les conflits successoraux et les modalités de leur résolution en Droit congolais( Télécharger le fichier original )par Pierre Kasongo Université de Likasi - Licence en Droit 2017 |
§3. Les conséquences des conflits successorauxLa nature humaine est ainsi faite que nous avons du mal à envisager notre disparition. Généralement et bien souvent d'ailleurs, le décès des parents fait ressurgir des mésententes et jalousies dans une fratrie, il crée aussi non seulement un vide au sein de la famille mais donne lieu à des successions caractérisées par la séparation, le procès, la mort ou les maladies, la pauvreté des héritiers à cause des conflits qui les ont entourées. 1. Les mésententes Compte tenu du degré des conflits survenus entre les héritiers eux-mêmes ou avec les membres de famille, leurs ascendants ou descendants, il arrive souvent que ces derniers demeurent dans des mésententes, des éternelles querelles intestines causées par le climat malsain des conflits successoraux les ayant opposés. 2. La séparation Il est difficile d'envisager qu'à la suite des longs et énormes conflits successoraux entre héritiers et légataires que ces derniers restent ensemble. Par conséquent, ils finissent toujours par se séparer. 3. Le procès En raison de la crédibilité que les héritiers accordent parfois à la justice, on estime en conséquence que seul le juge peut trancher en toute connaissance de cause et ex aequo et bono. C'est pourquoi, les copartageants qui n'ont pas dû trouver une entente à l'issue des conflits successoraux peuvent, par conséquent, être opposés par un procès qui crée une instance ou un lien d'affrontement et qui unit judiciairement les parties. 4. La mort ou maladie Il est de la nature de tout homme que lorsqu'on se réalise combien on a souffert avec le de cujus non seulement pendant le temps compris avant sa mort mais aussi dans les multiples sacrifices consentis dans l'acquisition des biens autour desquels gravitent les conflits successoraux, de trouver également la mort ou d'en souffrir des maladies. En effet, il est difficile de supporter le poids des conflits successoraux quand on sait bien que les gens auxquels on est opposé n'ont en rien contribué pour le développement ou l'épanouissement de sa famille. 4. La pauvreté MUPILA NDJIKE souligne que le phénomène des enfants dits « phaseurs », «shegues »ou« enfants de la rue » C'est-à-dire enfants abandonnés à leur triste sort, pour la plupart, après avoir été dépouillé de leur part dans l'héritage, est une des conséquences des conflits successoraux. L'auteur renchérit en indiquant que les enfants, souvent, assistent naïvement à la vente par les membres de famille (oncles, tantes, frères et soeurs, cousins et cousines du défunt), de l'unique maison devant leur revenir exclusivement après le décès de leur père ou de leur mère .Privé ainsi de leur unique abri, les orphelins trouvent facilement refuge dans la rue, devenue leur véritable déversoir dans les centres urbains.(5(*)0) * (50) MUPILA NDJIKE, op.cit, p.15 |
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