2.2 Modèles
macroscopiques
Les modèles macroscopiques servent aÌ la
théorie analytique et permettent de décrire le comportement de
flux de véhicules, sans distinguer les véhicules
individuellement. Ces modèles sont parmi les plus anciens et
considèrent le trafic comme étant un phénomène
continu (Whi, 2011 ; LW, 1955). Le constat établi est
que généralement, le plus gros flux (en termes de
véhicules) prend le dessus (et donc la prioritéì) sur le
flux de plus faible importance. Ces modèles sont toutefois plutôt
utilisés pour des études de densitéì de trafic et
de capacitéì.
La théorie des files d'attente rentre dans la
catégorie des modèles macroscopiques et se veut bien
adaptée au cas du trafic routier (War, 1952 ; Akc, 1997 ; YAKS,
2010). Cette théorie appartient au domaine des
probabilités et permet une description détaillée des files
d'attente de véhicules, reparties sur un ensemble de voies. Dans le cas
des intersections, une file d'attente se créée lorsque le nombre
d'automobilistes dépasse un certain seuil ou lorsque, par exemple, un
feu est au rouge.
.
3. Les systèmes de gestion des
embouteillages dans le monde
En Europe, trois grandes approches complémentaires de
gestion des embouteillages se sont principalement développées et
sont représentatives de ce qui se fait aÌ travers le monde.
3.1 L'approche Anglaise
La première approche, d'origine Anglaise, se base sur
des principes mathématiques. Le modèle TRANSYT (CL,
1987) est notamment neì de cette démarche, puis a
rapidement évoluéì vers TRANSYT 7 avant de devenir le
système SCOOT (RB, 1991). Aujourd'hui, cette approche
est l'une des plus populaires et compte de nombreux autres systèmes de
régulation.
3.2 L'approche
Allemande
La deuxième approche, d'origine Allemande, se base sur
des coordinations horaires pointues. Cette approche a su faire ses preuves et a
essentiellement étéì mise en oeuvre par Siemens jusqu'aux
années 1990, notamment dans certains pays du nord de l'Europe ouÌ
le style de conduite appelait aÌ un trafic plus régulier. Cette
solution a étéì par la suite abandonnée au profit
de systèmes tels que SCOOT, ou de modèles temps réels
comme MOTION, installeì aÌ Cologne.
3.3 L'approche
Française
La troisième approche, d'origine Française, part
d'un principe plus simple : "aucune machine ne remplacera jamais ce qui est
l'essence même de l'homme : l'esprit et la compréhension" (Louis
V. Gerstner). Les modèles mathématiques sont ici mis de
côtéì au profit de l'expérience humaine.
D'une manière plus générale, ils mettent
également en avant des systèmes de supervision des réseaux
de transports. Citons par exemple CLAIRE-SITI (SL, 2013).
Il existe aussi des solutions logicielles pour la gestion des
embouteillages. Ces solutions reposent essentiellement sur les systèmes
d'information sur l'état du trafic par des usagers eux même dans
un cadre communautaire.
Ces solutions mobiles ne sont pas appropriées pour
notre pays, car elles imposeraient des téléphones ou des
terminaux du type SMARTPHONE, or le niveau de vie au Cameroun permet
difficilement à tout le monde d'avoir un smartphone, en plus, comme pour
les solutions web, la qualité du signal au Cameroun laisse à
désirer.
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