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La participation des salariés en droit des sociétés commerciales


par Dilane Gildas DJIOKENG FEUJIO
Université de Dschang - Master 2 2019
  

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CONCLUSION DU CHAPITRE 2

La participation financière des salariés au fonctionnement des sociétés commerciales en droit OHADA souffre de nombreuses difficultés qu'il faut résoudre. Dans ce sens, elle est exclusivement limitée à l'attribution gratuite des actions, qui plus est totalement facultative. Le législateur OHADA ne s'est limité qu'à cette technique, oubliant de ce fait, d'autres mécanismes très importants tels que les options de souscription ou d'achat d'actions, ou encore la reprise de la société par ses salariés lorsqu'une mécane pèse sur sa continuité. Aussi, l'absence de mécanismes permettant aux salariés de bénéficier directement d'une part des bénéfices serait une bonne solution envisageable. On pense dans ce sens, à l'intéressement des salariés aux résultats ainsi qu'à la promotion de l'épargne salariale. En outre, il faudrait que le dispositif actuel de l'actionnariat ou les dispositifs à venir bénéficie absolument d'un régime fiscal et social qui inciterait davantage les acteurs sociaux à leur utilisation.

CONCLUSION DE LA SECONDE PARTIE

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La participation financière des salariés au fonctionnement des sociétés commerciales en droit OHADA ne suffit pas à dynamiser la gouvernance de ces sociétés. C'est le triste constat que l'on peut faire à la fin de son analyse.

En effet, le législateur hésite encore à impliquer les salariés dans le capital de leurs employeurs. Il a timidement consacré l'actionnariat des salariés. La seule mesure d'actionnariat salarié qu'il a envisagé est l'attribution gratuite des actions. Cette limitation ne peut pas s'expliquer par le souci d'attirer et de conserver les investisseurs car, l'attribution gratuite d'actions présente d'ailleurs moins d'avantages pour ces derniers que les autres formules telles que les options de souscriptions ou d'achats d'actions.

De plus, le droit OHADA des sociétés commerciales maintient toujours la tradition actionnariale selon laquelle les salariés ne doivent pas profiter des fruits de la réussite de l'entreprise. Dans ce sens, il n'envisage pas de les faire participer aux bénéfices comme c'est le cas dans d'autres législations. Or, ceci n'a rien de dangereux pour les actionnaires dans la mesure où les bénéfices qui sont attribués aux salariés grâce à la participation aux bénéfices, sont récupérés doublement à travers la motivation qu'ils procurent aux salariés ; motivation qui accroit leur productivité et la performance de l'entreprise. Le droit des sociétés commerciales OHADA dynamiserait davantage la gouvernance de ses entreprises s'il envisageait toutes ces formules et établissait des moyens plus incitatifs tels que des avantages fiscaux et sociaux pour les acteurs concernés par la gouvernance salariale.

CONCLUSION GÉNÉRALE

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L'analyse de la participation des salariés dans le droit des sociétés commerciales, nous montre au premier abord que l'ensemble des textes OHADA relatifs aux sociétés commerciales tiennent compte de l'importance d'une participation plus accrue des salariés dans le fonctionnement de ces sociétés. Le législateur OHADA a envisagé les deux aspects de cette participation à savoir financière et politique. Cependant, lorsqu'on ausculte en profondeur les textes, on découvre l'ampleur du vide, cette participation s'avère émasculée, ôtée de certaines formules essentielles à la dynamisation de la gouvernance. La participation telle qu'envisagée par ledit législateur est très insuffisante pour dynamiser davantage la gouvernance de sociétés commerciales.

En effet, le droit OHADA des sociétés commerciales tente d'impliquer les salariés dans la gestion desdites sociétés en consacrant principalement le cumul de mandat, ou encore en temps de crise, en consacrant les contrôleurs-salariés. Mais guidée par sa vision trop actionnariale, il a rendu ces formules totalement facultatives. Il a également décider de ne pas améliorer le cadre de la représentativité des salariés dans l'entreprise en restant sur un modèle de représentation aujourd'hui insuffisant qu'est le délégué du personnel. Au plan financier, la réticence du législateur est encore plus flagrante. Il a conçu un cadre de participation au capital totalement facultatif et axé sur un seul modèle à savoir l'attribution gratuite d'actions. Certes, le contexte économique pourrait expliquer sa peur du pouvoir salariale. L'actionnariat salarié traduisant bien évidement l'intégration des salariés dans le capital social.

Mais le contexte économique ne suffit pas à justifier que l'on refuse de consacrer des techniques qui permettraient de développer les entreprises. En effet, la gouvernance d'entreprise par la participation des salariés, n'est pas qu'une simple mode. C'est un système qui permet le développement harmonieux de l'entreprise à travers l'amélioration du capital humain. La motivation des travailleurs qui en résulte est le premier facteur de performance et de succès de l'entreprise. Il n'est pas question de confisquer le pouvoir patronal pour l'attribuer aux salariés. Simplement, il s'agit d'intégrer dans les instances décisionnelles, les personnes qui connaissent mieux le fonctionnement pratique et quotidien de l'entité. C'est donc suivant ce raisonnement, que nous pensons en définitive que le législateur OHADA devrait réviser dans le sens d'une amélioration, la participation des salariés tant au plan politique que financier afin d'atteindre le développement économique recherché par l'organisation.

BIBLIOGRAPHIE

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I. OUVRAGES

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams