Paragraphe 2 : Le principe de gestion par
capitalisation
Ce principe de gestion vient dissocier clairement l'assurance
vie du mode de gestion traditionnelle. La notion de capitalisation est celle
qui justifie la financiarisation de l'assurance vie ou son extension aux
aléas financiers. De façon lapidaire, le terme renvoie à
l'action de capitaliser ou de fructifier ou de rémunérer un
capital. C'est le registre des solutions de retraite complémentaire ou
de projet d'épargne à long terme
19
aux fins des avantages successoraux, fiscaux et financiers.
Contrairement à la répartition, dans ce présent mode de
gestion, chaque cotisant reste propriétaire de ses primes sur toute la
durée de vie du contrat. Donc, chaque cotisant dispose de son propre
couloir de couverture, comme soutenu par l'adage populaire « chacun
pour soi, Dieu [l'assureur] pour tous ». Pour illustration, un
souscripteur qui verse sa prime unique de 10,000,000.00 FCFA (15,000.00 €)
pour une rémunération constante de 3,5% net l'an, va
espérer un capital de 14 105 988 FCFA (21,159.00 €) [10,000,000
FCFA x (1,035)10] au bout de 10 ans de vie du contrat.
Paragraphe 3 : le principe forfaitaire
Le présent principe intervient dans la gestion ou la
prévision des prestations. Contrairement au principe indemnitaire
(propre de l'assureur non vie), ce présent principe sous-tend que le
souscripteur est conscient du capital qu'il fait reposer sur la survie ou le
décès de l'assuré. Dans ce cas, toutes les parties au
contrat savent à quoi s'attendre en cas de survenance de
l'évènement assuré. Aussi directe que peut être la
compréhension de ce point face aux garanties de décès, du
capital constitué au terme du contrat, l'invalidité totale,
l'interrogation peut survenir face au risque d'invalidité partielle. En
cas d'invalidité partielle, le principe reste observé dans la
mesure où le capital garanti est le plafond du cumul des prestations
effectuées par l'assureur suite à moult invalidités
partielles sur la durée de couverture. Par exemple, nous prenons le cas
dont 10 millions FCFA (15,000.00 €) soit garanti à titre de
l'invalidité partielle. Si le premier sinistre est évalué
à 40%, l'assureur va liquider un capital de 4 millions FCFA. Et si par
la suite, une autre invalidité partielle de l'assuré est
déclarée au taux de 65%, alors la prestation de l'assureur va se
limiter à 6 millions FCFA qui représente la valeur du capital
restant garanti à titre de l'invalidité partielle. Le montant de
prestation (capital ou rente) est un élément déterminant
dans le calcul de la prime ou des cotisations à acquitter par le
souscripteur.
|