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Les enjeux de la gestion des informations contractuelles en assurance vie.


par Lysias Yoane MYLANDOU MASSENGO
Université de Montpellier - DU Management des contrats 2020
  

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SECTION 2: LE PÉRIMÈTRE D'INTERVENTION DE L'ASSURANCE VIE

« Il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va »

Sénèque

Quel est le rôle de l'assurance vie ? à cette question, nous pouvons noter qu'elle aide les assurés à se prémunir contre la précarité financière susceptible d'être occasionnée par les évènement imprévisibles au cours de la vie. La vie ne serait-elle pas un fleuve de risque ? Ainsi, l'assurance vie conçue comme une couverture des risques liées à la vie humaine, laisse des interrogations sur son périmètre d'action. Dans la présente section, nous allons-nous pencher sur le périmètre d'intervention traditionnelle (paragraphe 1) pour ensuite nous focaliser sur le périmètre issu de son évolution économique, soit le phénomène de la financiarisation (paragraphe 2).

Paragraphe 1 : Le périmètre d'intervention traditionnelle

Originellement, l'assurance est une solution dédiée à la protection contre les risques de la vie. Soit, elle vise à satisfaire les besoins de prévoyance des Hommes. Car « l'Homme prudent voit le mal et se cache »20. Le législateur CIMA précise que les branches de couverture concernée par l'assurance vie sont comme suit : « vie-décès ; assurances liées à des fonds d'investissement et opérations tontinières » (art. 32821, code CIMA).

Pour la branche vie-décès, il s'agit de « toute opération comportant des engagements dont l'exécution dépend de la durée de la vie humaine ». Et, l'assurances liées à des fonds d'investissements concernent « toutes opérations comportant des engagements dont l'exécution dépend de la durée de la vie humaine et liées à un fonds d'investissement ». Enfin, les opérations tontinières touchent « toutes les opérations comportant la constitution d'associations réunissant des adhérents en vue de capitaliser en commun leurs cotisations et de répartir l'avoir constitué, soit entre les survivants, soit entre-les ayant droit des décédés ».

20 Proverbes 22 :3 ; Bible

21 Modifié par Décision du Conseil des Ministres du 20 avril 1995

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Nous retenons des appréhensions des branches susmentionnées deux types de couvertures peu importe la branche, à savoir la couverture en cas de survie (A) et la couverture en cas de décès (B).

A. La couverture en cas de survie

« ...avant d'être un état, la pauvreté est un risque et que n'y point tomber est un travail constant... » (Laurence Fontaine, 2010). Ce risque pèse sur l'Homme qui est reconnu acteur économique, créateur de richesse via sa force de travail (physique ou intellectuelle). Toutefois, sa capacité de production est assujettie à des probabilités de réduction entrainant ipso facto la réduction du pouvoir d'achat face à l'augmentation des dépenses suite à la survenance d'un évènement imprévu. Les différents risques pouvant impacter la capacité de production de l'assuré sont : l'invalidité (1) et le licenciement (2).

1. L'invalidité

« L'invalidité est la perte de la capacité de travail ou de gain mettant la personne hors état de se procurer, dans une profession quelconque, un salaire supérieur au tiers de la rémunération totale correspondant à l'emploi occupé avant la date de l'arrêt de travail ayant entrainé l'état d'invalidité »22. En un mot, il s'agit de la réduction de la capacité de production de la victime. Suivant le taux d'invalidité déterminé par le médecin traitant, l'invalidité peut être partielle (plus de 33%) ou totale (plus de 66%). En cas d'invalidité partielle, la victime ne peut que s'occuper d'une partie de son travail et en cas d'invalidité totale, il ne peut plus occuper ses fonctions. Il sied de notifier que l'invalidité peut être temporaire ou définitive ou absolue et définitive.

2. Le licenciement ou perte d'emploi

Le licenciement est une rupture du contrat de travail à l'initiative de l'employeur (contrairement à la démission qui est de l'initiative de l'employé). Naturellement, cet évènement arrive suite des faits bien déterminés et réels, donc faits exacts et vérifiables et sérieux. Il se décline en deux formes : licenciement pour motif économique et licenciement pour motif personnel. Suivant le principe de

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« l'enrichissement sans cause », l'assurance ne couvre que le licenciement pour motif économique, car occasionné par les faits extérieurs à la personne du salarié.

Les deux évènements en cas de survie ou de vie sont couverts parce que leur survenance n'est pas causée par la volonté de l'assuré. Aussi, leur impact est de réduire le pouvoir d'achat ou la capacité de production du sinistré. Donc, l'assurance viendrait compenser cette perte dans la limite du capital souscrit, à la libre détermination du souscripteur.

B. La couverture en cas de décès

L'Homme est aussi un être affectif. Si son souhait est de créer de la richesse pour ses siens, l'assurance offre une issue dans son volet prévoyance. Autant, que le décès soit du domaine de la certitude, car tout être vivant est finitude, autant, la date de sa survenance est du domaine du mystère ou de l'incertitude. C'est à ce niveau que le décès devient un risque. Dans la poursuite de la constitution de son patrimoine transmissible, l'assuré peut présenter une perte financière significative pour ses proches en cas de disparition précoce. Donc, en adhérant à la couverture en cas de décès, le but est d'obliger l'assureur à verser un capital ou une rente déterminé aux bénéficiaires dûment désignés en cas de décès de l'assuré avant une échéance donnée.

Les deux types de couvertures se présentent sous la forme d'une prémunition contre la précarité de l'assuré ou ses bénéficiaires. En cas de survie, l'assuré se couvre contre sur son éventuel invalidité ou perte d'emploi ou de survie à un temps donné avec le souci de maintenir un niveau de vie acceptable. Tandis qu'en cas de décès, l'assuré prémunit ses proches contre la précarité financière susceptible d'être occasionnée par son décès. A ce titre, en cas de décès, l'assurance devient créatrice de richesse, sur la base de comparaison du niveau de la prime versée et du capital perçu ou à faire percevoir.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry