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Fardeau perçu et risque de burnout parental : une étude menée auprès des parents d'enfants avec tsa dans la ville de Douala


par Gérôme Didié MENZEPO
Université de Douala  - Master en psychologie 2022
  

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2.2. BURNOUT PARENTAL.

De nos jours, même si le syndrome d'épuisement professionnel n'est pas encore reconnu officiellement par la communauté médicale, il est cependant admis de tous que c'est une pathologie dont souffrent bon nombres d'individus (Roskam, Raes & Mikolajczak, 2017).

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Mais qu'en est-il du burnout parental ? Désigne-t-il véritablement un syndrome à part entière, distinct du burnout professionnel, de la dépression ou du stress parental ? Quels sont ses mécanismes et ses caractéristiques et comment est-ce qu'on le prend en charge ? C'est précisément à ces questions que nous tentons de répondre à travers cette revue de la littérature sur le burnout parental.

2.2.1. Du burnout professionnel au burnout parental

Le concept de burnout professionnel a été introduit dans les années 1970 dans la pratique des professionnels impliquée dans des relations de soins. Freudenberger (1974) considéré comme un pionnier a apporté les premières réflexions sur le sujet et a attribué ce phénomène à des caractéristiques individuelles. Il considère le burnout comme étant la « maladie des battants ». Maslach (1976) décrit le burnout comme un syndrome d'épuisement émotionnel et de cynisme. Elle considère le burnout comme étant un déséquilibre entre les ressources disponibles, ses valeurs, ses attentes, les exigences de l'environnement et le manque de retour de l'investissement personnel. C'est en 1981 que Maslach et Jackson ont réalisé une recherche sur les professionnels du monde médical et de la santé mentale et ont attribué le burnout à l'environnement professionnel et aux conditions de travail. Ainsi, ils définissent à partir de ces études la triade du burnout. Le concept de burnout professionnel a donc été formalisé au moyen du questionnaire Maslach Burnout Inventory - Human Service Survey (MBI-HSS) qui permet d'évaluer l'épuisement professionnel en trois dimensions : épuisement émotionnel (les réserves d'énergie du sujet sont complètement épuisées) ; dépersonnalisation (dimension interpersonnelle - attitude négative et détachée dans la relation à autrui) et accomplissement personnel (perte de confiance en soi et en ses actes).

À la suite de Maslach (1976), Cherniss (1980) va apporter une nouvelle compréhension de ce phénomène. Il conçoit un modèle qui stipule que le burnout est une transaction entre l'environnement et l'individu. Ainsi, pour lui, le burnout est une stratégie de coping défensif.

Freudenberger (1974) ainsi que Maslach et Jackson (1981) ont déclaré dès le départ que le burnout professionnel et le burnout parental pouvaient être similaires. Car que ce soit l'un comme l'autre, on note la combinaison d'un haut niveau de stress (demandes psychologiques) et d'un bas niveau de contrôle (ressources adaptative disponible), comme des imprévus incessants, rendaient ces rôles très semblables (Baruch, Biener & Barnett, 1987). Toutefois, les chercheurs se sont immédiatement intéressés au burnout professionnel au mépris du burnout parental qui était aussi digne d'intérêt. À cette époque, seulement deux études

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scientifiques se sont penchées sur le sujet (Goldman, 1989 ; Pelsma, & al., 1989). De plus, des auteurs se sont basés sur des témoignages de mères américaines afin d'appliquer le concept du burnout au contexte de la parentalité (Procaccini & Kiefaver, 1983). Ce n'est que vers les années 2000 que les médias européens ont abordé le concept de burnout parental grâce aux changements socioculturels qui ont eu lieu dans le domaine de la parentalité dans les années 90 en Europe et qui ont évolué en miroir avec les transitions socio-économiques des années 60 aux USA. Le rôle parental a évolué au cours des dernières décennies, favorisé par plusieurs mouvements comme : l'émergence sociale et médiatique de la parentalité positive qui consiste en une éducation non-violente et bienveillante, une valorisation des enfants comme des êtres humains avec leurs propres droits ; l'augmentation de l'incursion de l'État dans la parentalité. Bref, Roskam et Goodman (2018) estiment qu'être parent de nos jours est différent d'être parent au siècle dernier.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery