I.2.4.2- Dénomination
Thymus vulgaris a été nommé
par Carl von Linné en 1753 et reste le nom
utilisé par toutes les nomenclatures scientifiques. Plusieurs noms
vernaculaires désignent le thym commun : thym des jardins, pote,
farigoule, mignotise des Genevois, herbe de thym, thym vulgaire, thym vrai. En
Provence et Languedoc, on appelle le thym commun « farigoule » ou
« frigoule », et le thym sauvage « farigoulette ». Ces mots
sont empruntés au latin populaire fericula, qui
désignait autrefois cette plante [10].
I.2.4.3- Définition Botanique
Plante originaire du bassin méditerranéen, elle
se présente sous la forme d'un sous-arbrisseau de type vivace et
particulièrement touffu, à tiges quadrangulaires et ligneuses et
à feuilles sessiles, de la famille des Lamiacées. Ces
dernières sont assez petites, de forme lancéolée et de
couleur gris-vert. Sa taille peut atteindre une trentaine de centimètres
(30 cm) et sa fleur affiche une teinte rosâtre. Petite, de 4 à 6
millimètres, elle se regroupe en épis foliacés et est
visible de juin à octobre. La plante préfère les terrains
plutôt rocailleux, secs et très ensoleillés et peut pousser
jusqu'à des altitudes supérieures à 1 500 mètres.
La récolte est généralement effectuée à la
fin de l'été [15].
I.2.4.4- Description morphologique et physiologique a-
Les tiges
Ligneuses à la base, herbacées
supérieurement, sont presque cylindriques. Ces tiges ligneuses
et très rameuses sont regroupées en touffe ou en buisson
très dense. Elles peuvent acquérir, vers leur base, une assez
grande épaisseur. Les tiges florifères ne produisent jamais de
racines adventives, et sont rampantes, dressées ou redressées,
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tortueuses dans leur partie inférieure, velue et blanches
tout autour chez les jeunes rameaux [14].
Figure I.11 : tiges du thymus vulgaris
séché [11]
b- Les feuilles
Sont très petites, ovales, lancéolées,
à bord roulés en dessous à nervures latérales
distinctes, obtuses au sommet, ponctuées supérieurement, au
pétiole extrêmement court, et blanchâtres à leur face
inférieure [14].
Figure I.12 : feuilles du thymus vulgaris
séché [11]
c- Les fleurs
Quant à elles, sont presque roses ou presque blanches,
font de 4 à 6 mm de longueur, sont pédicellées et
réunies ordinairement au nombre de trois à l'aisselle des
feuilles supérieures. Elles forment ainsi une sorte d'épi
foliacé au sommet des ramifications de la tige. Le limbe du calice est
bilabié, un peu bossu ; la lèvre supérieure à trois
divisions séparées entre elles environ jusqu'au quart ou jusqu'au
cinquième de sa longueur, la lèvre inférieure
possède deux divisions étroites et subulées ;
l'entrée du tube est garnie d'une rangée circulaire de poils. La
corolle, de taille variable, est un peu plus longue que le calice mais la
partie tubulaire de la corolle ne dépasse pas celle
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du calice ; la lèvre supérieure est à
peine chancrée, l'inférieure et à trois lobes égaux
et obtus. Les étamines sont incluses et le pistil entouré d'un
nectaire proéminent du côté antérieur, donne un
tétrakène à 4 nucules petites et brune. Le style est
saillant [14].
Figure I.13 : fleurs du thymus vulgaris
séché [11]
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