Notre approche dans cette étude de faisabilité
prenait appui sur un constat simple, celui de ressources existantes proposant
le « savoir » et le « savoir-faire » en négligeant
ou en sous-estimant le « savoir-être », le tout selon une
démarche linéaire n'apparaissant pas comme étant la plus
adaptée pour l'E.A.D..
A partir de là, il nous appartenait de proposer des
pistes à explorer pour envisager une approche différente de la
formation.
Notre étude de faisabilité proposait des
hypothèses hautes à partir notamment d'une question : les
pédagogies constructivistes, telles que les pédagogies par
projets ou par apprentissages collaboratifs, sont-elles pertinentes dans le
cadre d'un dispositif à distance, pour conjuguer deux
démarches7 ?
L'analyse de besoins et les réunions de travail avec
l'équipe enseignante nous ont conduit à des solutions
plus simples et directement applicables dès la rentrée prochaine.
Ce sont ces solutions que nous avons développées dans la
modélisation de notre parcours d'apprentissage.
I.B Définition du business
plan.
Le C.A.V.U.M. (Centre d'Aide à la Virtualisation de
l'Université du Maine) est le maître d'oeuvre dans la finalisation
des projets de formation E.A.D. Cette structure opérationnelle est
composée d'une dizaine de personnes (voir Définition de la Fiche
de compétence en annexes) et de moyens financiers constitués pour
l'essentiel par un financement régional de l'Université Virtuelle
en Pays de Loire. Autre élément à prendre en
considération, l'U.V.P.L. finance la plate-forme de
télé-enseignement WebCt qui héberge ipso facto
les formations des établissements membres. Le C.A.V.U.M. assure
l'administration primaire de ce L.M.S..
Notre business plan8 met en évidence qu'il n'y
a pas à proprement parler d'obstacles technicofinanciers dans la
finalisation d'un projet retenu et validé par le comité de
pilotage régional.
L'élaboration de notre plan de financement de la
réactualisation de cette formation s'est avérée comme une
étape particulièrement intéressante.
7 Voir le détail de nos hypothèses dans
Etude de faisabilité en annexes.
8 Voir le tableau et la planification de notre business plan
dans Etude de faisabilité en annexes.
Il montre que globalement nous avons respecté les quatre
phases de déploiement :
· phase 1 - bilan/propositions
· phase 2 - pilotage/re-conception
· phase 3 - Développement
· phase 4 - Accompagnement
Avec le recul, nous pouvons maintenant dire que notre
évaluation horaire (444 heures C.A.V.U.M. et 102 heures enseignants)
pour la rénovation du dispositif a été globalement
respectée en terme de volume (la ventilation horaire de
l'ingénierie pédagogique et de formation, pour des raisons de
service n'a pu se faire comme prévue et notre charge de travail s'en est
trouvée considérablement augmentée).
Pour bâtir notre plan de financement, nous avons pris deux
hypothèses de travail :
· celle d'un appel à projet auprès de
l'Université Virtuelle en Pays de Loire
· celle d'un financement sur des crédits de
fonctionnement du C.A.V.U.M.
Dans cette hypothèse, la réactualisation
impliquerait un surcoût par étudiant de 8,8%.
Nous avons retenu la seconde hypothèse car au cours de
notre démarche prospective, nous nous sommes rendus compte que
l'Université Virtuelle en Pays de Loire ne finançait que des
appels à projets. Structure récente, la problématique de
l'amélioration des dispositifs n'avait pas encore été
posée.
Notre démarche a eu le mérite de poser les bases
d'un débat en cours de négociation.
Notre étude de faisabilité a montré qu'il
n'existait pas d'obstacles particuliers à la finalisation de notre
projet.
Nous avons défini le contexte socio-économique
de la licence professionnelle d'histoire médiateur du patrimoine
(P.E.S.T.), vérifié et validé des hypothèses
posées dans notre problématique de départ (forces,
faiblesses, opportunités menaces), posé les bases de pistes
envisageables pour une ré-ingénierie de la formation et
défini un business plan avec notamment la mise en évidence de
l'absence de financement de la phase audit et d'amélioration d'une
formation.