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Technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement du kiswahili a l'universite du burundi


par Fiacre Irankeje
University of Buea - Master of Arts in transborder languages and intercultural communication, Kiswahili option 2021
  

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2.3 Revue empirique

Cette partie présente des ouvrages, des travaux de fin d'études et des articles rédigés portant sur l'usage des TIC en classe au Burundi et ailleurs dans le monde.

2.3.1 Quelles Utilisations des TICE pour l'apprentissage du Français langue étrangère au niveau A1 ?

Aurélie (2011) recherche des apports et limites des TIC dans le contexte d'enseignement-apprentissage du français langue étrangère au niveau A1 défini par le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues. Elle signale que le degré d'intégration des TIC en classe correspond aux différences relatives à l'accès et à l'utilisation des technologies éducatives dans l'enseignement-apprentissage de cette langue. Selon l'auteur, les pays développés utilisent plus des technologies que les pays en voies de

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développement. Autrement dit, la répartition des TIC dans le monde est de plus en plus inégale. Cette étude indique que les technologies restent moins intégrées en classes car certains enseignants et étudiants résistent aux changements des pratiques pédagogiques.

Les résultats montrent qu'étant l'une des TIC, l'utilisation des courriels a été pleinement productive pour certains apprenants du français. L'étude montre que même s'ils savaient peu lire et écrire, les apprenants ont tous participé aux échanges en ligne. Cet usage des TIC a permis l'amélioration des compétences orthographiques de quelques apprenants. Pour cet effet, l'intégration de ressources de communication connectées à l'ordinateur a été mise en évidence. Cet usage des TIC pendant le cours en ligne a renforcé aussi la qualité de la production de la communication puisque les apprenants ont eu l'occasion de se concentrer sur le contenu du message reçu ou celui à envoyer.

L'étude souligne aussi que l'usage des technologies éducatives en classe du |français a tout d'abord permis aux apprenants, scolarisés ou non, de s'approprier les outils technologiques dès les premiers courriels. Les résultats de l'étude ont indiqué que les utilisations des TIC semblent favoriser le développement de stratégies d'écriture ainsi que l'émergence d'analyses orthographiques, pragmatiques et situationnelles pour les apprenants.

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L'étude de Aurélie (2011) présente des ressemblances et des dissemblances à la présente recherche sur la triple dimension linguistique, situationnelle et le niveau d'étude des apprenants.

La première dimension qui intéresse la chercheuse est la langue française. L'étude vise à déterminer les apports et limites des TIC en classe du français langue étrangère tandis que la dimension linguistique de cette étude est le Kiswahili. En plus, la population d'étude est constituée de migrants résidant en France tandis que celle de notre étude est faite des burundais vivants dans leur pays, ce qui constitue la différence situationnelle. Concernant, le niveau d'étude des apprenants, Aurélie a travaillé sur ceux qui ont le niveau A1 en français, voire les non scolarisés, alors que cette étude se focalise uniquement sur les apprenants du Kiswahili à l'université.

Par contre, ces deux études se rapprochent du fait d'investiguer sur l'usage des TIC en classe de langue étrangère. Si bien que l'étude de Aurélie (2011) vise les apports de ces outils technologiques en classe, cette étude vise à examiner le niveau d'usage des TIC en classe du Kiswahili ainsi que les entraves à cette intégration.

2. 3. 2 Enquête sur les TICS et l'éducation en Afrique : Un rapport résumé basé sur une enquête effectuée dans 53 pays

Les chefs d'États africains en collaboration avec la Banque mondiale, des organisations gouvernementales et non gouvernementales ont voulu

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connaitre la situation des TIC et les obstacles à leur usage dans l'éducation en Afrique. Pour cet effet, dans l'enquête sur l'usage des TIC en Afrique, Glen et Shafika (2007) visent à examiner les politiques des TIC pour l'éducation et déterminer les infrastructures des TIC pour l'éducation à travers le continent. Les chercheurs ont ensuite investigué les initiatives des TIC dans l'enseignement supérieur faites par les gouvernements africains.

Du point de vue politique, les résultats de l'étude ont montré que des plans de technologies éducatives ne sont pas toujours exécutés. Ainsi, l'exécution des mesures des technologies éducatives en Afrique reste le plus souvent très dépendante du soutien des bailleurs de fonds et du secteur privé. Les résultats ont également indiqué que les politiques des TICs éducatives en Afrique se basent sur la l'amélioration d'accès aux outils technologiques et à l'internet. Ils ont en plus révélé la nécessité du développement des qualifications en TIC parmi la population africaine en général et les enseignants en particulier.

Les coûts inabordables de connectivité et l'accès à une source fiable d'électricité restent des obstacles d'intégration des TIC pour la plupart des institutions d'enseignement en Afrique. Les milieux ruraux sont alors fortement touchés par cette carence des TIC. Les chercheurs ont conclu que les universités africaines font face à de graves contraintes dans l'utilisation des TIC. Il ressort de leur étude que l'insuffisance des outils TIC et l'incompétence technologique de la part des enseignants et étudiants

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handicapent l'usage effectif des TIC dans l'enseignement supérieur en Afrique. Certains enseignants tentent d'utiliser les TIC disponibles afin d'améliorer la qualité de l'éducation. En revanche, les enseignants et étudiants se comportent différemment quant à l'usage pédagogique des TIC disponibles. Glen et Shafika (2007 : 13) le décrit en ces termes :

Bien que les TICs et l'apprentissage à distance aient gagné du terrain en tant qu'outil pédagogique efficace dans l'enseignement supérieur, les institutions polytechniques et de TVET en Afrique sont à la traîne. La raison semble en être le manque de connaissances et de capacité à utiliser ces nouvelles technologies dans le domaine de la formation technique et professionnelle, ainsi que l'absence de politiques institutionnelles et nationales pour l'intégration des TIC et de l'apprentissage à distance dans la TVET.

Autrement dit, certains enseignants et étudiants des universités africaines de moindres compétences technologiques préfèrent utiliser les outils et méthodes traditionnels d'enseignement-apprentissage.

Généralement, l'étude démontre que la dépendance extérieure et l'insuffisance des outils technologiques portent préjudice à l'intégration pédagogique des TIC de l'école primaire à l'université en Afrique. Étant donné que les institutions de l'éducation ne disposent pas assez de ressources telles que les ordinateurs, DVD, CD et internet, l'intégration effective des TIC en éducation est encore loin. Ainsi, Glen et Shafika (2007) ont soulevé un point important sur lequel notre étude se penche : infrastructure des TIC dans l'enseignement supérieur dans les 53 pays enquêtés, y compris le Burundi. Ils ont également évoqué les facteurs

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contraignant l'intégration des technologies éducatives en Afrique. Les chercheurs nous renseignent alors sur l'usage des TIC dans l'enseignement-apprentissage.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand