III.LES CRITIQUES ET
SUGGESTIONS
Après une longue étude sur les conflits
successoraux et les modalités de leur résolution en Droit
congolais où nous avons cherché d'une part à
connaître les faits qui sont à la base de ces conflits et proposer
par la suite la manière de leur résolution conformément au
droit positif congolais, il y a lieu d'émettre quelques critiques
auxquelles nous proposerons des suggestions afin de tirer un inventaire de
recherche qui permettra d'asseoir nos hypothèses ainsi sommairement
énoncées et servir par la suite de référence face
aux difficultés que posent les conflits successoraux dans leur
ensemble.
III.A.LES CRITIQUES
A travers notre étude, nous avons certainement eu le
mérite d'identifier dans une grande partie les origines des multiples et
bouleversants conflits successoraux vécus au sein de la
société congolaise. Nous avons démontré
également à quel degré ces conflits troublent l'harmonie,
la paix au sein de nos familles et bien que nous y avons proposé des
solutions, il sied de relever néanmoins que :
1. La société congolaise étant
constituée d'une vaste population dont chacune avec ses
réalités coutumières propres, il est difficile à
notre avis, par le seul fait de règlementer le domaine successoral par
des lois particulières de mettre fin à ces conflits
2. Ensuite le manque d'un régime successoral
régi par un ensemble des coutumes uniformisées selon le milieu
local où on peut se retrouver sur l'ensemble du territoire national fait
que la plupart des gens considèrent qu'ils sont souvent
désavantagés par la loi qu'ils foulent parfois au pied, bien que
plusieurs coutumes n'interviennent qu'en marge de la loi par rapport à
leur prescription.
III.B. LES SUGGESTIONS
Dans les perspectives d'un avenir heureux en ce qui concerne
la résolution des conflits successoraux, étant donné que
nous avons remarqué de difficultés sérieuses à la
fois dans le respect des règles successorales puisque
généralement mal connues et dans leur acceptation
particulièrement dans les milieux ruraux, il convient de
suggérer :
1. Qu'en dehors de la mise sur pied des règles
successorales par le législateur, ce dernier devra aussi veiller
à leur vulgarisation efficace et efficiente qui passe notamment comme
nous l'avons dit pour la réduction sensible des conflits successoraux,
par de programmes d'éducation et d'information de la population en
matière de succession, en dépit du principe nul n'est
censé ignorer la loi ;
2. Aussi, pensons-nous l'institution d'un régime
successoral régi par les coutumes locales censurées et
uniformisées dans le respect de la loi s'avère un
élément de taille dans la résolution des conflits
successoraux.
3. Enfin, nous estimons également que si les Juges de
Cours et Tribunaux peuvent résoudre de manière encourageante les
conflits successoraux en disant le droit tel qu'il doit être dit
c'est-à-dire avec justice, droiture et équité, sans aucune
subjectivité ni partialité, cela contribuera à mettre fin
aux conflits successoraux.
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