Paragraphe 3 : Un
investissement qui profite à tous.
Le secteur privé a un rôle capital à jouer
dans le développement, y compris dans l'agriculture. Il peut être
un moteur de l'amélioration des conditions de vie. Les investissements
privés dans l'agriculture des pays africains ne sont pas si
fréquents. Les gens préfèrent investir dans des secteurs
comme le commerce ou dans une moindre mesure dans l'industrie. L'agriculture
est en effet un domaine très risqué et difficile, pourtant la
vraie création de richesses vient de là. Ce qui devrait pousser
les investisseurs à investir, d'abord dans la production agricole, puis
dans la conservation et petit à petit, dans la transformation.
CONCLUSION
La mise en oeuvre d'un processus de développement rural
nécessite une multitude de compétences et d'énergie et
s'appuie donc naturellement sur des organisations. La vitalité des
différentes organisations et en particulier celles du secteur associatif
est déjà en soi un signe de revitalisation des milieux ruraux. Un
des enjeux du développement rural aujourd'hui est donc d'utiliser au
mieux les capacités de ces organisations, individuellement mais aussi
collectivement, dans une perspective de mise en synergie des savoirs,
savoir-faire et expériences. Les nouveaux dispositifs institutionnels
viennent par ailleurs alimenter cette approche du développement
fondée sur l'association des différents acteurs locaux. La
polyvalence de leurs activités, la diversité des partenaires avec
lesquelles elles travaillent, leur capacité d'innovation et d'expertise
dans des domaines sensibles, font naturellement des associations, des
opérateurs importants du développement des territoires ruraux.
Par ailleurs, les différents acteurs du
développement, conscients de ces atouts, commencent à
intégrer ces associations comme des partenaires de leurs
démarches. Mais pour s'imposer durablement et de façon plus
significative, il nous semble que les associations doivent faire un double
effort.
- Pour les associations souhaitant s'intégrer dans une
dynamique plus large de développement, nous pensons qu'elles doivent
réunir les conditions suivantes :
- identifier leur environnement d'action (qui fait quoi en
termes d'institutions et d'instances de concertations, quelles sont les
stratégies institutionnelles), en fonction des objectifs de
l'association,
- se fixer des objectifs de positionnement et mettre en
oeuvre les moyens nécessaires,
- clarifier les cadres d'intervention,
- distribuer les rôles dans l'association,
- s'informer, identifier leurs propres compétences
pour mieux les valoriser,
- se former (assurer le développement de leurs
compétences).
D'autre part, les associations du milieu rural doivent prendre
l'initiative de s'organiser entre elles et de se fédérer à
divers niveaux territoriaux de manière à pouvoir devenir des
acteurs incontournables des politiques publiques concernant les territoires
où elles agissent. Il semble que des groupements coordonnés
pourraient en effet permettre aux forces vives associatives de participer aux
choix décisifs pour construire l'avenir des milieux
ruraux. Dans cette optique, les associations doivent être capables de
s'informer, d'aller vers d'autres associations de leur localité pour
former des réseaux locaux et mutualiser les expériences et de
faire émerger un projet commun.
|