2.1.6.2. Le traitement thérapeutique
La prise en charge des TSA par l'éducation
spécialisée est très associée à des
séances de psychothérapie. Parmi les thérapies existantes,
la plus recommandée pour le traitement des TSA sont les thérapies
cognitivo-comportementales (TCC).
« Elles ont pour objectif de développer les
comportements positifs et de réduire les conduites inadaptées.
Elles s'appuient sur une analyse fonctionnelle des difficultés et
reposent sur des techniques qui sont décrites avec précision et
donc aisément transposables. L'évaluation fait partie de la
démarche cognitivo-comportementale et des études
contrôlées ont été réalisées afin de
tester l'efficacité immédiate des procédures de
modification et le maintien des effets à long terme »
(Rogé, 2003, P. 119). Cette approche permet de prendre en charge les
troubles émotionnels, de développer les habiletés sociales
et de réduire les comportements défis.
2.1.5.3. Traitement pharmacologique
Le traitement par les médicaments s'intègre
comme complément à la prise en charge éducative du TSA. Il
intervient pour résoudre les problèmes ponctuels comme les
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comorbidités ou pour réduire certains troubles
de comportement (Rogé, 2003). Même si ce traitement
médicamenteux n'est pas à visée curative, il permet tout
de même de calmer et de contrôler les troubles de comportement et
des symptômes autistique (Bagdhadli et al., 2007).
Après avoir présenté les différents
programmes de prise en charge et le traitement pharmacologique, qu'en est-il de
l'impact du TAS sur la fratrie ?
2.1.7. Le TSA et la fratrie
L'analyse de la littérature montre que toute la vie de
famille est perturbée par le TSA. L'organisation de la vie quotidienne
avec un enfant autiste est compliquée car l'attente d'un diagnostic
puis, de l'organisation particulière des soins de l'enfant mobilisent le
temps et l'énergie des parents et implique des démissions
personnelles. Les relations de couple, familiales, amicales et sociales, ainsi
que des activités professionnelles et des pratiques de loisirs sont
souvent compromises ainsi que le lien avec les autres enfants de la fratrie
(Leonava, sd, p.12). À cet effet, les relations fraternelles jouent un
rôle primordial dans l'apprentissage des relations sociales, du partage,
de la construction de personnalité (Bagdhadli, Noyer & Aussilloux,
2007). Les enfants avec un TSA présentent des difficultés dans
les domaines de la communication et des interactions sociales (Rogé,
2003). Ceci peut se répercuter sur la fratrie qui peut être
à son tour déçue ou déstabilisée par le
manque de réciprocité émotionnelle, d'initiation de
comportements pro-sociaux, de partage et de manque d'interactions (Bagdhadli,
Darrou & Meyer, 2015). Les intérêts restreints peuvent
également être envahissants et source de fatigue s'ils sont
partagés ou de solitude dans le cas contraire. Par ailleurs, il existe
parfois des difficultés comportementales qui se sur ajoutent tels les
mouvements stéréotypés ou l'agressivité
(Rogé, 2003 ; Yvon, 2014). Ceci peut causer un sentiment d'embarras ou
de peur chez la fratrie. Certains peuvent avoir honte d'inviter des amis
à la maison ou de sortir en public avec son frère ou sa soeur
avec TSA.
Ainsi présenté les
généralités sur le TSA, il sera question dans la suite du
travail de faire un état des connaissances sur le burnout parental.
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