WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les enjeux de la gestion des informations contractuelles en assurance vie.


par Lysias Yoane MYLANDOU MASSENGO
Université de Montpellier - DU Management des contrats 2020
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe 2 : la maîtrise de la marge de rentabilité

La maitrise du portefeuille des risques couverts fonde la politique de gestion de l'assureur traduite par la rétention ou la cession (partielle ou totale) des risques. La gestion des risques sollicite la capacité d'anticiper la survenance des sinistres. Ainsi, le niveau de couverture que présenterait le portefeuille de souscriptions avec connaissance des garanties accordées aux polices, donnera l'avantage à l'assureur de préconiser une rétention de risques sur base d'homogénéité et de sa capacité de souscription. Cependant, face aux risques non homogènes et aux niveaux de capitaux

41 Cours de concevoir un programme de réassure de London School of Insurance, 2020

37

excédant la capacité de rétention de l'assureur, ce dernier peut recourir à diverses formes de cession de risques partielle ou totale.

Dans l'optique de garantir sa rentabilité, l'assureur vie se sert de dispositions techniques précises pour gérer à l'équilibre et de préférence à profit, le portefeuille des produits commercialisés. Il use de divers moyens pour y arriver dont la mutualisation des risques à son niveau (A), la coassurance (B) et la réassurance (C).

A. La mutualisation des risques

C'est la méthode qui permet à l'assureur vie de constituer une mutuelle sous-jacente de risques homogènes. L'idée étant de constituer un portefeuille de client prêt à transférer un risque donné, et dont la prime pure serait logée dans un fonds de risque qui servira à payer le capital en cas de vie ou de décès des assurés survivants ou décédés au cours de la période d'assurance. Le challenge pour l'assureur est de conquérir un maximum des assurés pour faire jouer la loi de grands nombres. Cette méthode met à l'abri les fonds propres de la compagnie à première vue. Donc, c'est le fond mutualisé qui prend en charge les sinistres et dont le dépassement est à la charge de l'assureur.

Pour garantir l'équilibre de son portefeuille, l'assureur est vigilant sur le niveau des capitaux garanti et surtout l'état de santé de l'assuré, car le risque est lié à la durée de sa vie. Ainsi, l'assureur recourt souvent aux formalités médicales pour sauvegarder son équilibre technique. C'est donc la sélection des risques42 sur base des informations contractuelles disposées.

B. La coassurance

C'est la méthode qui consiste à assurer un risque conjointement avec un autre ou d'autres assureurs vie. Ceci est envisageable pour la pure assurance vie, soit en cas de décès ou de vie de la population assurée et ce, par rapport aux capitaux à garantir. Souvent pour des capitaux importants. L'idée est de repartir le risque tenant compte

42 « La notion du risque aggravé ne se limite pas aux seuls facteurs liés à l'état de santé de l'assuré. L'exercice d'une activité réputée dangereuse ou à risque -qu'elle soit professionnelle, sportive ou autre-donne également lieu à paiement d'une surprime. En matière de sélection des risques, l'assureur a fréquemment recours à l'assistance technique du réassureur » Théodore Corfias dans Assurance vie : technique et produits ; 2e édition

38

de la capacité de couverture de chaque acteur : la portion du risque (capitaux) couverte détermine la portion de la prime à acquérir. Si l'assureur vie ne trouve pas preneur en coassurance, il peut envisager le prochain moyen, la réassurance.

C. La réassurance

De la même manière qu'une personne s'assure auprès de l'assureur vie, ce dernier peut aussi s'assurer auprès d'un réassureur vie. L'opération consiste à céder une partie du risque à un réassureur en contrepartie de la prime correspondant à la partie cédée. Cette opération augmente la capacité de couverture de l'assureur vie qui peut se permettre d'accepter les risques importants, et de bénéficier de l'expertise technique du réassureur, puisque celui-ci peut intervenir dans l'évaluation des risques.

Qu'il s'agisse de la maîtrise du portefeuille des risques couverts ou des moyens de gestion à mettre en place pour garantir le bon fonctionnement du système et surtout sa rentabilité, l'assureur est tenu de bien observer les données contractuelles pour se prémunir contre toute surprise désagréable en cas de mise en jeu de la garantie couverte. La bonne gestion des informations contractuelle éviterait aussi à l'assureur les sous-tarifications ou des sur-tarifications. Aussi, il est important de souligner que sur le plan technique, la gestion des données contractuelles constitue la base statistique fondant toute décision sur la structure à donner au portefeuille. Et, cela suppose que l'assureur devrait être habile à disposer ses propres statistiques, soit l'historique réel de son portefeuille dans le temps, dans l'optique de mieux conformer sa tarification à la sinistralité subie.

La finalité recherchée par les mécanismes sus indiqués est de dégager un résultat technique, c'est-à-dire avoir un portefeuille dont le taux de sinistralité serait inférieur à 100% (montant des sinistres validés/ montant des primes collectées). Mais, une évidence est à observer, les projections ou analyses techniques concourant à dégager un résultat technique devraient être relayées sur le volet commercial, d'où les enjeux commerciaux seraient aussi envisagés autour de la gestion d'un contrat d'assurance vie.

39

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"