DU DIPLÔME D'ETAT DE CADRE SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT SOCIAL (C.S.D.S.) OPTION : DEVELOPPEMENT LOCAL PARTICIPATIF (D.L.P.) La vie associative comme moyen d'autopromotion des communautés de base : cas des groupements agricoles de Kpélé Adeta (préfecture de Kpélé) Réalisé et présenté par : Sous la direction de : Mlle WOKPO Afi M. GOEH- AKUE Kpakpo Agro-Economiste, Consultant en Planification et Développement Economique PROMOTION 3 (2006 - 2009) PREMIÈRE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL 4 CHAPITRE 1 : PROBLÉMATIQUE ET PISTES DE RECHERCHE 5 CHAPITRE 2 : MÉTHODOLOGIE ET CADRE DE RECHERCHE. 9 DEUXIÈME PARTIE :PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DE LA RECHERCHE ET ANALYSE DES DONNÉES D'ENQUÊTES. 17 CHAPITRE 1 : RÉSULTATS DE LA RECHERCHE. 18 CHAPITRE 2 : ANALYSE DES DONNÉES ET APPORT DE LA RECHERCHE. 35 AGR : Activités Génératrices de Revenus AGAIB : Agence d'Appui aux Initiatives de Base CAPA : Comité d'Action pour la Promotion Agricole CVD : Comité Villageois de Développement DHD : Développement Humain Durable ENFS : Ecole Nationale de Formation Sociale FAO : Food and Agriculture Organisation (Organisation des Nations Unies Pour l'Alimentation et l'Agriculture). FAGAD : Frères Agriculteurs et Artisans pour le Développement FLESH : Faculté de Lettres et des Sciences Humaines GIE : Groupement d'Intérêts Économiques ICAT : Institut de Conseil et d'Appui Technique INADES-Formation : Institut Africain pour le Développement Economique et Sociale - Centre Africain de formation
ISMAD : Institut Supérieur de Managment et du Développement ONG : Organisation Non Gouvernemental OP : Organisation Paysanne PDC : Programme de Développement Communautaire PURP : Programme d'Urgence pour la Réduction de la Pauvreté PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement RAFIA : Recherche Appui et Formation aux Initiatives d'Auto développement RADI : Recherche Action Pour un Développement Intégré UL : Université de Lomé A
Nous rendons tout d'abord grâce à Dieu qui nous a donné la santé, la sagesse et la force pour accomplir ce travail, avant de nous acquitter d'un devoir agréable qui est celui de témoigner notre reconnaissance à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce mémoire. Nous citons particulièrement :
Nous n'avons pas la prétention de faire des critiques stériles mais notre objectif est de contribuer avec la modestie que cela requiert, à l'amélioration du travail dans ce domaine nécessairement pluri thématique. Ainsi à tous ceux qui seront en désaccord avec nos propos, nous disons que c'est avec beaucoup d'attention, d'humilité et de reconnaissance que nous accueillerons leurs remarques. Le développement est un idéal que tous les pays du monde cherchent à atteindre. Atteindre cet objectif revient à considérer deux éléments déterminants, d'une part la mise en place d'un cadre institutionnel approprié et d'autre part la constitution d'organes capables d'élaborer et de mettre en oeuvre des orientations assorties de stratégies et d'actions. En effet la mise en place des organes et mesures spécifiques institutionnelles au niveau d'un pays ou toute autre organisation aussi petite soit elle, constitue une base pour la matérialisation de son projet de développement. Les résultats tangibles découlant de ce processus visent à l'amélioration des conditions de vie des populations concernées ou à la pérennité des actions envisagées par ce pays et ou organisation. Il nous parait judicieux que ce cheminement décrit si haut soit à la base de tout mouvement associatif. Or la plupart des associations de développement pensent souvent au gain quotidien sans se préoccuper du préalable pour assoir le fondement, l'organisation, la viabilité des activités de leur association. Fort de ce constat nous tenterons de voir au niveau de notre travail comment les initiatives d'autopromotion des populations rurales peuvent donc permettre un changement de leur situation matérielle et par ricochet contribuer à l'évolution de l'environnement social du milieu concerné. En effet la question des organisations de développement du milieu rural constitue un champ d'étude relativement large et difficile à réaliser en si peu de temps. Notre prétention à travers le choix du thème << la vie associative comme moyen d'auto promotion des communautés de base : cas des groupements agricoles de kpélé Adéta >> est de cerner comment ces associations ont pu apporter un plus à leurs membres ? Comment ces derniers arrivent à identifier leurs priorités et rechercher les fonds auprès des partenaires pour la mise en oeuvre des micro-projets de développement. Notre stage à Adéta a permis d'appréhender au niveau des groupements d'auto-promotion non seulement l'origine de leur idée à se mettre en groupe mais aussi d'apprécier le fonctionnement, l'organisation de leur institution, les difficultés rencontrées, les approches de solution à la promotion et à la consolidation de leur mouvement associatif Nous analyserons dans le cadre de notre travail, l'impact social et économique des associations villageoises en tant qu'organisations du développent rural et leur aptitude à agir dans un environnement global pour un changement efficace et durable dans la dynamique du développement. Le travail présenté ici se décompose en deux grands volets : la présentation de l'étude et la présentation des résultats obtenus. Nous présenterons donc dans un premier temps le contexte dans lequel se place l'étude, à savoir le cadre théorique sur lequel se base l'étude, la problématique, les hypothèses de travail et enfin la méthodologie adaptée. Dans un second temps, nous présenterons les différents résultats obtenus, l'analyse et l'interprétation des données ainsi que les apports de notre démarche. Première partie : Cadre conceptuel Les milieux ruraux sont, certes, confrontés à des questions affectant également les centres urbains en termes de développement économique, et de cohésion sociale, mais celles-ci rencontrent cependant des difficultés particulières. D'une manière générale, les problèmes ruraux sont perçus souvent comme des problèmes agricoles et d'éducation. Xavier Greffe nous rappelle que, pour que le développement intervienne dans une économie, il est nécessaire de disposer d'activités basiques, c'est-à-dire susceptibles de capter des revenus en provenance de l'extérieur et dont la distribution permettra de faire vivre d'autres activités sur le territoire considéré. En second lieu, ces activités « dérivées » ou « secondaires » permettront de redistribuer des revenus, sous-tendront des emplois et permettront de développer d'autres activités. Les associations (regroupant les producteurs agricoles) ne sont-elles pas biens placées pour promouvoir ces genres d'activités ? L'un des buts de notre travail est d'essayer d'apporter des éléments de réponse à cette interrogation fondamentale. Dans un premier temps, nous essayerons de nous pencher sur la problématique, les pistes de recherche et les approches méthodologiques. Chapitre 1 : Problématique et pistes de rechercheCe chapitre aborde la problématique de l'étude et le questionnement de base ayant conduit à la formulation des hypothèses de recherche avant d'aborder la définition de certains concepts. Section 1 : Problématique.Selon des études du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), 61,9% de la population Togolaise est pauvre et 57% est extrêmement pauvre, avec un revenu annuel de 90 000 F CFA pour la première catégorie et de 70 000 FCFA pour la seconde. Le Taux de malnutrition est élevé, 25% des enfants de moins de 5 ans présentaient un déficit pondéral en 1998 et aucune amélioration notable n'a été signalée depuis. En effet la faiblesse de la production et de la productivité, accentuée par de fortes variations d'une année à l'autre, ainsi que l'insuffisance des revenus, dans les milieux ruraux et dans les centres urbains, sont les causes principales de cette malnutrition chronique et de l'insécurité alimentaire au niveau familial, pourtant l'économie togolaise est basée, dans une large mesure, sur l'agriculture. Les recettes générées par les produits agricoles représentaient en 2007 environ 42% du Produit Intérieur Brut (PIB) qui atteignait alors 1076 milliards de F CFA, selon des statistiques du Ministère de l'Economie et des Finances. L'agriculture Togolaise fournit plus de 20% des recettes d'exportation et emploie 75% de la population active. Les principaux produits de rente notamment le coton, le cacao et le café contribuent à hauteur de 9% en moyenne au PIB agricole alors que les produits vivriers restent le principal sous- secteur de l'économie agricole brute du pays. Malgré sa place prépondérant dans l'économie, l'agriculture togolaise est caractérisée par un faible niveau technique et un faible taux d'équipement des exploitations. « Il faut désormais faire de l'agriculture, le moteur réel de l'économie» a déclaré le ministre de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche, Mr Kossi Messan EWOVOR au cours d'une conférence de presse lors du lancement de la campagne agricole 2009-2010. Fort de cette déclaration le Togo s'est effectivement engagé dans un vaste processus de réformes qui vise à renverser la situation de faible productivité à celle de surproduction en vue d'atteindre et pérenniser la sécurité alimentaire. Ce processus a bouleversé l'ensemble des structures économiques et sociales du monde rural avec l'émergence et la participation des acteurs locaux aux différents programmes depuis l'étape d'élaboration jusqu'à leur mise en oeuvre et leur suivi. Dans le cadre de cette nouvelle vision, les bailleurs de fonds, pour accompagner le gouvernement, ont aussi privilégié la coopération décentralisée axée principalement sur les acteurs de proximité. Dans cette perspective, le rôle que les organisations à la base sont appelées à jouer dans l'échiquier économique et social des milieux ruraux est prépondérant. La question principale qui se pose est de savoir : Quelle est l'aptitude des associations villageoises (regroupant les producteurs agricoles) d'Adéta à agir dans un environnement global pour une relance efficace et durable de l'agriculture dans la dynamique de développement ? De cette interrogation découlent nos pistes de recherche et les approches de définition. |
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