2.6.3 Le Broadcast et les supports grand public
Concernant les habitudes de consommation, les réseaux
sociaux, la musique et les plateformes musicales sont très
utilisés. Près de la moitié jouent à des jeux
vidéos et regardent des contenus télévisuels, tandis que
les livres audio, les podcasts et la réalité virtuelle ne sont
pas encore dans les habitudes des personnes sondées. Les plateformes
VOD/SVOD sont quant à elles très demandées, 36% sont
abonnés à une plateforme, 46% ont plusieurs abonnements.
Ici les contenus sont regardés et écoutés
principalement sur smartphone, ordinateur et sur un écran de
télévision. Les écouteurs filaires sont le moyen
d'écoute le plus utilisé, suivi de l'enceinte sans fil et
enceintes filaires. Le casques (sans fil et filaire) sont bien présents
alors que le home cinéma est assez peu répandu dans les foyers,
seulement 27 personnes en possèdent. Avec ces différents moyens
d'écoute, le format objet semble idéal pour s'adapter aux
conditions de l'ensemble des utilisateurs.
Nous pouvons constater que beaucoup d'entre eux pourraient
utiliser le binaural (écouteurs, casques). Seulement assez peu en ont
bénéficié (41.8%) et beaucoup ne savent ce que c'est
(44.1%). Les auditeurs semblent pourtant intéressés (54.3%) et
aimeraient profiter de leur contenu (musique, film,...) avec du son 3D. Encore
une fois, le nombre de personnes ne connaissant pas le binaural peut
découler sur les 36.7% ayant répondu ne pas en avoir
particulièrement besoin.
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L'accueil du public sur les barres de son Atmos est moins
chaleureux, du fait du prix important, ou préférant tout
simplement se déplacer en salle de cinéma. 41 personnes seraient
tout de même prêtes à acquérir une barre de son et
enrichir l'expérience dans le salon.
Faisant directement référence aux avantages du
format objet qu'offre le MPEGH, l'Atmos ou encore DTS:X (mais qui est encore
peu présent pour le moment), cette dernière question demande
quelles fonctions les utilisateurs aimeraient avoir.
Ces résultats témoignent à quelle point
l'OBA peut répondre aux besoins des utilisateurs. On peut constater
l'envie de pouvoir choisir les langues et les sous titres. Cela est faisable
avec ce format, évidemment à condition d'effectuer un travail
d'universalisation du contenu.
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On retrouve aussi les fonctions importantes comme
l'interactivité et le choix du format, qui résultent des
réponses précédentes sur les habitudes de consommation, et
l'envie d'un son 3D.
Par contre, la compréhension des dialogues ne semble
pas un problème pour la plupart des personnes questionnées,
contrairement à ce que l'on avait relevé en première
partie de ce mémoire. Cela pourrait avoir un lien avec les habitudes
Françaises.
En effet, la France a une culture du son qui a pour habitude
d'accorder plus d'importance aux dialogues, donc à surélever le
niveau des voix dans le mix, par rapport aux voisins Anglais par exemple. Ces
derniers, eux, ont tendance à considérer la voix comme un
instrument (en musique) ou élément à part égale
dans la composition sonore, et ainsi plus intégrer la voix dans le mix.
On peut également constater sur beaucoup de films internationaux, que
les voix françaises doublées sont plus fortes que les voix
originales (est-ce en lien avec l'esthétique du son ?). C'est une
théorie qui pourrait expliquer ce résultat.
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