Stoner et Angell (2006); Zablotsky, Boswell et Smith (2012)
montrent dans leurs études que la satisfaction des parents envers le
système d'éducation a une influence sur leur degré
d'implication. En effet, la conclusion de leurs études montre que les
parents ayant la possibilité de s'impliquer auprès du personnel
scolaire dans la prise de décision concernant les services ou les
interventions offertes à leur enfant seraient plus satisfaits du
processus d'intégration de leur enfant. En revanche, l'étude de
Zablotsky et al. (2012) fait ressortir que les parents les moins satisfaits de
l'intégration de leur enfant s'investissent moins dans
l'éducation de ce dernier. Bien plus, les parents d'enfants
fréquentant une école où les intervenantes adaptent leur
intervention aux besoins de ces derniers, ressentent moins l'obligation de
s'investir dans l'ensemble des décisions prises par le personnel
scolaire (Engelbrecht & al., 2005). Le degré de satisfaction des
parents est également influencé par la présence du soutien
social perçu par le parent (Boucher-Gagnon, des Rivières-Pigeon,
& Poirier, 2016). Dans le même sens, Benson et al. (2008) souligne
que les mères qui reçoivent du soutien social de la part de leur
famille et de l'école de leur enfant sont plus impliquées, car
elles ont davantage de possibilités d'assister aux diverses rencontres
avec les intervenants auprès de leur enfant. Les résultats de
leur étude précisent également que l'implication parentale
en contexte d'intégration scolaire se voir aussi influencée par
la qualité des connaissances et des compétences des intervenants
(Boucher-Gagnon, des Rivières-Pigeon, & Poirier, 2016)
Starr et al. (2006) estiment que les parents seraient plus
satisfaits de la prise en charge de leur enfant s'ils pouvaient prendre des
décisions lors de l'élaboration du plan
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d'intervention. Certaines études (An et Hodge, 2013;
Fish, 2006; Hartas, 2008) précisent que l'implication des parents lors
des rencontres pour l'élaboration de plan d'intervention (PI), lors des
séances de débriefing avec les intervenants et lors de la
présentation des rapports expliquant la condition de leur enfant leur
permettent de mieux s'impliquer et de trouver des réponses aux besoins
de leur enfant (Boucher-Gagnon, des Rivières-Pigeon, & Poirier,
2016). Plus spécifiquement, les rencontres de PI sont importantes pour
les parents qui considèrent ce moment comme un temps où le
personnel, ainsi qu'eux-mêmes, peuvent exprimer les besoins et les
stratégies pour favoriser le développement de l'enfant (Fish,
2006; Philip, 2009; Smith, 2001).
Dans ses travaux, Trudelle et Montambault (1994) montrent que
le sentiment d'efficacité des parents (pères et mères) est
lié de façon statistiquement négative au type de
profession des parents. Chez les mères, le type de profession est la
variable qui apparaît la plus significative, tandis que chez les
pères, c'est la variable permanente d'emploi qui se démarque,
suivie de près par le revenu familial brut. Les résultats de leur
étude révèlent que plus les mères ont une
profession hiérarchiquement élevée et plus elles sont
scolarisées, moins elles se sentent efficaces dans leur rôle de
parents. Ainsi, ils considèrent la profession comme variable
significative dans l'implication parentale dans l'accompagnement d'un enfant
autiste. Cette étude montre aussi que chez les pères, les
relations entre le sentiment d'efficacité et les caractéristiques
socio-économiques et culturelles sont toutes statistiquement
négatives. Les variables concernant le statut socioprofessionnel
(profession, permanence d'emploi et revenu familial brut) sont celles
étant le plus étroitement liées au sentiment
d'efficacité des pères. On peut donc en conclure que plus la
permanence d'emploi des pères est grande, que plus leur revenu familial
brut est élevé et plus la profession qu'ils exercent est
hiérarchiquement élevée, moins les pères se sentent
efficaces dans leur rôle de parent.